Le Cyberpunk (association des mots cybernétique et punk) met en scène un futur proche empreint de violence et de pessimisme dans une société technologiquement avancée, aseptisée et froide.
« Le courant cyberpunk provient d'un univers où le geek et le rocker se rejoignent, d'un bouillon de culture où les tortillements des chaînes génétiques s'imbriquent. » Bruce Sterling
On considère souvent leSony-Centersitué sur la Potsdamer Platz à Berlin comme le symbole architectural et presque unique du cyberpunk. (Architecte: Helmut JAHN . Charpente: 700 tonnes d'acier, 3500 m² de verre. Hauteur : 103 mètres . 26 étages de bureaux . Surface habitable: 132 500 m² . Surface au sol: 26 500 m ². Siège européen de Sony . Achevé en 2000)
Librement inspiré du livre de Philip K Dick « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » Blade Runner (1982) de Ridley Scott est le film qui décrit le premier (et le mieux) cet univers souvent glauque du monde ténébreux qui nous pend au nez :
L'histoire: Alors que des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues invivables, une nouvelle race d'esclaves a vu le jour : les répliquants, androïdes que rien ne peut distinguer des humains. Après la première mutinerie dans un vaisseau spatial, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont déclarés " hors la loi ". L'unité spéciale des blade-runners, est alors chargée de les éliminer. C'est le personnage qu'incarne Harrison Ford qui doit « désactiver » les 6 derniers répliquants dans un Los Angeles déglingué et corrompu.
Grenoble, ce 23 septembre, je participais à un atelier au Magasin des Horizons sur le thème du risque. Hormis la jeune fille qui animait le débat, à ma table, où nous réfléchissions sur les risques liés au nucléaire, il y avait 3 autres participants : deux personnes de " Sortir du nucléaire " et un artiste du nom deVeit STRATMANN.
On nous endort mais le problème est que l'on ne sait pas trop quoi faire des déchets liés à presque un siècle de nucléaire. Les gens au pouvoir bottent systématiquement en touche. D'après moi, la prochaine étape sera (comme au Japon) : " Comment rendre acceptable le fait que les radiations seront présentes pendant des siècles et comment faire passer dans l'opinion publique qu'il faudra vivre avec sans devenir fou ?".
Au japon certains enfants vont déjà à l'école avec un dosimètre.
Comme à l'apéritif nous avions échangé nos mails respectifs, Veit m'envoya ce lien. Son travail a ici un rapport avec le nucléaire, la problématique des déchets ultimes et de leur stockage sur le très très long terme (100.000 ans).
En l'instituant sous forme de rituel, il évoque la chute d'une civilisation, son apogée étant celui de l'age nucléaire dont nous allons bientôt voir la fin.
Dans un premier temps, vouloir accéder à un certain confort matériel semble assez légitime. Malheureusement, l'Occident en est arrivée à un stade de concupiscence et de cupidité extrême.
La recherche des biens matériels a ses propres limites car elle n'apporte pas de satisfaction sur le long terme.
Elle crée même la frustration et la rumination qui exposent le psychisme à la dépression.
Ce jeune designer-Bidouilleur venait y présenter son livreHACKER CITIZEN, sorte de catalogue de petites bêtises urbaines (et assez gentilles) qu'il présente sous forme de fiches pratiques façon recettes de cuisine ou fiches-bricolage. Un régale !
Au début des années 1960, la commission PEON (Production d'Électricité d'Origine Nucléaire), créée en 1955 pour évaluer les coûts liés à la construction de réacteurs, avait préconisé le développement des centrales pour pallier au manque de ressources énergétiques français.
A l'époque deux positions s'affrontaient: celle du CEA (Frédéric Joliot-Curie) qui préconisait la filière UN et celle d' EDF qui souhaitait développer la filière américaine à l'uranium enrichi des Réacteurs à Eau Pressurisée (REP). Un rapport technique comparant les deux procédés réalisé en 1967, montre que le Kw/h produit avec une centrale UNGG est 20 % plus cher que celui produit par un REP de même puissance.
Pourtant, De Gaulle autorise la construction de deux centrales UNGG.
Jacques Chaban-Delmas et le président Georges Pompidou, nouvellement élu, font brutalement volte-face. Par décision interministérielle du 13 novembre 1969, la filière UNGG est abandonnée au profit des réacteurs à eau légère. Les deux arguments invoqués sont d’une part la taille compacte des REP et l’assise technique et financière des sociétés américaines.
Deux événements internationaux vont conduire à une accélération spectaculaire du programme électronucléaire français. Le conflit israélo-arabe et notamment la guerre du Kippour en 1973 ainsi que le premier choc pétrolier qui conduit le prix du pétrole à doubler deux fois en octobre 1973, mettent brutalement en évidence la dépendance énergétique des pays occidentaux et leur fragilité en la matière au moment où le pays connaît une extraordinaire croissance économique.
Deux sociétés vont alors s’affronter pour exploiter les licences américaines: FRAMATOME (société franco-américaine de constructions atomiques) créée spécialement, exploitant le brevet de pour la technologie REP, et le groupe de la Compagnie Générale d'Électricité (CGE), devenu Alcatel-Alsthom en 1991, exploitant le brevet de General Electric pour la filière des réacteurs à eau bouillante. la centrale de Fessenheim où sont construits deux des 6 réacteurs du contrat-programme CP0.
EDF est autorisé à construire 2 REP à Fessenheim, au lieu des deux UNGG prévus. Ils seront raccordés au réseau en 1977. Puis quatre autres sont autorisés à Bugey (dans l'Ain). Ces six réacteurs constituent le palier CP0.
Je croyais presque que ça y était mais un homme est mort ce 2 février à 19:10.
En voulant un peu l'accompagner (de quoi, je me mêle ?) je vais me perdre à nouveau ... Encore plus loin cette fois-ci.
Karma à la con !
Je vais me balader pendant une petite semaine entre ici et, pas " dans la lune ", non ! ... " juste à coté ".
Le sentiment de révolte peut conduire à se retrouver seul contre le système donc, en quelques sortes, seul contre tous. Il engendre la partie punk du ZenPunk. Cette " distorsion mentale " et la mise en danger qui en découle sont pourtant les fondements tragiques de nos individualités. Rien n'est irréversible. On le croit, maintenant, mais croire que l'on maîtrise tout est une belle connerie aussi.
Même si nous ne le voulons pas, le futur sera écrit. Avec ou sans nous, il le sera. Par contre, quand je disais qu'il fallait laisser les manettes aux fous, je ne pensais vraiment pas que ça irait aussi vite.
« Ça va mal parce que la conscience malade a un intérêt capital à cette heure à ne pas sortir de sa maladie. C’est ainsi qu’une société tarée a inventé la psychiatrie pour se défendre des investigations de certaines lucidités supérieures dont les facultés de divination la gênaient ».Antonin ARTAUD " Van Gogh, le suicidé de la société " - 1947
Antonin. ARTAUD par David SOUDAN
Dans la
société, celle que l'on appelle parfois « la vraie vie », mais où le lien social, n'existe plus, les rapports sont de plus en plus violents et les contraintes de
plus en plus fortes. Dans les institutions, c'est bien pire ! Il y a là
tellement de misère humaine et de maltraitance que peu arriveront à supporter
un séjour en psychiatrie.
Le diktat et les pouvoirs y sont tellement illégitimes qu'ils ne peuvent
être qu'abusifs.
Si tu n'adhères pas à cette société et comme tu ne peux pas la quitter, la psychiatrie t’en éliminera, sans aucune
concession ni regret.
Cette phrase est de Jacques SALOME phase3 (ФIII) observe PL, PL qui mange, PL qui fume, PL qui se déchire la tête, PL qui gueule, PL qui s'embrouille avec ceux qu'il aime, avec les autres aussi, PL qui souffre. PL heureux ... Comment fonctionne PL, en somme, PL qui vie.
Notion de Conscience individuelle pervertie ( Corps, Cœur et Esprit) :
Comme pas mal d'enfants, Pierre-Louis naquit pratiquement parfait (Haut Potentiel me dit même X-thophe, mon pote herboriste). PL était plein de jolies qualités, plein de joie. Mais l'éducation, les habitudes, la routine et beaucoup de déceptions (souvent sentimentales) lui ont fait perdre ces qualités puis, peu à peu, son enthousiasme et son sourire.
L'expérience de la toute dernière et très récente hospitalisation, la pratique de la méditation, aussi, me font prendre cette décision:
Apprendre à se respecter àSe regarder avec bienveillance.
Ne pas négliger l'image
que nous avons de nous-mêmes, parce que nous ne sommes peut-être, finalement, que ce que nous renvoyons au monde.
Ne pas se laisser définir pas les
autres et savoir dire " NON "aux demandes qui nous coûtent trop.
Ne pas se croire victime car ce qui nous arrive n'est provoqué que par nous-même.
Et enfin, se rester fidèle. (Personnellement, je n'y arrive pas vraiment. De compromis en compromis, j'ai souvent le sentiment de trahir mes propres engagements).
Être en avance n'est pas dans mes habitudes, pourtant comme le pote protestant qui m’hébergeait à Paris voulait aller prier ce matin du dimanche 27 novembre 2016, je suis arrivé bien en avance au salon du Livre des Lanceurs d'Alertes organisé par mon ami Daniel Ibanez. Un soleil froid sur Paris. Je m'assois d'abord sur un banc pour discuter un peu avec un mec pensif et fatigué sur l'esplanade Roger Linet.
Avec seulement le jus de légume de mon pote crudivore dans le ventre, je n'ai pas spécialement envie de perdre mon temps à philosopher avec quelqu'un qui reste de marbre.
Pour faire court, je lui demande s'il ne se les caille pas trop, à poil comme ça, parce que moi, même avec ma doudoune et ma polaire grenobloise (fabriquée en Chine) je me les gèle grave.
Comme il ne me répond toujours pas, je quitte le gars et rentre dans un café qui s'appelle " le Fidèle".
Le kawa y est bon.
En le savourant, j'observe discrètement et longtemps ce jeune homme au teint livide que deux autres personnes interviewent. Il n'a pas l'air d'aller très bien, angoissé, presque dispersé.
Dans mon dos, une cloison légère me sépare de trois types qui discutent d'un des versets du Coran.
J'ai envie de fumer.
Tandis que je règle mon café au comptoir, je remarque deux pieds nus qui jouent de manière assez sexy avec le cuir de mocassins bruns. (Je pense être un peu fétichiste des pieds féminins).
Une femme blonde me tourne le dos, elle est entourée de deux gars. En arrivant à son niveau, je la reconnais, c'est Irène Frachon.
Intimidé, j'ose :
- « Madame Frachon ? »
- « Oui ? » me répond-elle.
- « Je suis désolé de vous déranger en pleine discussion, mais puis-je juste vous dire un mot, un seul ? »
Elle sourit.
Assez penaud, je risque un « Merci, Madame ! »
Quand je sors, un pigeon est en train de chier sur la tête du jeune roi qui bientôt deviendra un travailleur épuisé.
Quelques heures plus tard, je croise à nouveau Irène Frachon dans la grande salle du festival..
Elle ressemble à un ange, à un être de lumière.
Elle me parle de Big Pharma et de sa lutte contre les laboratoires SERVIER. Je lui raconte ma première hospitalisation, ma souffrance jeune homme quand j'ai du prendre de force tous ces neuroleptiques, et comment la médication psychiatrique a gâché ce qui aurait dû être les plus belles années de ma vie.
Je comprends maintenant que c'est pour me remonter le moral qu'elle me montre sur son smartphone, une vidéo de ses enfants qui comme dans le film d'Emmanuel Bercot, la Fille de Brestfont de la musique en famille.
Irène est une belle personne, une très belle personne.
Outre le fait qu'elle soit le moyen de transport le plus meurtrier, la bagnole et le développement urbain à l'américaine qu'elle a entraîné ont largement contribué à enlaidir et à polluer la France.
Mon père, qui roulait beaucoup parce qu'il était représentant, aimait nous faire visiter l'hexagone et une partie de l'Europe. Il nous trimbalait sur les routes.
Je me rappelle que nos discussions, rares échanges avec Papa, devenaient quasi philosophiques, ces nuits où il devenait une simple oreille parce qu'à part un bout de ses bras sur le volant, je ne voyais rien d'autre de lui. Ces moments privilégiés quand le reste de la famille dormait, juste avant le petit déjeuner à l'aube, dans un " Routier " de sa connaissance étaient chouettes mais c'était, il y a longtemps !
Mais je me souviens aussi de ma petites sœur qui vomissait souvent et de la fumée de cigarettes brunes dans le confinement de l'habitacle. Les voyages étaient longs et fatigants
... " Dis Papa, c'est encore loin la mer ? "
Plus tard, à mon tour, le métier m'amena à parcourir les routes de France. La voiture était un simple outil.
Paul Arzens en parlait même comme d'un vulgaire " instrument ménager ".
Si, comme évoqué dans cette vieille vidéo, elle confère, toujours, à certains un aura de virilité et de puissance, les déplacements urbains ne lui sont plus adaptés.
J'ai eu tellement de périodes de solitudes et de doutes dans ma vie psychique, qu'il n'y a pas à dire, vous m'avez tous bien réchauffé l'âme, le soir du vernissage.
Merci à vous !
Si Judith n'avait pas toujours été là pour me soutenir (et m'engueuler parfois aussi) je ne pourrais pas écrire ces quelques lignes aujourd'hui.Pourquoi ? Parce que j'aurais, à coup sûr, réussi à appliquer ce cher principe l'éphémérité à ma propre existence. Merci à elle. D'autres n'ont pas eu ma chance, merci à eux, aussi.
Merci également à Mohamed Aouine pour son article le 8 octobre dans le Dauphiné Libéré.
" La plupart des jeunes rois auront la tête coupée. " Jean-Michel Basquiat
En 1991, je tentais de reprendre mes études à l'école des Beaux-Arts de Grenoble. J'ai eu la chance d'y rencontrer ce grand mec rigolo et dynamique. Je crois me rappeler qu'il suivait plus où moins les cours en 5ème année, alors que je tentais de valider un premier cycle que j'avais dû abandonner en 1985 pour cause d' hospitalisation. Je ne suivais que très peu les cours. J'étais plus occuper à peindre dans une des salles de l'école que j'avais assez sauvagement investie. Les autres élèves se plaignaient de ma présence et du raffut que je faisais. Je produisais, avec rage, quelques toiles.
Depuis, elles ont dû être détruites :
Parmi les rares personnes qui appréciaient mon travail, il y avait ce black costaud grand fan de peinture new-yorkaise avec qui j'aimais discuter peinture et écouter de la musique. Il était très enthousiaste vis à vis de mon travail. Un soir, il m'a donné 2 feuilles sur lesquelles, d'une écriture, belle mais raturée, était calligraphié le texte suivant :
« Un jour que je faisais le tour des salles de l’école des Beaux-arts de Grenoble, je fus saisi par le travail de Pierre-Louis, alias phase III. L'intéressant, dans cet espace est l'impression que tout fait partie de son œuvre. Je trouve une certaine rythmique du corps, une simplicité qui est traduite en « body language » par lui. Rappeur d’aujourd’hui, phase3 est un tagueur, un vrai. Son travail est de l’ordre de la performance. Il fait du direct, du live, de l’ordre du Straight Language. phase3 invite le spectateur à la danse, au mime dans l’espace, avec une certaine dose d’humour. L’humour qu’a l'ego triomphant, comme dans l’œuvre de Jean-Michel Basquiat. Dans son travail réside une certaine pureté, modestie. C’est peut-être là qu’est la force intérieure de son corps blanc ouvert ».
Excuser du peu, de la prétention du peu ! Ce soir là, pour le remercier, je l'invitai à boire un verre ou deux dans un bistro proche de l'école. Comme à l'époque, j'avais pu emprunter le caméscope de papa, il en subsiste cette vidéo :
Oui, la Plupart des jeunes Rois auront la Tête Coupée.
Peu de temps après, n'arrivant pas à me décrocher des psychiatres auxquels mes chers parents m'avaient confié, je suis retombé malade tandis que Pacôme, lui, montait à Paris.
La crainte d'être expulsé l'a contraint à peindre dans la rue, l'alcool aussi. Il est devenu SDF en 1998.
Exténué et dépossédé de son œuvre, il est mort le 16 octobre 2003, à 38 ans, en phase terminale d'un cancer généralisé. Sa côte flambait alors sur le marché de l'art.
Quand, plus tard, j'ai appris son décès, j'ai collé les 2 feuilles du texte qu'il m'avait donné sur des feuilles format raisin goudronnées puis je les ai massacrées.
Visible actuellement à l'exposition de l'ATYPIK? 10 place Edmond Arnaud à Grenoble
R.I.P. man !
Voici quelques unes des dernières œuvres de Pacôme :
En 2010, à l’occasion de la rétrospective Basquiat, au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, Bruno Bischofberger, marchand, galeriste, et collectionneur racontait la rencontre entre Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol >>
Beaucoup éjaculent dans leur slip en se croyant révolutionnaires,
Street Artistes ou acteurs-citoyens(je ne supporte plus ce mot qui n'a plus aucun sens). Touss'imaginent indispensables au changement de paradigme.
Actuellement, ici à Grenoble, comme ailleurs, j'imagine, il y a toute une bande de jeunes branleurs, casquette visée sur la calvitie précoce, au spray existentialiste et dégoulinant; Tout un tas de chanteurs néo-réaliste cul cul, qui parce qu’ils n'ont pas grand chose à dire, se font voler la vedette en 2 temps 3 mouvements par n'importe quel cycliste duNOTAVpourtant épuisé par plus de 150 kilomètres de routes transalpines à vélo :
La question n'est finalement pas de savoir si le Street-Art est une mode ou pas, tout mouvement pictural finissant par être récupéré. La question porte plutôt sur sa pertinence:
Dans une urbanité où la co-construction et les associations se veulent règles d'or, je reconnais que voir les murs salopés de peinture mal appliquée m'est douloureux.
L'urgence du graffiti est-elle toujours là ?
Pignon Ernest
L'égotisme obsolète ? Les nacelles élévatrices et les balisages policiers de nos lieux de vie pour permettre de telles gouniaferies ont-elles lieu d'être ?
L' histoire, réécrite par les marchants, ne dira jamais que dès 1982, le pseudonyme phase3 était déjà sur les murs de Grenoble et que, par ce cher principe d'éphémérité, aujourd'hui, il n'en reste plus une trace. Depuis 1984 et mes déboires avec la Mairie de la ville, je me tiens à carreau, militant dans la discrétion du black net et dans l'anonymat (presque) absolu, pour ce que je crois juste :
Les sous-Banksy sont aujourd'hui légions:
GOIN
Le numérique, internet et le hacking nous donnent aujourd'hui des moyens bien plus efficaces de court-circuiter les médias habituels, journalistes, critiques, médiateurs, curateurs, et autres galeristes.
Le Street art, lui, fait exactement le contraire et se rue vers le système commercial, les galeries, les musées et les honneurs les plus divers.
En tant que pionnier, j'ai tellement pris de baffes dans la gueule, par la critique immature et sclérosée dans la "tendance" d'une époque et, aussi, par mes pairs, qu'aujourd'hui je reste méfiant, assez peu enclin à communiquer et à me vendre. L'idée de participer à un quelconque festival ou qu'une seule de mes œuvres puisse être récupérée est d'ailleurs devenue une hantise. J'ai vu nombres de mes idées s'imposer ou spoliées sans jamais aucune référence à mon travail. Une mise à l'index qui vient plus de ma naïveté que d'une réelle intransigeance. A l'époque, je n'étais qu'un petit con prétentieux. La vie m'a dressé, et bien dressé. Je suis toujours aussi con mais, maintenant, je suis vieux.
>Pendant de longues périodes d'incapacité à la création, je me questionnais sur l’intérêt de la peinture. Je me demandais qu'elle devait en être son message. Les neuroleptiques inhibaient ma sensibilité et m'interdisaient toute production. Je reconnais, aussi, avoir nourri pas mal de rancœurs et de frustrations.
Même si je sais que l'évolution de l'espèce entière prime sur celle de la personne, je remarque qu'ils sont légions les cloportes engraissés par le travail des autres. Le marketing vampirise les plus honnêtes travaux de recherche et même la pensée de ceux qui sont les seuls vrais créateurs.
« Il faut mettre la société au service de l'école et non pas l’école au service de la société » disait Bachelard. Pourtant, aujourd'hui, l’école nuit au développement personnel des enfants. Elle contribue, de plus en plus tôt, à une mise en phase avec un modèle unique, vise l’optimisation de la performance et laisse de moins en moins de place pour la réflexion, la différence, le sentiment et l'expression.
Juddu Krishnamurti
Formater les enfants pour en faire de bons conso-acteurs et appeler cela l’ « intégration sociale » est une escroquerie. Le moule scolaire interdit toute dérive idéologique autre que celle qui prône l’ultralibéralisme à tout crin et la consommation de masse.
L'Histoire, la Philosophie, les Arts ou la Littérature ne seront bientôt plus dispensés dans les écoles car ces matières peuvent éveiller la curiosité des plus jeunes et risqueraient, par la suite, d'en faire de vilains réfractaires.
La différence, cette source d'inspiration et de créativité, pourtant tellement vitale pour changer ce monde en pleine déliquescence, n'est plus admise.
Les restrictions imposées aux enfants font parfois penser que l'autisme serait une réponse presque reptilienne du tout petit face à l'agression sauvage dont il est victime. Avec son classique repli vers un monde personnel meilleur, l'autisme serait, alors, le premier refuge de la conscience naissante.
Accepter ou pas un monde qui place l'argent, le pouvoir et la violence comme les plus belles des valeurs est une option de vie que l'on devrait pouvoir mûrir librement. Ce choix est pourtant interdit et est même répréhensible. Les programmes de l'Education Nationale sont obligatoires jusqu'à l'âge de 16 ans . Ne pas y adhérer est un pari dangereux où le jeune adulte insoumis risque de se voir renvoyé sur le banc de touches de manière violente et rapide.
La loi et la justice protègent la société contre ceux qui ne se conforment pas aux règles imposées par les plus puissants. La sanction la plus courante demeure l'emprisonnement mais, de tout l’arsenal juridique, les soins psychiatriques sans consentement et plus particulièrement l’hospitalisation d’office (appelée aujourd’hui « soins psychiatriques sur décision d'un représentant de l'état ») sont les plus abjects. Sous prétexte d'une déviance, ils répondent, à l’avance, et souvent arbitrairement, à une éventuelle mise en danger du système par ceux qui pourtant le constitue et pourraient même le faire évoluer demain.
« Sur le fondement d'un certificat médical circonstancié émanant d'un psychiatre, le préfet prononce par arrêté l'admission en soins psychiatriques d'une personne dont les troubles mentaux nécessitent des soins, compromettent la sûreté des personnes ou portent gravement atteinte à l'ordre public », ainsi, sans qu’aucun reproche ne puisse lui être fait, hormis celui de ne pas penser « comme il faut », les psychiatres, souvent avec l’aide de la police, se chargent du sale boulot et de la « reconduite dans le droit chemin » et de faire ré adhérer le déviant au modèle. La psychiatrie est le bras séculier des lobbies et des politicards. Elle incarcère et reprogramme les plus rebelles d'entre nous sous prétexte, qu’un jour, ils pourraient être dangereux.
Quand le dispositif psychiatrique se referme, nous comprenons que nous venons de nous faire prendre et que notre vie sera différente de celle que nous projetions.
Notre destin sera bouleversé.
Plus nous nous agiterons, plus nous protesterons, plus nous tenterons de nous justifier, plus violente sera notre souffrance. De la contention aux neuroleptiques, l’arsenal barbare de la psychiatrie est vaste et puissant.
Les plus rétifs, mutilés par l'ablation d'un bout du cerveau, seront définitivement transformés en de dociles légumes. Malgré toutes les croyances, la lobotomie est toujours pratiquée. La recommandation 1235 de 1994, relative à la psychiatrie et aux droits de l’homme (Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe) l'évoque et stipule d'ailleurs qu’elle, et la thérapie par électrochocs, peuvent être pratiquées « si le consentement éclairé a été donné par écrit par le patient lui-même ou par une personne choisie par le patient pour le représenter, un conseiller ou un curateur et si la décision a été confirmée par un comité restreint non composé uniquement d'experts psychiatriques ».
Il faut quelques fractions de secondes, et un verre d’eau, ou le temps d'une injection, pour commencer un traitement par neuroleptiques mais, après, il sera pratiquement impossible de l'arrêter.
La rechute inévitable qu’entraînerait l'arrêt du traitement est l'une des nombreuses épées de Damoclès brandies par le personnel des hôpitaux psychiatriques. L'est aussi celui de l'instauration d’un état de pathologie chronique. Ainsi effrayé, le patient ne pourra qu'adhérer au programme de soins. Comme révélée, il y déjà longtemps, par Henri LABORIT ou Stanley MILGRAM, parler de « neuro-plasticité provoquée » pour créer la soumission n’est pas aberrant.
La perte de confiance en soi provoquée par l'autoritarisme abusif des personnels de santé trouve ses fondements dans la peur, la menace et l’infantilisation avec tout un contingent de phrases et de gestes qui seraient presque anodins dans un autre contexte.
La chambre d'isolement est une brimade courante.
La contention fait qu'à cause du manque de personnel, le patient peut se retrouver sanglé sur un lit pendant plusieurs semaines. On lui mettra une couche culotte et on lui injectera un produit anticoagulant chaque jour.
La description d'un futur, de toute façon pourri, peut aussi conduire certains patients au suicide. Les psychiatres, bien sûr, diront, alors, que c'est à cause de la dépression liée à la maladie.
Le lien social n'existe plus. Les rapports sont de plus en plus superficiels et les contraintes de plus en plus fortes. C'est bien pire dans les institutions. Il y a tellement de misère humaine et de maltraitance dans les hôpitaux psychiatriques que peu arriveront a y supporter un séjour. Le dictât des autorités est tellement illégitime qu'il ne peut être qu'abusif.
Soit tu adhères à cette société, soit, comme tu ne peux la quitter, la psychiatrie t’en éliminera, sans aucune concession ni le moindre regret ».
Le sentiment de révolte personnelle face au système peut conduire à se retrouver seul contre tous. Il engendre la partie punk du ZenPunk. Cette "distorsion mentale" et la mise en danger permanente qui en découle, sont pourtant les fondements de toute démarche artistique. Le prétexte de la création artistique reste un refuge pour éviter les représailles de la part d'une société définitivement agressive et malade. Les limites entre Art et folie sont ténues, parfois à peine perceptibles, mais toujours violentes.
Le mardi 20 septembre 2016, presque tous ceux que je connais et qui ont encore un questionnement sur nos fondamentaux étaient présents à l'expo.
Pedro et Manu ont assuré la partie musicale de l'exposition.
2016 : Je ne serai jamais assez reconnaissant envers la Casematede Grenoble et Jeany JEAN-BAPTISTE qui m'ont permis de participer à la cinquième édition du Forum des Projets, le 6 avril, pour y présenter mon projet " i-Roaders in Grenoble " En greffant des réflexions sur la mobilité urbaine et celles du ZENPUNK, la présentation du 25 mai avec CitéLib by Ha:mo, marque mon retour vers unepensée plus construite et plus apaisée. Merci à toutes les personnes de Toyotaet aussi à mon vieux complice Axel MOTTE.
Après le succès des réacteurs expérimentaux du CEA (Zoé, Marcoule ... ), c'est l’entreprise publique chargée de la production d’électricité, EDF, qui est mandatée pour mettre en place le programme électronucléaire français avec des réacteurs du type Uranium Naturel Graphite Gaz (UNGG).
De 1966 à 1971, six réacteurs sont mis en service : trois sur le site de Chinon, deux à Saint-Laurent-des-Eaux et un à Bugey.
Le nucléaire fournit alors 5 % de l'électricité produite en France.
Chinon A1 surnommé " La Boule " diverge en septembre 1962
La décennie 1960-70 voit aussi la naissance de 9 réacteurs expérimentaux :
- Osiris, à Saclay, qui produit des radioéléments pour l'industrie et l' utilisation médicale du Technétium 99m et du Silicium dopé.
- Sur le tout nouveau site de Cadarache, près de Manosque, outre le réacteur à neutrons rapides, Rapsodie (précurseur de Phénix et Superphénix), Minerve, Pégase, Harmonie, Masurca et Cabri sont destinés aux études de neutronique et de criticité des différentes filières.
Ils amèneront à la deuxième, et, surtout, à la troisième génération de centrales, issue de l'ingénierie américaine (Westinghouse) : Les réacteurs à eau pressurisée REP (PWR pour Pressurized Water Reactor en anglais) seront exploités en France à partir de 1977.
Je propose que l'année prochaine la Fête des Tuiles se tienne ailleurs dans Grenoble (à Villeneuve par exemple, puisque là-bas le Participatif fait fureur et qu'elle raflait la quasi-totalité des " projets participatifs " cette année).
Plus aucun habitant de la partie 38100 de ce truc, qui est devenu une "minable fête des commerçants", n'y adhère. Certains de mes voisins étaient même partis à la campagne ce samedi 4 juin.
S'il y en avait quelques-uns en 2015, le nombre de ballons aux balcons du cours de la Libération, cette année, était très significatif quant à notre envie de cette Foire aux jambons même pas digne de Vaulnaveys-le-Haut : Aucun.
Beaucroissant fait également beaucoup mieux depuis des siècles et n'a jamais bricolé de bouteille de gaz pour en faire le barbecue promis par la Fuséemais finalement jamais livré.
Faire vivre la plus grande artère d'une ville demande une attention sur l'année entière, que l'on sache de quoi on parle et connaitre ce qu'il se fait ailleurs. Grenoble se devait de proposer une offre bien supérieure.
D'ailleurs quand j'avais été accueilli pour la préparation citoyenne dans les locaux cossus de la Fuséepar une jeune stagiaire (qui "n'était pas encore à Grenoble lors de la première édition de la Fête des Tuiles") et les gamins de l'association (dont le responsable s'est échappé dès les 5 premières minutes du briefing), j'avais déjà perdu toute illusion.
Faire la Fête des Tuiles ailleurs nous évitera également la cacophonie du weekend et la sensation très désagréable que notre quartier n'est considéré que comme un "garage à cons". Il faut quand même dire que l'association de quartier Aigle-Foch-Libération y met du sien puisque le 11 (donc une semaine après la Fête des Tuiles ) elle organise la seule activité de l'année : un vide grenier.
Tout cela est bien dommage et fâcheux. L'idée paraissait bonne mais la Fête des Tuiles sent de plus en plus la magouille.
Merci également à la Fusée pour les aboiements des chine de 7h du matin à 19h ce jour-là au 6 cours de la Libération.
Quand le public reconnait une forme artistique, c’est qu’elle est morte.
Depuis Banksy, les médias relatent de plus en plus d'événements liés aux Arts Urbains: expo de Street Art, ventes de graffitis.
La bombe de peinture (comme le numérique, par exemple) n'est qu'une technique.
Facteurs de vitesse, le spray ouvre, cependant, de nouveaux champs aux artistes. Ce support ouvrait la porte ouverte à un changement de donne médiatique. Si Internet laisse le champ aux artistes de court-circuiter les médias habituels : journalistes, critiques, curateurs et galeristes. Ils connaissent maintenant aussi parfaitement les codes du graffiti.
Tandis que les écoles de graphisme dégueulent cette culture et son esthétisme, la transposition (souvent malheureuse) que toute une bande de sales personnages agissant individuellement ou en réunion (associations subventionnées de préférence) fait que l'essence même du graffiti est dévoyée à des fins mercantiles.
Les street artistes se ruent vers le système commercial, les galeries, les musées et les honneurs les plus divers.
Malgré les apparences du graffiti, et quand l'illégalité est soigneusement mise en scène, cette génération est si proche du système économique qu’elle se confond avec lui. Les acteurs historiques de la scène graffiti ne s’y trompent pas et détestent le street art, cette dégénérescence commerciale de leur pratique. Il ne faut pas se tromper et savoir que ce succédané n'a qu'un objectif: Le marché de l'art et prendre du pognon là où il en reste.
Rechercher la jouissance collective dans l’espace public n’est pas revendicatif mais hédoniste. " Le street art est à peu prêt au graffiti ce que Doc Gynéco est aux Black Panthers ".
Depuis 2010, la popularisation du street-art et la professionnalisation de ses acteurs suivent un business plan bien établi. La commercialisation bat son plein.
Les institutions culturelles aussi investissent dans ce nouveau filon sans même chercher à le comprendre ou à l’expliciter. Le street art devient peu à peu le nouvel opium du peuple. Par définition (et ethnologiquement), le street art ne peut exister que dans et par la rue. Le graffiti n’est pas un produit à commercialiser.
Comme toujours, les marchants s'en moquent. Une économie s’est créée, très proche de l’industrie du divertissement. Les crétins du street art décorent les salons bourgeois. Ils font un métier reconnus au point qu'on le trouve désormais enseignés dans certaines écoles.
Des tas d’institutions, de municipalités, de sponsors, de galeries et de débouchés commerciaux offrent désormais la perspective d’un métier respectable. Les festivals fleurissent, et offrent à toute une nouvelle génération d’artistes des surfaces d’expression. Les pionniers du graffiti n'ont pas ça. La police n'était jamais leurs amis.
Petite confession, les graffiteurs historiques s'en moquent totalement car eux (quand ils ont survécu) restent des artistes. Oui, ils sont bien loin de tout cela et c'est, croyez-moi, une vraie chance pour cette société de moutons !