A Saint-Jean-de-Maurienne, si du 10 au 28 octobre 2022, vous vousennuyez (ça arrive souvent dans ce bled) ne demandez pas ("après" ) The(phase3) mais interrogez les gens (les vieux) sur Vicious ou Viche (pour les femmes les plus élégantes).
Scobie Ryder est un ami de longue date. Old fellow, old follower qui un jour, par sa phrase " Star un jour, star toujours " et une discussion dans mon anglais approximatif, m'a donné la force de renaître, de ne pas lâcher le morceau et même de repartir dans une vie éclairée par la création artistique. Si notre regard sur le monde est assez similaire, Scobie, lui, a la classe internationale.
Olga & Co étaient hier soir à Grenoble pour la troisième fois. Cette tournée des Toy Dolls fête le 40ème anniversaire du groupe. Comme ce fut le cas les 2 autres fois où ils sont venus ici, nous y étions.
Robert Malaval (1937 - 1980) est surement le seul peintre Rock français.
Du papier mâché de la série « Aliments blancs », et sa métaphore d'un mal proliférant et inévitable du début des années 60, jusqu'à la série pleine de paillettes « Poussière d’étoiles » où le fond noir symbolise la vacuité et la brièveté de la vie, en passant par les pochoirs des seventies qui annoncent déjà l'arrivée du Graffiti (pas du Street Art, SVP !), Robert Malaval a traversé son époque avec la fulgurance d'un flash d'héroïne, la vitesse d'un riff de Dick Dale ou de Chris Spedding.
« La vie comme une farce » était presque la devise de celui a qui on attribue parfois la langue des Rolling Stones (à la bourre avec John Pasche) sur le " Sticky Fingers " à la braguette warholienne.
L'insupportable répétition qui mène au mal-être et au vide. L'insuffisance du manque, la drogue et la jouissance ultime : le Rock'n'Roll !
« Vouloir tout saisir, c'est un vertige terrible ! »
Robert MALAVAL - Kamikaze Rock - Peinture acrylique & paillettes (1977)
En 1980 (il a déjà peint Kamikaze Rock et Kamikaze Fin du monde) dans l'urgence et après son ultime exposition-happening de Créteil, « Attention à la peinture - une exposition pirate » ... ... il se tire une balle dans la tête.
" Vouloir tout saisir,
c'est un vertige terrible / faut aimer ça / de la vie à la mort faire le voyage
/ encore une fois encore une nuit encore un instant /j'aime à penser à des
milliards, d'années / à l'infini et au néant toutes ces choses vertigineuses
comme les valses de Strauss (et 1e champagne) // Parfois je sens notre vieux
monde couler comme un vénérable camembert tout semble vain / je crois que je
suis mort, alors pourquoi de temps à autre un visage, un tableau ou une chanson
remet tout en marche et je ne vis que pour ça // Quand je peins, c'est que j'
en ai envie / et ça recommence / je fais ce qui me plaît / je me fous de ce que
les autres et moi ont fait / j'aime les paillettes jetées à la volée, les
étoiles, les étincelles dorées / j'aime le charme, le mouvement et l'atmosphère
// Ce que je suis, qui peut me le dire ? / les mots n'ont pas de sens mais
parfois les images / j'aime la tempête et les orages / à dire vrai je me sens
de moins en moins humain / j'aime la viande rouge, les steaks saignants /
qu'est-ce que ça veut dire ? Où suis-je / bleu jaune vert rouge NOIR // Qu'on
le sache bien / rien n'est plus précieux que le petit cœur qui bat tandis
qu'elle dort sur le sofa de l'atelier / Je donnerais toutes les œuvres d'art de
1'univers pour ça pour cette chose sublime / fragile qu'un rien éteint, qu'un
rien enflamme / juste un peu de vie/ Tout est pareil jusqu'à ce qu'on décide
que c'est autrement // Maintenant ça va changer // Allez encore une fois /
encore / encore/" tout compte pour zéro / pour toujours / à L'INFINI / ET
J'AIME CA " -
Robert Malaval (Ce message a été retrouvé à coté de son corps le 9 août 1980)
Je croyais presque que ça y était mais un homme est mort ce 2 février à 19:10.
En voulant un peu l'accompagner (de quoi, je me mêle ?) je vais me perdre à nouveau ... Encore plus loin cette fois-ci.
Karma à la con !
Je vais me balader pendant une petite semaine entre ici et, pas " dans la lune ", non ! ... " juste à coté ".
Le sentiment de révolte peut conduire à se retrouver seul contre le système donc, en quelques sortes, seul contre tous. Il engendre la partie punk du ZenPunk. Cette " distorsion mentale " et la mise en danger qui en découle sont pourtant les fondements tragiques de nos individualités. Rien n'est irréversible. On le croit, maintenant, mais croire que l'on maîtrise tout est une belle connerie aussi.
Même si nous ne le voulons pas, le futur sera écrit. Avec ou sans nous, il le sera. Par contre, quand je disais qu'il fallait laisser les manettes aux fous, je ne pensais vraiment pas que ça irait aussi vite.
Pour tout vous dire, je n'ai pas mis de drapeau noir et encore moins tricolore sur ces réseaux qui n'ont plus de " sociaux " que le nom. J'ai juste fermé ma gueule.
Le 13 novembre, quand tout ce bordel est arrivé, nous étions avec Bilbo, au concert holographique., de Kraftwerk à la MC2 (maison de la culture de Grenoble).
Arrivé en retard, comme souvent, cette fois, pour cause d'une dépose trop tardive des Voodoookids chez " Tonton Vincent " et " Tata Laurence ", nous avons dû jouer des coudes pour avoir les meilleures places (pour la vision 3D) : Pas trop difficile pour un ex-punkadepte du pogo au milieu d'un public aussi mou.
Un grand moment même si, serrés comme des sardines, beaucoup tapaient des mains hors-rythme (bien sûr) ou tentaient des vidéos avec leur smartphone au son merdique.
Depuis, que j'ai l'âge de 12 ans (1975), Kraftwerk est une partie de ma vie et
l'est de plus en plus (Robotique, Electronique, Nucléaire et Cyberpunkitude) :
A la fin du set, dans les odeurs corporelles des étudiants cracras et comme les rythmes electro sont ceux qui conviennent le mieux à mon métabolisme renaissant, j'avais très soif. Bilbo aussi. Alors, comme en arrivant, nous avions croisé le plus cool des habitants de cette planète (... enfin à ma connaissance), j'envoyais un SMS à Emilio BORONALI pour boire une bière avec lui au bar : - " Tu es où mon poussin ??? " (13 novembre 2015 - 22:34)
- " Rentré... Regarde les infos : Paris brule !!!! " (13 novembre 2015 - 22:35)
Parce que, pour cause de weekend au ski, j'y avais loupé le passage des Wampas et aussi pour faire plaisir à une amie, j'ai accepté d'aller écouter Nina Hagen en live à La Belle Electrique.
La Belle Electrique est la toute nouvelle salle de concert de Grenoble "dédiée aux musiques électriques".
Un café, au bar, un mercredi après-midi, et une discussion plutôt agréable avec le barman, nous avait fait parler du Rock à Grenoble avec, bien sûr, une évocation de Feu-l’Entre-pot.
L'Entre-pot : Je me rappelle de cette soirée de 1999 où sur la droite de la scène, avec ma femme, nous nous étonnions de ce Bus-Régie et des caméras mobilisées pour un concert d'à peine une trentaine de spectateurs.
Pourtant les vidéos qui en résultent, trop rares témoignage sur les mythiques Dogs, permettent à Dominique LABOUBÉE de rejoindre le panthéon des rockers qu'il mérite.
Il me revient également le souvenir ému d'éructations alcooliques avec Moon MARTIN dans les pissotières.
L'Entrepôt était le vrai lieu Rock de Grenoble.
Même je suis assez septique je souhaite, du fond du cœur, à cette Belle Electrique de trouver sa place entre nos montagnes.
Quant à Nina HAGEN, qui annule son concert sans réelle explication, je reste sur l'évocation qu'en fait Antoine de Caunes dans son " Dictionnaire amoureux du Rock ".
J'ai reçu très récemment, de la part de Yann Doornbos, un exemplaire dédicacé de son dernier essai. Comme expliqué dans la biographie (page 144), il y reprend quelques idées que nous développons, avec mon pote Axel, depuis des années dans Schizomanies.
Merci à cet auteur plein d'avenir !
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" Les hôpitaux psychiatriques sont en crise. Personne ne s'y repose car il y a beaucoup trop de violence. Dans la « cour de récréation », les médecins semblent dépassés et ils perdent leur bienveillance avec le temps. La chimie neuroleptique passe pour une panacée aux yeux des décideurs et de l'opinion publique mais ces solutions sont très factices. Un vrai handicap pour l'esprit. Une réforme serait nécessaire mais elle n'aura pas lieu. Les budgets diminuent. La violence des jeunes est en hausse dans l'hôpital. Le corps médical manque d'idées et parfois de moyens. Fuite devant l'adversité. Dans ce contexte, tout vrai débat sur la schizophrénie est faussé. Les psychiatres gardent le monopole des discours officiels et contrôlent activement la production d'idées sur le sujet. L'existence d'autres formes de réalité et d'une morbidité extérieure à la personne est systématiquement occultée."
Le lien vers les édition Baudelaire, si vous voulez le commander, [ ICI ]
Même si beaucoup qualifieront le chanteur de Parabellum comme le " Pape du punk-rock français ", la mort de Schultz est pour moi bien plus qu'un simple RIP :
Par un hasard extrême, l'une des "copines groupies" du groupe, fut ma petite amie fin 1984. La jeune fille se ventait d'avoir été, juste avant d'être avec moi, la compagne du guitariste du groupe, Sven. A l'époque, Parabellum s'appelait " Les Électrodes ", je crois. En tous cas, je me rappelle bien de la K7 de démo pérave (oui, vous savez, une cassette !) avec jaquette genre logo merdique photocopié.
Je me rappelle, donc, qu'en 1984, nous écoutions déjà " La Bombe et Moa", "SVP 08 38" ...
C'était nos jeunes années. C'était il y a trente ans.
J'ai eu la chance de revoir et filmer, il y a 2 ans, le pépère et sa bande dans le bled de mon adolescence lors d'un festival punk. Ce trou, Saint-Jean-De-Maurienne, où, à la l'époque, nous n'étions, avec 3 copines (RIP 2/3 aussi), que 4 keupons
Je n'étais pas encore phase3 mais " Viche " ou " Vicious ".
FUCK'EM ALL! Un petit dernier pour la route ?
... Et tous les cons dirons que c'est la dernière.
Parce que ma femme a eu une césarienne lors de la naissance de notre premier, j'ai vite été mis à l'heure. Je dois avouer que ça ne m'a pas tout de suite enchanté parce que j'avais cette foutue idée qu'une maman savait mieux faire avec son bébé qu'un papa .... Foutaise ! Aujourd'hui quand je repense à ces moments à la maternité, c'est avec pas mal d'émotion.
Bien-sur, il y a des hauts et des bas ... surtout beaucoup de questionnements sur l'avenir des voodookids. Mais avec Bilbo, nous continuons à faire de notre mieux et les enfants vont bien (C'est déjà beaucoup !).
Philippe et sa fille y vendent de beaux instruments, neufs ou d'occase, à tous les prix.
Mais, avant d'être un commerçant, mon pote est un vrai musico et ses conseils sont toujours avisés et pertinents. Il m'a réparé quelques vieilles grattes et vendu un peu de matos, toujours dans un climat de confiance et de gentillesseextrêmes.
Récemment, Philippe a sorti un album de reprises en anglais.
Le 24 mai , j'ai enfin pu le voir sur scène :
Même si le lieu de la prestation était plutôt très moyen et bruyant, nous avons passé, avec ma femme, une bonne soirée en tête à tête ...