Affichage des articles dont le libellé est culture. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est culture. Afficher tous les articles

28 octobre 2020

Sono decisamente Erri

 

« Je ne peux pas dire que je sois athée. Le mot d'origine grecque est formé du mot "theos", Dieu, et de la lettre "a", alpha, dite privative. L'athée se prive de Dieu, de l'énorme possibilité de l'admettre non pas tant pour soi que pour les autres. Il s'exclut de l'expérience de vie de bien des hommes. Dieu n'est pas une expérience, il n'est pas démontrable, mais la vie de ceux qui croient, la communauté des croyants, celle-là oui est une expérience. L'athée la croit affectée d'illusion et il se prive ainsi de la relation avec une vaste partie de l'humanité. Je ne suis pas athée. Je suis un homme qui ne croit pas. »

Extrait de « Première heure » - Erri de Luca

 (merci à Roxane)

3 octobre 2017

Blade Runner & Cyberpunk

Le Cyberpunk (association des mots cybernétique  et punk) met en scène un futur proche empreint de violence et de pessimisme  dans une société technologiquement avancée, aseptisée et froide. 



                    « Le courant cyberpunk provient d'un univers où le geek et le rocker se rejoignent, d'un bouillon de culture où les tortillements des chaînes génétiques s'imbriquent. » Bruce Sterling




On considère souvent le Sony-Center situé sur la Potsdamer Platz à Berlin comme le symbole architectural et presque unique du cyberpunk.
  (Architecte: Helmut JAHN . Charpente: 700 tonnes d'acier,  3500 m² de verre. Hauteur : 103 mètres . 26 étages de bureaux . Surface habitable: 132 500 m² .  Surface au sol: 26 500 m ². Siège européen de Sony . Achevé en 2000) 

Librement inspiré du livre de Philip K Dick « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » Blade Runner (1982) de Ridley Scott est le film qui décrit le premier (et le mieux) cet univers souvent glauque du monde ténébreux qui nous pend au nez :



L'histoire: Alors que des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues invivables, une nouvelle race d'esclaves a vu le jour : les répliquants, androïdes que rien ne peut distinguer des humains. 
Après la première mutinerie dans un vaisseau spatial, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont déclarés " hors la loi ". L'unité spéciale des blade-runners, est alors chargée de les éliminer. C'est le personnage qu'incarne Harrison Ford qui doit « désactiver » les 6 derniers répliquants dans un Los Angeles déglingué et corrompu.  

8 septembre 2017

CultureFutur & Geoffrey Dorne

Rencontre brève mais fort sympathique avec le brillant Geoffrey Dorne ce matin au Magasin des Horizons de Grenoble.
------------------------------------------------------------------------------------------



------------------------------------------------------------------------------------------ 


Ce jeune designer-Bidouilleur venait y présenter son livre HACKER CITIZEN, sorte de catalogue de petites bêtises urbaines (et assez gentilles) qu'il présente sous forme de fiches pratiques façon recettes de cuisine ou fiches-bricolage. Un régale !


Je vous le recommande.

7 mai 2016

City of the Death


En 2014, j''ai fait beaucoup d'influencing sur internet en faveur d' Eric Piolle avant et pendant la campagne qui l'a fait devenir Maire de Grenoble (Il était à l'origine largement outsider).
Depuis, je le croise plusieurs fois par semaine, lors de meetings ou simplement dans les rues de la ville. Je pense qu'il est un bon Maire. Malgré une tache énorme et les ravages de la trop longue et malhonnête gouvernance socialiste il semble avoir gardé une certaine naïveté. Celle de ceux qui ne viennent pas du sérail des politicards.

De jour en jour, Grenoble change et les actions d'Eric Piolle me plaisent. 

                                                     

Quelques petites choses me font encore râler (je sais si bien râler !) Principalement dans le domaine de la Culture, mais l'Histoire corrigera ces petits bémols. 

Grâce à Daniel IBANEZ avec qui nous avons suivi nos amis cyclistes du NOTAV jusqu'à Valence, j'ai compris que je dois agir plutôt que de gueuler comme un con. 


Pour commencer, en mai, j'ai présenté un projet d'autoroute à vélos à l'occasion de la Ruche aux projets participatifs 2016. Assez bizarrement (et à 3 points prêts) il a été changé de catégorie au dernier moment (petits projets vers gros projets) et pendant la présentation la vue ci-dessus n'a pas pu être projetée alors que tout mon argumentaire était basé sur elle. Comme on le voit sur la vidéo, j'en ai été fort dépité et passablement énervé pendant la présentation au public.





Malgré tout cela, il ne me manquait que 3 points (sur 250) pour que le projet soit validé. Dommage !

26 avril 2016

Envoyez ces jeunes con(-suméristes) faire le plein à la


Michèle RIVASI, que j’ai eu la chance de rencontrer le 23 octobre, à Chambéry, et le 6 décembre, à Eybens, grâce à Daniel IBANEZ (Notav), dans le cadre des élections régionales, explique que, malgré le " Green Washing " et l' hypocrisie générale de la COP21,  les idées écolos se distillent peu à peu (et surtout chez les enfants). C’est tardif et très compliqué ! Surtout quand on connait la puissance des différents lobbies industriels et l'asservissement de leur larbins politiciens.



La notion même de politique est dépassée face à la catastrophe climatique et écologique qui arriveParce qu'ils ont des enfants, j'ai des amis ” de Droite ” (hé oui !) qui sont bien plus préoccupés par l’avenir de cette planète que pas mal des petits cons-uméristes qui se la pètent grave au volant de leur 4x4 en bouffant des bananes de Casabio.



***

18 juillet 2015

De l'éphémérité de l'oeuvre

Au synchrotron de Grenoble, la source de rayons X la plus intense au monde, une équipe pluridisciplinaire, sponsorisée par la Fondation américaine Barnes, expertise l'oeuvre de Matisse, Ensor ou Van Gogh pour comprendre la détérioration du jaune de cadmium si cher aux peintres du début de la période moderne,  et qui, au fil des ans, perd de son éclat, en virant au beige ou au gris. Parfois, il peut même se détacher de la toile.
Les physiciens ont ainsi identifié les processus de décoloration en incriminant d'abord le dessin préparatoire sous la peinture et compris que les effritements et autres desquamations étaient aussi liés aux conditions de conservation des tableaux. 

Ce constat d'altération, s'il est un peu tristounet, pose surtout la question de l'éternité d'une œuvre et, presque philosophiquement, nous renvoie à notre propre éphémérité que la vanité nous fait souvent oublier. La Nature, même si nous la détruisons chaque jour un peu plus, .nous remet à notre juste place par cette sorte de pourrissement.

Que dire de la peinture de Jean Michel BASQUIAT dont le délabrement m'avait déjà choqué en 1990 et qui était encore plus évident en 2010 ?

Pour ma part, le problème est réglé : il ne reste pratiquement plus rien de ce que j'ai peint dans mes jeunes années.

L'œuvre serait-t-elle de ne pas en avoir ?

Parce qu'elle permet d'abord d'échapper à tout marché financier et face à la débauche agressive des images, ce " Minimalisme Écologique " impose sa sobriété désespérée. Il est vital.

La non-production de nouvelles formes comme ultime tentative de préservation de l'espèce.

Ne pas en rajouter : une abnégation, qui loin d'être un renoncement serait plutôt une sorte de sobriété choisie visant l'improbable désemballement d'une civilisation fonçant droit dans le mur.

1 juillet 2015

Grenoble : Donnons une chance au futur !

Normalement, l'Humain, à partir d'un certain âge, se distinguent, par sa capacité d'imagination, à envisager le futur proche et à s'y projeter, mais il se doit aussi de penser à des futurs plus lointains, ceux où vivront les générations futures.  L'Homme peut ainsi développer des stratégies anticipatrices, individuelles et parfois collectives, pour le long terme, c'est là qu'est l'enjeu principale de la gouvernance.

Sa motivation principale devrait être, par l'instauration d'une dynamique sociale collective, un accès à l’information et la Culture pour tous, la gestion efficace des ressources, la reconnaissance des générations passées et futures, la protection de l’environnement et le développement durable.

Si la prospective est la démarche consistant à estimer les probabilités des scénarios possibles sur le court (voire moyen) terme, la futurologie travaille sur une plus longue période, à partir des données socio-économiques.

Parce qu'à Grenoble, on a toujours été en avance, on voudrait essayer des choses :



N'oublions pas le rôle incontestable que la toile a joué en faveur d'Éric PIOLLE et la mobilisation extrême de cette force, par essence démocratique, et non (encore trop) censurée, qu'est internet. Si PIOLLE avait dû compter sur les médias traditionnels (comme le Daubé, dont émane ces 5 vidéos et qui maintenant lui trouve toutes les vertus) pour un quelconque soutien, on y serait encore.

Par définition, le futur n'est jamais écrit, comme aurait tendance à le laisser entendre certains, et si on est bien, à Grenoble, dans l'apport de supports démocratiques nouveaux et réellement citoyens (évidemment à peine évoqués dans les 5 films). Attention à ne pas les sous-estimer !

Si, en son temps, Alain CARIGNON avait eu la machiavélique intelligence de vouloir contrôler la ville de manière quasiment autocratique, Éric PIOLLE, lui, a tout intérêt à se rapprocher de ces obscures qui sont, en fait, le ferment de son élection, les HISTORIQUES de la lutte grenobloise. 

Les moyens individuels de scrutation de la vie politique d'une ville sont aujourd'hui très différents de ce qu'ils étaient jadis. Ne l'oubliez pas car nous, nous ne l'oublions pas, nous ne pardonnons pas, redoutez-nous, car nous sommes légion. 

Bien avant le brouhaha généré pas l'illusoire arlésienne de la participation citoyenne qui voudrait nous faire croire que chacun aurait son mot à dire quant à la gestion de la ville, nous avons voté pour un Eric PIOLLE qui nous parlait d'écologie et de pureté de l'air.

Allez courage Monsieur le Maire ! 


En raison des conditions météo et de l'usage quasi généralisé du diesel dans les moteurs des voitures, l'air est devenu irrespirable. Les réseaux de transports en commun de Grenoble, sont gratuits les jours de pollution (sauf pour les vertueux abonnés qui payent toute l'année pour utiliser le tram ou le bus mais aussi l'entretien de la voirie par les impôts locaux). 

Ne faudrait-il pas penser à une gratuité permanente des transports en commun sur l'agglo, financée par un péage urbain ?

Cela permettrait, peut-être, aussi, un réel changement des comportements vis à, vis des modes de transports individuels sur le long terme et de retarder d’autant les prochains pics de pollution. 

1 mai 2015

Résistance à Grenoble : CEMOI le printemps !

style="text-align: justify;"> Ils sont marrants les Piolle à Grenoble ! Parce que nous avons élu un maire un peu (un peu) atypique le mot résistance nous est servi à toutes les sauces. Il y a même un événement sportif du nom de " course de la résistance " sponsorisée par les moules à kids à gaufres de l'Education Nationale, le syndicat du tourisme de masse et (Tenez-vous bien !) le Ministère de la Défense. Pourquoi pas les pastilles Vichy ? Oui marrants mais un peu nazes quand même ! Hier matin, comme nous passions avec les voookids près de l'Hotel de Ville et que ce bâtiment les intrigue déjà depuis un petit moment (Tu parles ! " Le boulot d'Eric Piolle ").


Nous décidons d'y rentrer pour une petite visite. Dans le Halle, nous tombons sur une très belle exposition de dessins et de peintures réalisées par des déportés dans les camps de concentration.


La dame que l'on voit sur la vidéo nous accueille gentiment. Nous discutons.  J'aime sa pertinence et son regard sur ces témoignages. En esquivant le truc à la Lautréamont : " Fossoyeur, il est beau de contempler les ruines des cités ; mais, il est plus beau de contempler les ruines des humains ", nous en venons à parler " Résistance & Graffitis ".

Sur mon smartphone, je lui montre ça un peu embêtée, elle m'invite au théâtre de Grenoble, ce jeudi 30 avril.

Là, après une où deux Castafiores interprétant des œuvres composées dans le camp-vitrine de Theresienstad, fut projeté " Parce que j'étais peintre ", un film documentaire de Christophe COGNET, sur les motivations de ces peintres de la solution finale.
Dans ce contexte, je n'ai toujours pas compris le rapport entre la résistance et visions de charniers. Je crois que c'était également le cas pour le petit vieux à coté de moi, car même, si peut-être, il a été maquisard en 1944, ce sont ses ronflements qui m'ont réveillé. Je quitte la séance et le théâtre.

J'ai une faim de Louve Romaine. Rue Renauldon, " Chez Sam " existe encore !
Pan ! 30 ans dans la gueule ! Le vieux Slim (il est pourtant plus jeune que moi) me reconnait. Nous attendons le départ d'une bande d'étudiants avinés et la fin de leur tentative de cours magistral sur les sandwiches, pour évoquer le bon vieux temps; Celui où Sam pouvait prendre son temps et nous servir un casse-dalle qui tenait la route. Il m'explique l'extermination du Brochette-Salade, qui, pour 5 Francs, était une des bases de mon alimentation (ma madeleine) sous Alain CARIGNONA la fois, pionnier et outsider du Kebab, je ne suis pas étonné que Slim ne me conseille qu'une "Mayo-Harissa" et pas une " Sauce Résistance ". 
Comme 2 vieux cons nous évoquons, l'époque où quand tu te faisais choper à faire un graffiti, tu avais plein de problèmes avec tes vieux, les keufs, le maire et parfois même avec le préfet ou les psychiatres. Ce temps où tu n'achetais pas les bombes de peinture chez un revendeur de Montana Colors mais où tu les taxais.

Même s'il est devenu diabétique et que, du coup, suite à la perte d'un arpion, la Sécu lui offre tous les six mois une paire de pompes neuves, ça m'a fait bien plaisir de revoir le vieux Slim. Je suis presque ému, même.


Je file ensuite me jeter un petit kawa à " La Table Ronde " face à moi-même, à la même table de l'autre coté, face à moi-même quand j'avais 20 ans.
1983 - By NoArt à la Table Ronde
Autoportrait à la Table Ronde (1986)
La Résistance, comme la politique, ou l'Art, n'est avant tout qu'une histoire d'opportunité et d’égo. Les héros sont ceux qui modifient le paradigme, jour après jour, souvent au risque de leur vie, pas ceux qui fanfaronnent ou se mettent indûment en avant.

Puisse que l'on sait qui l'écrit, l'Histoire oublie les héros et sanctifie les vainqueurs.

Pour finir, je crois que le moment le plus comique de la soirée fut sans doute celui où deux keufs nationaux prenaient des renseignements sur un gamin qui avait commit l'outrecuidante performance d'un wheeling en scooter, l'après-midi, sur la place St André devant la terrasses du restaurant, où la gentille dame soupait avec l'élégant réalisateur du documentaire soporifique.






Alors je suis rentré dans le 38100 en fredonnant " C'est moi le printemps" de Daniel Darc.



20 mars 2015

Nothing but the Sun ! (ma dernière éclipse)

Donc, ce matin, face à la bêtise ministérielle, nous nous sommes  mis hors la loi avec les Voodookids. Ils ont séché l'école. Nous voulions monter à la Bastille par " les Bulles " mais il n'y a pas que l'éducation nationale qui délire puisque le téléphérique n'ouvrait qu'à 11 heures (comme tous les jours). Alors, les quais de l'Isère ont fait l'affaire.



L' éclipse du 20 mars 2015 par phaz3

Loulou m'a dit qu'à la prochaine éclipse totale (prévue le 3 septembre 2081), s'il était toujours vivant, penserait à moi.

Je n'ai pas pleuré !

La Nature n'est pas notre ennemi !

Ce matin, l'éducation nationale dans son éternel paranoïa sécuritaire privera les enfants du splendide spectacle qui se déroulera à 10:28, allant jusqu'à interdire la récréation du matin et imposer des mesures de confinement, comme pour une alerte chimique ou nucléaire.


La connerie n'a plus de limite et le fait de penser que les kids ne seraient pas capables d'appliquer des consignes de protections individuelles laisse perplexe. Une fois de plus, les politiques (relayés par les toutous-médias)  montrent la confiance qu'ils accordent à leurs oilles et (encore plus cynique)  aux futurs citoyens.

Jour après jour, la France ne cesse de perdre de son intelligence. 

Bientôt, on élèvera les enfants dans des bocaux, protégés par du coton, leur insufflant juste ce qui faut de connaissances pour faire tourner, en parfaits employés-esclaves, le système libéral. 

Ce matin, les Voodookids n'iront pas à l'école.


17 novembre 2014

Planète Bleue n°8

A l'occasion de la sortie du CD de musique " La Planète Bleue n°8 " Yves Blanc (réalisateur génial) et Caza (illustrateur) donnaient une soirée de dédicaces et une conférence à La Casemate de Grenoble.



Le site : La Planète Bleue



Mes mots dans le Livre Bleu, le 15 novembre 2014 :

Phase3 (Grenoble, France) (5 novembre 2014)

" Lanceurs d'alerte ou simple témoin d'une civilisation en perdition, nous le savons tous : "Les arbres ne vont jamais jusqu'au ciel".

L'idée est peut-être aussi que, comme au Japon avec Fukushima, la Nature, l'Energie, Dieu (appelez ça comme bon vous semblera) sera toujours la plus forte. Toute prospective, parce qu’erronée, est alors inutile.

Merci pour ces émissions explorant le champs des futurs possibles, même si peu des scénarios se réaliseront et pour la soirée du 14/11/14 à la Casemate de Grenoble.

Aujourd'hui, le meilleur des cadeaux que puisse faire l'Humanité à cette "Planète Bleue" est, surement, de disparaître.

Amitiés. "

22 janvier 2012

Un monde de petits ânes :

   Je me demandais souvent pourquoi notre société perdait toutes ses valeurs, me faisant de plus en plus penser à L’île des plaisirs de Pinocchio, avec tout ce consumérisme et ses contentements immédiats, l’assistanat comme programme de vie, l'irrespect vis à vis de son semblable, des anciens  ...





Tout cela pour nous mener vers la dépression la plus profonde.


Même si A. Finkielkraut n'est pas forcement ma tasse de thé.





***

23 juin 2010

Quelques petites réflexions sur la culture et la création artistique actuelles :



L'Obscurantisme est le meilleur moyen de gouvernement qui n’ait jamais été imaginé; Il consiste à plonger le cerveau humain dans un état spécial, dans une sorte de stupeur ou d’atrophie. Tout ce qui est susceptible d’ouvrir les yeux à l’individu, tout ce qui lui permettrait de revendiquer son droit à l’existence devient inconvenant. L’obscurantisme ne se borne pas à laisser en friche l’intelligence humaine, il cherche à l’asservir. Cette doctrine prétend que le peuple n’a pas besoin d’éducation et qu’il n’est pas nécessaire de s’instruire pour faire son salut. « On peut être un parfait cultivateur sans connaître un mot d’histoire ou de géographie. Pour être tapissier, métallurgiste ou maçon, l’étude de la littérature et des sciences naturelles est loin d’être indispensable, etc., etc. ». C’est avec de tels arguments que, pendant des siècles, les hommes ont été parqués dans leur médiocrité, sans pouvoir s’éclairer ni s’affranchir. Qui pourrait dire l’étendue de ce gaspillage de forces intellectuelles, sacrifiées férocement, à l’intérêt mal compris de quelques parasites dominants ?

Aujourd’hui, les classes dirigeantes, en abêtissant les peuples, cherchent, avant tout, à consolider leurs privilèges. Le discours consensuel général, cette sorte de pensée unique, commune à presque toutes les classes politiques mondiales, affirment que notre bonheur doit impérativement passer par plus de croissance, plus de productivité, plus de pouvoir d’achat, et donc plus de consommation.
Qui croit à la nécessité et à la bienfaisance du consumérisme ne songera certainement pas à briser ses chaînes et sera plus facile à gouverner que l’asservi qui ronge impatiemment son frein, haïssant l’iniquité et la tyrannie et prêt à se révolter dans toutes les occasions favorables.

Alors que l’altruisme devrait prendre le pas sur l’égoïsme, la coopération sur la compétition effrénée, le plaisir du loisir sur l’obsession du travail, l’importance de la vie sociale sur la consommation illimitée, le goût de la belle ouvrage sur l’efficience productiviste, le raisonnable sur le rationnel, les valeurs actuelles sont systémiques : elles sont suscitées et stimulées par le système et, en retour, elles contribuent à le renforcer. Rajoutons à cela les facilités de crédits, qui deviennent vite des difficultés une fois le doigt mis dans le pot de confiture, la crainte du lendemain, et nous comprendrons pourquoi l’obscurantisme est le fondement même de la résignation.

Le libéralisme et ses compromissions ne modifient pas le statut de l’individu autrement que financièrement. La projection capitalistique ne se faisant que dans le court terme, l’impossibilité d’élaborer un vrai modèle de société nous envoie directement dans le mur.

25 septembre 2009

Low cost

Argument de marketing, voir philosophie de vie, le low cost est insidieusement rentré dans nos vies, petit à petit, l’air de rien, il y a quelques années, tirant les prix vers le bas mais aussi notre perception du confort et du bonheur.

Ce fut la nourriture qui fut la première impactée; la grande distribution, sous couvert de tarifs réduits, mais avec une qualité vraiment médiocre, nous a conduits sur les chemins de la malbouffe, de l’obésité et des maladies comme l’encéphalopathie spongiforme bovine.
Puis ce furent les voyagistes et les compagnies aériennes qui, sacrifiant le confort et la « belle » prestation, nous ont emmenés à l’autre bout du monde pour trois fois rien où on nous offrait des hébergements vraiment chip créant le tourisme de masse dans son horreur et sa vulgarité. Puis vinrent l’habillement low cost, la hifi, l’informatique, l’ameublement, les voitures, les logements, les Telecom réduisant les prestations et rognant de plus en plus sur la qualité.

Les conséquences furent que l’on consommait tout et n’importe quoi, de plus en plus avidement avec de moins en moins de discernement, goulument et sans complexe.
La chasse au prix les plus bas a également conduit les industriels à produire nos biens de consommation dans les pays où les salaires étaient les moins disant (Asie du sud-est, puis Chine) au détriment de la compétence et du savoir-faire des exécutants, enclenchant l’infernale spirale.
La qualité finale s’en ressentait, mais « à ce prix » on ne pouvait pas non plus attendre des miracles.
Alors, on en rachetait, encore moins chers, encore moins durables, chaque fois de plus en plus blasé.
Des générations entières ne sauront jamais ce qu’est un produit de qualité et, aussi, et c’est plus grave, puisque tout est disponible pour tout le monde, n’auront jamais cette joie d’obtenir quelque chose après l’avoir vraiment désiré.
Suivant la théorie selon laquelle ce qui n’augmente pas est irrémédiablement appelé à régresser, le lowcost ne nous maintiendra pas longtemps dans notre petit confort consumériste.
Le « moins cher » exclue tout progrès tant technologique que social, toute règle éthique et tout respect de l’autre ou de l’environnement.
Pour gagner notre beefsteak prionisé (quotidien !!!), il nous faut maintenant accepter de voir notre train de vie se réduire, allant même jusqu’à manger de la merde.
Le low cost (terme anglais signifiant « bas coût »), est un modèle économique. Il a pour principe de répercuter, sur le prix final au consommateur, la minoration des coûts inhérents à un produit ou service. Ainsi, une entreprise se basant sur ce concept, cherchera à proposer des prix attractifs en minimisant ses coûts fixes et ses coûts variables.
La démarche du low cost est dans une certaine mesure l'inverse de celle de la montée en gamme.