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25 mars 2021

Chronovélos à Grenoble

A l'occasion de la Ruche aux projets participatifs de 2016, j'avais présenté une autoroute à vélos.  Assez bizarrement, il avait été changé de catégorie au dernier moment par le personnel municipal passant de la catégorie petit projet à gros projet. Pendant la présentation, la vue ci-dessous n'a pas pu être projetée alors que tout mon argumentaire était basé sur elle. Comme on le voit sur la vidéo, j'en ai été fort dépité et passablement énervé pendant cette présentation au public.



Malgré tout cela, il ne me manquait que 3 points (sur 250) pour que le projet soit validé. Dommage !

2019 : On reparle des autoroutes à vélos :
Quand en 2016, mon projet avait été retoqué je ne m'attendais plus à le ressortir des cartons. Pourtant en début d'année, Jacques Wiart, conseiller municipal en charge des déplacements, m'invitait à participer à l'élaboration d'un document diagnostiquant les conflits d’usages observés entre les cyclistes, les piétons et automobilistes dans toutes les rues de mon quartier. Avec d'autres habitants, nous avons planché pendant 5 ou 6 séances sur les différents points noirs et, naturellement, j'ai ressorti mes vieux croquis.
 

Je ne sais pas si mon projet, renommé chronovélo, aboutira un jour mais, j'ai été visionnaire. Je remarque qu'à l'heure où l'on fait de belles autoroutes à vélos un peu partout dans la ville, notre quartier (Aigle-Foch-Libération) est complètement délaissé. 

Plus ça va, plus les piétons sont gênés par les vélos, les trottinettes et les scooters qui prennent les trottoirs pour des pistes cyclables .  Face à l'immobilisme de la mairie et de la métro, j'avais tourné une vidéo  début 2019 mais, depuis, c'est bien pire. 


Cette fois, c'est grave :
Mon quartier devient un mausolée :




20 mai 2018

Art urbain, le cas de Grenoble

La généalogie de l'art urbain est multiple et complexe, car il puise ses origines dans des disciplines graphiques aussi variées que la bande dessinée ou l'affiche.

 L’essence de l'art urbain contemporain se retrouve tant dans les œuvres des affichistes d'après-guerre comme Raymond Savignac, en France, que dans celles des dessinateurs de la contre-culture américaine tels Robert Crumb ou Vaughn Bodé, tous deux figures de proue du Comics Underground depuis les années 1960. La prise en compte de l'environnement urbain et social dans la création contemporaine voit aussi des expérimentations d'intégration de l'art dans la ville.




En 1967, le symposium international de sculpture de Grenoble, dans le cadre du programme de préparation des Jeux olympiques d’hiver, marque le premier retour des artistes sur la scène urbaine depuis la deuxième guerre mondiale. La municipalité de la ville souhaitait associer des plasticiens dès la conception de La Villeneuve.


Si Jean Dewasne (maîtres de l'abstraction constructive) est initialement contacté, la décoration sera finalement confiée à l’architecte franco-italien Henri Ciriani et au chilien Borja Huidobro, membres de l'Atelier d'urbanisme et d'architecture (AUA), fondé en 1959 par l’urbaniste Jacques Allégret et qui se caractérise par ses penchants collectivistes et sa vocation collaborative.


C'est dans le quartier des Baladins que K. Schultze avec ses géants réussira le mieux l'articulation entre la sculpture, l’architecture et l’urbanisme.




D'autres expériences sont imaginées dans des villes nouvelles, comme Évry, en 1972, ou Marne-la-Vallée.

Pendant la période « Pompidou », un malaise existentiel, social, sexuel et politique généré par cette « Nouvelle société » et la consommation effrénée, produit, dès 1968, en une sorte de réponse européenne au Pop-Art américain, le mouvement de la « figuration narrative ».



En 1975, le collectif parisien des Malassis réalise une grande fresque sur les murs du nouveau centre commercial de Grand'Place. Ils proposent une variation en 11 panneaux, inspirés par « Le Radeau de la Méduse » de Géricault. En ce haut lieu marchand, les auteurs expliquaient : « Ce Radeau de la Méduse, c'est le naufrage de notre société de consommation ». Une allégorie du naufrage dans les frites congelées, de l'exotisme des agences de voyage et des conserves usagées. Le summum de la perversion des fonctions digestives de l'art récupérée par une société moderne.




A l'époque, l'œuvre provoqua un intense débat dans la presse mais fut pourtant recouverte, en 2000, dans la plus grande indifférence.


En 1979, Ernest Pignon-Ernest, considéré, par beaucoup, comme l'un des précurseurs de l'art urbain en France, réalisa une fresque à la bourse du travail. Située entre la galerie de L'Arlequin et Grand'Place, cette fresque est encore visible et a été récemment restaurée (2016).



Autonome et parallèle, l'Art urbain a pour initiateurs Zlotykamien, Daniel Buren, Ernest Pignon-Ernest en France, ou Roger Somville en Belgique. S'il commence à s'épanouir en France à partir de 68, il n'est officialisé qu'au début des années 80 sous l'influence, entre autre, d'Agnès B. et de Jack Lang, ministre de la Culture.


Grenoble, parce que son maire RPR, Alain Carignon, y fit régner « une certaine idée de l’ordre et de la rigueur », de 1983 à 1995, fut, par réaction, l’une des villes françaises les plus remarquables en matière d’Art subversif.


BERRIAT 83: Christine Breton, qui à l’époque était conservatrice du Musée de Grenoble, préparait une exposition qui ne se déroulait pas dans le musée, mais dans un des quartiers de la ville: Berriat. A l’époque, c’était tout à fait nouveau. Le catalogue était une bande photographique, qui permettait de suivre un parcours via des photos et d’avoir toujours en regard ce que l’on pouvait voir à cet endroit là. C’est donc un rouleau de 30 centimètres de haut qui a été imprimé en sérigraphie, en noir et blanc, et roulé pour retrouver l’esprit des cheminées du quartier. Ce projet a fait scandale. A l’époque, Alain Carignon qui venait d’être élu maire de la ville, considérait que c’était jeter l’argent public par la fenêtre et a fortement critiqué la conservatrice.

En ce début des années 80, Grenoble comptait quelques graffiteurs et une toute nouvelle école d’art, rue Lesdiguière. Mix du graffiti et de la « figuration libre », un mouvement grenoblois était sur le point d’éclore.



L’exposition collective Berriat 83 a bien failli être annulée alors que le catalogue référençait pas mal des nombreux artistes qui, à l’époque, vivaient et travaillaient dans la ville.
 

Les musées et surtout l’école des Beaux-arts ont posé de réels problèmes à la municipalité Carignon, comme l’occupation de l’école par les élèves dès la rentrée 1983/84. 



Dans cette période, un fort mouvement contestataire visant à modifier le système en place par l’illustration de ses défauts et par la promotion de valeurs différentes (voire antagonistes) vit le jour à Grenoble.


1984 – avec Adeline (ADN), ma copine du moment, nous présentions une performance intitulée DEUS IRAE à l’école supérieure d’Arts de Grenoble où j’étais étudiant en troisième année.

Dans un espace sonore assez violent et bruitiste, les spectateurs se tenaient autour d’une grande bande de papier blanc. A un bout, un statuaire noir assez destroy représentait une sorte de machine déglinguée. Juste devant, un bloc de béton, noir aussi, était frappé d’une croix inclinée en X et d’une flèche en forme d’éclair.

Habillé de manière très straight, façon dandy hi-tech, et après quelques gesticulations et poses rituelles dans l’espace cadencé par des raies de lumière issues de diapositives.

Je commençai, alors, à me percer une veine de la main avec un cathéter et me déplaçai ensuite sur le ruban de papier où goutait mon sang en un clip-clap perceptible par le public (la bande son ayant été arrêtée).
A la reprise du vacarmes des hautparleurs, je projetai de l’essence sur le papier ainsi maculé des petites taches rouges de mes goutes de sang et enflammai le liquide. La fumée envahit la salle de l’école. Une partie du public en sortit en toussant. Une autre, j’imagine à cause d’un effet de sidération, attendait la suite. (Avec mon amie, nous portions alors chacun un masque à gaz).
Là, il se produisit une chose inattendue:

Les gouttes de sang coagulées par les flammes avaient créé de petites hosties brunes. Je les ramassais et les distribuai alors aux spectateurs encore présents en leur disant :

« Prenez, mangez et buvez-en tous :

Ceci est mon corps et mon sang livrés pour vous ! »
Les propositions d’alternatives au système municipal s’exprimait, la plupart du temps, dans la rue, la nuit, sous forme de graffitis.

Jeune artiste, j’eus cependant, l’outrecuidance d’organiser un happening intitulé « La femme sous cellophane » avec la complicité de quelques employés municipaux résistants, et celle de Cécile (Hiro), modèle vivant aux Beaux-Arts., (Cécile, alias Hiro).

Dans la vitrine de la Bibliothéque du centre-ville, elle se débâterait nue sous un film de cellophane dans l’éclairage toxique et désinformant de quelques téléviseurs, tel un pantin, aux prises avec son environnement.
La femme sous cellophane
Elle était là depuis longtemps déjà.

Elle regardait son corps nu sous la cellophane.

Rien ne bougeait.

Seul le cordon nutritionnel semblait émettre de vagues vibrations.

Qu’y avait-il à l’autre bout ?

Sans doute rien autre que le délire d’un créateur satanique.
Par intermédiaire des téléviseurs dérèglés, elle pouvait s’inventer des repaires dans le temps rien ne lui permettait de vérifier l’exactitude temporelle des parasites. Parfois des images apparaissaient sur I ’un des écrans, lui donnant ainsi une vision éphémère du monde qui l’entourait. Bien sûre, elle ne pouvait pas toujours discerner la fiction de la réalité. II lui semblait pourtant que l’image qu’elle se faisait de l’extérieur n’était guère différente de ce qu’il était vraiment.
Il lui arrivait de rêver d tune vie normale : elle et les siens, tous en rond devant la télévision. Mais cela lui était interdit.
L’asepsie dans laquelle elle vivait la poussait dans d’effroyables crises de dépression.

Rien ne peut naitre de l’ordre, seule la contusion est matrice de l’action.

La seule manifestation anarchique était celle due aux rayonnements bleutés qui émanaient des téléviseurs déréglés. Etaient-ils déréglés ?

Il lui semblait souvent que quelqu’un en avait le contrôle. Quelqu’un qui supervisait les images cherchant ainsi à l’intoxiquer et à l’éloigner de la Vérité.

Peut-être n’était-elle pas la seule. Peut-être y avait-il d’autres personnes subissant, comme elle, le lavage de cerveau collectif. D’autres … des millions d’autres. - phase3

Si les luttes ont leurs héros, elles ont aussi leurs martyrs : La performance fut largement censurée et tronquée.. Hiro se vit imposer le port d’une combinaison moulante de couleur verte. Les téléviseurs diffusant des images assez embarrassantes pour la mairie, furent, purement et simplement, retirées au dernier moment par la police. Quant à moi, c’est bien plus tard, que je pris connaissance du compte rendu de l’évènement qu’en avait très vaguement fait le journal local.



Issu de la société « d’individualisme de masse », au sens où la décrit Pierre Gascar, le Graffiti était né de la volonté d’expression d’une génération pour laquelle se rendre visible au plus grand nombre, laisser sa signature visuelle quitte à s’affranchir des lois et des règles communes, c’était exister. C’était à cette époque une manière alternative de faire société.

2022 – Le Street-Art festival avec ses nacelles élévatrices et ses balisages policiers de nos lieux de vie pour permettre à des artistes américains de s’exprimer remplit -il encore ce rôle ?

« Le nouveau Banksy sera-t-il dans ce festival où en train d’être pourchassé par la police ? »


22 novembre 2016

Le moteur à explosion: Culte d'un autre siècle

Outre le fait qu'elle soit le moyen de transport le plus meurtrier,  la bagnole et le développement urbain à l'américaine qu'elle a entraîné ont largement contribué à enlaidir et à polluer la France.

Mon père, qui roulait beaucoup parce qu'il était représentant, aimait nous faire visiter l'hexagone et une partie de l'Europe. Il nous trimbalait  sur les routes.
Je me rappelle que nos discussions, rares échanges avec Papa, devenaient quasi philosophiques, ces nuits où il devenait une simple oreille parce qu'à part un bout de ses bras sur le volant, je ne voyais rien d'autre de lui. Ces moments privilégiés quand le reste de la famille dormait, juste avant le petit déjeuner à l'aube, dans un " Routier " de sa connaissance étaient chouettes mais c'était, il y a longtemps !

Mais je me souviens aussi de ma petites sœur qui vomissait souvent et de la fumée de cigarettes brunes dans le confinement de l'habitacle. Les voyages étaient longs et fatigants

                                                                                  ... " Dis Papa, c'est encore loin la mer ? "


Plus tard, à mon tour, le métier m'amena à parcourir les routes de France. La voiture était un simple outil.


Paul Arzens en parlait même comme d'un vulgaire " instrument ménager ".


  1968 - Paul Arzens et les véhicules électriques from phase3 on Vimeo.


Si, comme évoqué dans cette vieille vidéo, elle confère, toujours, à certains un aura de virilité et de puissance, les déplacements urbains ne lui sont plus adaptés.





Il est temps de repenser nos déplacements.

26 avril 2016

Envoyez ces jeunes con(-suméristes) faire le plein à la


Michèle RIVASI, que j’ai eu la chance de rencontrer le 23 octobre, à Chambéry, et le 6 décembre, à Eybens, grâce à Daniel IBANEZ (Notav), dans le cadre des élections régionales, explique que, malgré le " Green Washing " et l' hypocrisie générale de la COP21,  les idées écolos se distillent peu à peu (et surtout chez les enfants). C’est tardif et très compliqué ! Surtout quand on connait la puissance des différents lobbies industriels et l'asservissement de leur larbins politiciens.



La notion même de politique est dépassée face à la catastrophe climatique et écologique qui arriveParce qu'ils ont des enfants, j'ai des amis ” de Droite ” (hé oui !) qui sont bien plus préoccupés par l’avenir de cette planète que pas mal des petits cons-uméristes qui se la pètent grave au volant de leur 4x4 en bouffant des bananes de Casabio.



***

1 juillet 2015

Grenoble : Donnons une chance au futur !

Normalement, l'Humain, à partir d'un certain âge, se distinguent, par sa capacité d'imagination, à envisager le futur proche et à s'y projeter, mais il se doit aussi de penser à des futurs plus lointains, ceux où vivront les générations futures.  L'Homme peut ainsi développer des stratégies anticipatrices, individuelles et parfois collectives, pour le long terme, c'est là qu'est l'enjeu principale de la gouvernance.

Sa motivation principale devrait être, par l'instauration d'une dynamique sociale collective, un accès à l’information et la Culture pour tous, la gestion efficace des ressources, la reconnaissance des générations passées et futures, la protection de l’environnement et le développement durable.

Si la prospective est la démarche consistant à estimer les probabilités des scénarios possibles sur le court (voire moyen) terme, la futurologie travaille sur une plus longue période, à partir des données socio-économiques.

Parce qu'à Grenoble, on a toujours été en avance, on voudrait essayer des choses :



N'oublions pas le rôle incontestable que la toile a joué en faveur d'Éric PIOLLE et la mobilisation extrême de cette force, par essence démocratique, et non (encore trop) censurée, qu'est internet. Si PIOLLE avait dû compter sur les médias traditionnels (comme le Daubé, dont émane ces 5 vidéos et qui maintenant lui trouve toutes les vertus) pour un quelconque soutien, on y serait encore.

Par définition, le futur n'est jamais écrit, comme aurait tendance à le laisser entendre certains, et si on est bien, à Grenoble, dans l'apport de supports démocratiques nouveaux et réellement citoyens (évidemment à peine évoqués dans les 5 films). Attention à ne pas les sous-estimer !

Si, en son temps, Alain CARIGNON avait eu la machiavélique intelligence de vouloir contrôler la ville de manière quasiment autocratique, Éric PIOLLE, lui, a tout intérêt à se rapprocher de ces obscures qui sont, en fait, le ferment de son élection, les HISTORIQUES de la lutte grenobloise. 

Les moyens individuels de scrutation de la vie politique d'une ville sont aujourd'hui très différents de ce qu'ils étaient jadis. Ne l'oubliez pas car nous, nous ne l'oublions pas, nous ne pardonnons pas, redoutez-nous, car nous sommes légion. 

Bien avant le brouhaha généré pas l'illusoire arlésienne de la participation citoyenne qui voudrait nous faire croire que chacun aurait son mot à dire quant à la gestion de la ville, nous avons voté pour un Eric PIOLLE qui nous parlait d'écologie et de pureté de l'air.

Allez courage Monsieur le Maire ! 


En raison des conditions météo et de l'usage quasi généralisé du diesel dans les moteurs des voitures, l'air est devenu irrespirable. Les réseaux de transports en commun de Grenoble, sont gratuits les jours de pollution (sauf pour les vertueux abonnés qui payent toute l'année pour utiliser le tram ou le bus mais aussi l'entretien de la voirie par les impôts locaux). 

Ne faudrait-il pas penser à une gratuité permanente des transports en commun sur l'agglo, financée par un péage urbain ?

Cela permettrait, peut-être, aussi, un réel changement des comportements vis à, vis des modes de transports individuels sur le long terme et de retarder d’autant les prochains pics de pollution. 

25 mars 2015

Fun with i-Roads ! Thanks Toyota


Du 4 X 4 diesel à l'i-Road

Modèle économique absurde, épuisement des ressources, pollutions bientôt létale, sauf si nous faisons l’autruche, nous savons tous que notre civilisation file droit dans le mur.
L’Ecologie, si galvaudée parce qu'elle est devenue politique, devrait pourtant être notre préoccupation principale.

A contre-courant de la tendance du « chacun pour soi » actuelle, nous sommes quelques-uns à avoir envie de donner une chance à notre planète … à nos enfants (en commençant par les miens).

Mon cursus industriel et mes déplacements urbains en tram, bus ou en scooter (4 Temps quand même) ne me font pas considérer la science et la technologie comme nos pires ennemis. Encore faut-il qu'elles soient capables de modestie, de pondération et (surtout) d’autocritique.

J'ai décidé, à ma toute petite échelle de Colibri, de participer à l'expérience de TOYOTA by Hamo en devenant testeur d' i-Roads et de Coms par l’intermédiaire de CitéLib en octobre 2014.

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i-Road [Premier essai]