« Qui n'a pas connu ces moments de crise où tout pourrait s'effondrer ?
Ne pas fuir ces moments de crise où l'on se sent si déstabilisé et où le sol semble se dérober.
Au contraire, par une attitude radicalement nouvelle, nous détendre, apprécier l'inédit et l'absence de terrain défriché. Faire face aux situations difficiles. Trouver, dans leur résolution, un sentiment de profonde satisfaction et de sécurité que les aléas de l'existence ne pourront plus remettre en cause. Utiliser les émotions douloureuses pour cultiver le courage, la sagesse. Nourrir puis chérir cette capacité à résoudre les problèmes.
Trouver du bonheur et de la force en acceptant les dissonances et les fausses notes de l'existence parce qu'elles agrandissent l'harmonie et qu'elles sont sources d'ouverture et de découverte. Et aussi parce qu'elles rendent nos vies moins monotones, elles ouvrent une porte pour inverser nos schémas négatifs.
Sortir du cadre et travailler sur les situations chaotiques. Se tromper n'est pas grave. « Sortir des clous » et s'accueillir avec ses faiblesses, s'émerveiller de soi-même et des autres. Mettre les choses qui nous dépassent à notre service. Le Pardon deviendra alors Gratitude.
Faire de l'accident un avantage. Rien n'est figé et même si nous n'avons pas la Sagesse, nous avons le droit d'y prétendre A terme, les temps difficiles du traumatisme nous aident à nous ouvrir à un enseignement qui nous mènera sur un chemin authentique, celui où l'utilisation de nos propres ressources révèlera notre Humanité ». - phase3 sur ZenPunk
A Saint-Jean-de-Maurienne, si du 10 au 28 octobre 2022, vous vousennuyez (ça arrive souvent dans ce bled) ne demandez pas ("après" ) The(phase3) mais interrogez les gens (les vieux) sur Vicious ou Viche (pour les femmes les plus élégantes).
En ces mois d'été 2020 et après la µexpo (encore visible à l'intérieur) où étaient mises en scène quelques cartes mentales et réflexions sur les liens et les interactions entre Humains, Elisabeth SÉNÉGAS m'offre la vitrine du Chimère café, 12 rue Voltaire, Grenoble, pour y exposer "... une oasis !" une toile de 115 X 75 (techniques mixtes).
Elle est la dernière de la série Collapsologie, commencée après la sidération qu'avait provoqué chez moi la fréquentation de quelques amis écologistes et économistes alternatifs, une réflexion sur l'effondrement de la société industrielle et de ce qui pourrait lui succéder.. S'il est urgent de ralentir il nous faut surtout être force de proposition et penser par quoi remplacer le système néolibéral.
Depuis le déconfinement, qui n'a pas tenu ses promesses, une grande crise ne fait plus aucun doute. Je cherche cependant à rester optimiste, explorant d'abord la piste du surrvivalisme, puis celle du "localisme et du communalisme" où la survie ne serait pas individuelle mais communautaire. A l'échelle d'une ville, les spécificités et les talents de chacun deviendraient la ressource de tous.
Aujourd'hui, il n'y a guère qu'au niveau local que peut commencer une mutation sociétale. Attendre que la nomenclature étatique légifère et règle tous les problèmes par ses systèmes administratifs complexes, inefficaces et lents n'est plus possible. L'idée de production collective de confiance, en limitant au maximum les intermédiaires, à la manière d'une bockchain couplée à une monnaie locale, peut devenir un modèle coopératif adaptable aux fonctionnement urbain. Avec une entraide de qualité, le peuple n'aura pas à prendre le pouvoir, le peuple sera le pouvoir.
En ces périodes troubles, il pourrait ainsi subsister des îlots, des oasis de fraternité (notion chère à notre parrain Edgar Morin).
« Les portes de la ville resteront ouvertes pendant toute la journée; et même, elles ne seront jamais fermées, car là il n'y aura plus de nuit. On y apportera la splendeur et la richesse des nations. Mais rien d'impur n'entrera dans cette ville, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge ... À la fin de l'histoire des hommes, la ville parfaite, contiendra parfaitement tout ce que l'homme attend lorsqu'il désire la ville : sécurité, survivance, vivre ensemble… ».
Apocalypse 21.
« Des villes et des villages renaît l'espérance. Les temps qui viennent seront rudes. Homoeconomicus a vécu. Sur les ruines des dogmes, notre chemin sera de cultiver notre courage. Et nous puiserons dans nos poèmes la force de rendre envisageable ce qui n'a pas encore de nom. ».
Eric PIOLLE (Grenoble - 2020).
« Plus les libertés s'accroissent, plus les contraintes qui imposent l'ordre diminuent, plus s'accroissent les désordres inséparables des libertés, plus s'accroît la complexité sociale. Mais l'extrême désordre devient destructeur et la complexité se dégrade en désintégration. La seule chose qui puisse protéger la liberté, à la fois de l'ordre qui impose et du désordre qui désintègre, est la présence constante dans l'esprit de ses membres de leur appartenance solidaire à une communauté et de se sentir responsable à l'égard de cette communauté. Ainsi donc l'éthique personnelle de responsabilité/solidarité des individus est aussi une éthique sociale qui entretient et développe une société de liberté. Cette éthique contribuerait à la réhumanisation de la société ainsi qu'à la régénération du civisme, lequel est indissociable de la régénération démocratique ».
Je croyais presque que ça y était mais un homme est mort ce 2 février à 19:10.
En voulant un peu l'accompagner (de quoi, je me mêle ?) je vais me perdre à nouveau ... Encore plus loin cette fois-ci.
Karma à la con !
Je vais me balader pendant une petite semaine entre ici et, pas " dans la lune ", non ! ... " juste à coté ".
Le sentiment de révolte peut conduire à se retrouver seul contre le système donc, en quelques sortes, seul contre tous. Il engendre la partie punk du ZenPunk. Cette " distorsion mentale " et la mise en danger qui en découle sont pourtant les fondements tragiques de nos individualités. Rien n'est irréversible. On le croit, maintenant, mais croire que l'on maîtrise tout est une belle connerie aussi.
Même si nous ne le voulons pas, le futur sera écrit. Avec ou sans nous, il le sera. Par contre, quand je disais qu'il fallait laisser les manettes aux fous, je ne pensais vraiment pas que ça irait aussi vite.
« Il faut mettre la société au service de l'école et non pas l’école au service de la société » disait Bachelard. Pourtant, aujourd'hui, l’école nuit au développement personnel des enfants. Elle contribue, de plus en plus tôt, à une mise en phase avec un modèle unique, vise l’optimisation de la performance et laisse de moins en moins de place pour la réflexion, la différence, le sentiment et l'expression.
Juddu Krishnamurti
Formater les enfants pour en faire de bons conso-acteurs et appeler cela l’ « intégration sociale » est une escroquerie. Le moule scolaire interdit toute dérive idéologique autre que celle qui prône l’ultralibéralisme à tout crin et la consommation de masse.
L'Histoire, la Philosophie, les Arts ou la Littérature ne seront bientôt plus dispensés dans les écoles car ces matières peuvent éveiller la curiosité des plus jeunes et risqueraient, par la suite, d'en faire de vilains réfractaires.
La différence, cette source d'inspiration et de créativité, pourtant tellement vitale pour changer ce monde en pleine déliquescence, n'est plus admise.
Les restrictions imposées aux enfants font parfois penser que l'autisme serait une réponse presque reptilienne du tout petit face à l'agression sauvage dont il est victime. Avec son classique repli vers un monde personnel meilleur, l'autisme serait, alors, le premier refuge de la conscience naissante.
Accepter ou pas un monde qui place l'argent, le pouvoir et la violence comme les plus belles des valeurs est une option de vie que l'on devrait pouvoir mûrir librement. Ce choix est pourtant interdit et est même répréhensible. Les programmes de l'Education Nationale sont obligatoires jusqu'à l'âge de 16 ans . Ne pas y adhérer est un pari dangereux où le jeune adulte insoumis risque de se voir renvoyé sur le banc de touches de manière violente et rapide.
La loi et la justice protègent la société contre ceux qui ne se conforment pas aux règles imposées par les plus puissants. La sanction la plus courante demeure l'emprisonnement mais, de tout l’arsenal juridique, les soins psychiatriques sans consentement et plus particulièrement l’hospitalisation d’office (appelée aujourd’hui « soins psychiatriques sur décision d'un représentant de l'état ») sont les plus abjects. Sous prétexte d'une déviance, ils répondent, à l’avance, et souvent arbitrairement, à une éventuelle mise en danger du système par ceux qui pourtant le constitue et pourraient même le faire évoluer demain.
« Sur le fondement d'un certificat médical circonstancié émanant d'un psychiatre, le préfet prononce par arrêté l'admission en soins psychiatriques d'une personne dont les troubles mentaux nécessitent des soins, compromettent la sûreté des personnes ou portent gravement atteinte à l'ordre public », ainsi, sans qu’aucun reproche ne puisse lui être fait, hormis celui de ne pas penser « comme il faut », les psychiatres, souvent avec l’aide de la police, se chargent du sale boulot et de la « reconduite dans le droit chemin » et de faire ré adhérer le déviant au modèle. La psychiatrie est le bras séculier des lobbies et des politicards. Elle incarcère et reprogramme les plus rebelles d'entre nous sous prétexte, qu’un jour, ils pourraient être dangereux.
Quand le dispositif psychiatrique se referme, nous comprenons que nous venons de nous faire prendre et que notre vie sera différente de celle que nous projetions.
Notre destin sera bouleversé.
Plus nous nous agiterons, plus nous protesterons, plus nous tenterons de nous justifier, plus violente sera notre souffrance. De la contention aux neuroleptiques, l’arsenal barbare de la psychiatrie est vaste et puissant.
Les plus rétifs, mutilés par l'ablation d'un bout du cerveau, seront définitivement transformés en de dociles légumes. Malgré toutes les croyances, la lobotomie est toujours pratiquée. La recommandation 1235 de 1994, relative à la psychiatrie et aux droits de l’homme (Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe) l'évoque et stipule d'ailleurs qu’elle, et la thérapie par électrochocs, peuvent être pratiquées « si le consentement éclairé a été donné par écrit par le patient lui-même ou par une personne choisie par le patient pour le représenter, un conseiller ou un curateur et si la décision a été confirmée par un comité restreint non composé uniquement d'experts psychiatriques ».
Il faut quelques fractions de secondes, et un verre d’eau, ou le temps d'une injection, pour commencer un traitement par neuroleptiques mais, après, il sera pratiquement impossible de l'arrêter.
La rechute inévitable qu’entraînerait l'arrêt du traitement est l'une des nombreuses épées de Damoclès brandies par le personnel des hôpitaux psychiatriques. L'est aussi celui de l'instauration d’un état de pathologie chronique. Ainsi effrayé, le patient ne pourra qu'adhérer au programme de soins. Comme révélée, il y déjà longtemps, par Henri LABORIT ou Stanley MILGRAM, parler de « neuro-plasticité provoquée » pour créer la soumission n’est pas aberrant.
La perte de confiance en soi provoquée par l'autoritarisme abusif des personnels de santé trouve ses fondements dans la peur, la menace et l’infantilisation avec tout un contingent de phrases et de gestes qui seraient presque anodins dans un autre contexte.
La chambre d'isolement est une brimade courante.
La contention fait qu'à cause du manque de personnel, le patient peut se retrouver sanglé sur un lit pendant plusieurs semaines. On lui mettra une couche culotte et on lui injectera un produit anticoagulant chaque jour.
La description d'un futur, de toute façon pourri, peut aussi conduire certains patients au suicide. Les psychiatres, bien sûr, diront, alors, que c'est à cause de la dépression liée à la maladie.
Le lien social n'existe plus. Les rapports sont de plus en plus superficiels et les contraintes de plus en plus fortes. C'est bien pire dans les institutions. Il y a tellement de misère humaine et de maltraitance dans les hôpitaux psychiatriques que peu arriveront a y supporter un séjour. Le dictât des autorités est tellement illégitime qu'il ne peut être qu'abusif.
Soit tu adhères à cette société, soit, comme tu ne peux la quitter, la psychiatrie t’en éliminera, sans aucune concession ni le moindre regret ».
Le sentiment de révolte personnelle face au système peut conduire à se retrouver seul contre tous. Il engendre la partie punk du ZenPunk. Cette "distorsion mentale" et la mise en danger permanente qui en découle, sont pourtant les fondements de toute démarche artistique. Le prétexte de la création artistique reste un refuge pour éviter les représailles de la part d'une société définitivement agressive et malade. Les limites entre Art et folie sont ténues, parfois à peine perceptibles, mais toujours violentes.
Le mardi 20 septembre 2016, presque tous ceux que je connais et qui ont encore un questionnement sur nos fondamentaux étaient présents à l'expo.
Pedro et Manu ont assuré la partie musicale de l'exposition.
L'i-Road est un concept-car à 3 roues de TOYOTA. En phase d'expérimentation uniquement dans un quartier de Tokyo et ici à Grenoble, j'ai la chance d'être l'un de ses 3 premiers ambassadeurs grenoblois (depuis octobre 2014). Utiliser ce drôle de petit véhicule électrique pour mes déplacements a, certe, modifié mes pratiques urbaines mais a aussi changer mon regard sur la ville et la manière dont nous pourrions aborder l'avenir.
L'usage de la voiture dans les villes
est polluant et égoïste puisqu'elle ne transporte, le plus souvent, qu'une seule personne. La voiture est lente. Des études montrent que la vitesse moyenne d'une auto en ville ne
dépasse guère les 20 km/h.
Gabegie
énergétique, agression envers les plus faibles, hérésie sociale !
Bruits de la ville : Il y a longtemps, que je ne roule plus en voiture
dans
Grenoble. J'utilise un scooter (125
cm ³ / 4 temps) pour me rendre au
travail sur la zone industrielle pompeusement nommée
Innovallée. Pour beaucoup de ceux qui y travaillent la
première souffrance de la journée est liée aux accès aberrants par des routes qui n'en ont que
le nom, à la desserte par les transports en commun à peine digne du XXème siècle et aux parkings improbables et insuffisants. Le scooter est rapide et grisant mais dangereux (surtout
sur les routes mouillées devenues glissantes par les scories du diesel) et même si je n'en ai pas modifié l'échappement, il fait pas mal de raffut. Sur les véhicules électriques, si l'on omet le roulement ou le son de la jolie montée en puissance du moteur, l'absence de bruit est un vrai bonheur. (Silence is sexy). Avec le retour du " bruit des métiers ", les cris des gamins et même le chant des oiseaux, l'électricité ramènera-t-elle un peu de sérénité dans nos villes ?
Changer les repères hiérarchiques et sociétaux etmuter
vers une société où le faible devient prioritaire: lors de mes déplacements en i-Road,
je m'efforce de toujours laisser passer les piétons et les vélos qui coupent ma
trajectoire. Cette pratique qui inverse les usages communs alors qu'elle est pourtant désirée par le code de la route, peut être tenue comme un exercice cognitif de désapprentissage).
Et
avec un large sourire, c'est encore mieux !
(Le sourire déclenchant le sourire, je m'aperçois que
celui de l'autre me fait du bien). Et si je gène l'automobiliste pressé qui me
suit, Tant pis pour lui !
La notion de "bien commun",
qui se développe avec l'Auto partage, doit nous faire nous demander si, tout simplement, nous supporterions les
sévices ou les incivilités que nous
infligeons aux autres.
Une qualification différente et
apaisante de nos espaces urbains surpeuplés et pollués se pose comme
indispensable. Entre
Zen et Punk, une philosophie du " Vivre
ensemble" verra rapidement le jour. Je l'ai déjà entrevue en pilotant
l'i-Road.
J'aimerai, en modeste colibri, y contribuer et aussi tout en la peaufinant, la
décrire, non pas à la manière d'un ethnologue urbain avec des données
chiffrées, mais plutôt par un biais artististique, avec mes émotions.
Parce
qu'ils nourrissent en nous des
habiletés de locomotion et des
interactions qui, de jour en jour, deviennent de plus en plus positives et
emphatiques, les trajets en i-Road nous font peu à peu
comprendre, qu'il y a bien longtemps, juste avant le Big Bang, nous étions tous
le même tout petit point dans l'univers.
Vous trouverez plusieurs phases évolutives et surement, à terme très différentes de cette étude en suivant les liens suivants :