En 1956, le philosophe juif Allemand Günther Anders eut cette réflexion très prémonitoire. Elle m'a été rapportée par ma copine, Céline, que je remercie vivement tant il résonne avec notre texte psychiatrists tried to kill phase3
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter.
Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste, que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions matérielles nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est: un produit, un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité, son esprit critique est bon socialement. Ce qui risquerait de l’éveiller doit être combattu, ridiculisé, étouffé, (psychiatrisé, exécuté, assassiner*).
Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »« L’obsolescence de l’homme » (1956)
[ Note de phase3: Je me suis permis ajouter (psychiatrisé, exécuté, assassiner*)]
" On jalouse parfois le savant qui s’étonne de la diversité du monde. Pour ma part, tantôt j’admire aussi le quark et le pulsar, tout ce qui les relie et qui les environne, tantôt cette splendeur me semble monotone voire obsédante à la façon d’un cauchemar " Jacques Réda
Mon ami Jean-Louis BASDEVANT (ici sur France Culture avec Jacques Réda) vient de m'envoyer son maintenant rare" 12 leçons de mécaniques quantiques "amicalement dédicacé.
Merci à lui pour sa patience quand il m'initie à sa démarche scientifique et pour tout le reste aussi :
- A Pierre-Louis Goirand, merveilleux artiste et ami. En espérant que ces lignes, qui ont plu à beaucoup de mes élèves, seront assimilables. Avec toute mon amitié - Jean-Louis Basdevant.
- Quand j'ai lu votre dédicace hier matin dans l'ascenseur, j'étais très "é µ". Les ascenseurs sont les lieux de solitude idéaux quand on se " plank " et que les larmes arrivent. J'ai la chance d'habiter au dernier étage avant la dizaine. L"A-censeur" est vieux, lent, mais fiable. "
En ces mois d'été 2020 et après la µexpo (encore visible à l'intérieur) où étaient mises en scène quelques cartes mentales et réflexions sur les liens et les interactions entre Humains, Elisabeth SÉNÉGAS m'offre la vitrine du Chimère café, 12 rue Voltaire, Grenoble, pour y exposer "... une oasis !" une toile de 115 X 75 (techniques mixtes).
Elle est la dernière de la série Collapsologie, commencée après la sidération qu'avait provoqué chez moi la fréquentation de quelques amis écologistes et économistes alternatifs, une réflexion sur l'effondrement de la société industrielle et de ce qui pourrait lui succéder.. S'il est urgent de ralentir il nous faut surtout être force de proposition et penser par quoi remplacer le système néolibéral.
Depuis le déconfinement, qui n'a pas tenu ses promesses, une grande crise ne fait plus aucun doute. Je cherche cependant à rester optimiste, explorant d'abord la piste du surrvivalisme, puis celle du "localisme et du communalisme" où la survie ne serait pas individuelle mais communautaire. A l'échelle d'une ville, les spécificités et les talents de chacun deviendraient la ressource de tous.
Aujourd'hui, il n'y a guère qu'au niveau local que peut commencer une mutation sociétale. Attendre que la nomenclature étatique légifère et règle tous les problèmes par ses systèmes administratifs complexes, inefficaces et lents n'est plus possible. L'idée de production collective de confiance, en limitant au maximum les intermédiaires, à la manière d'une bockchain couplée à une monnaie locale, peut devenir un modèle coopératif adaptable aux fonctionnement urbain. Avec une entraide de qualité, le peuple n'aura pas à prendre le pouvoir, le peuple sera le pouvoir.
En ces périodes troubles, il pourrait ainsi subsister des îlots, des oasis de fraternité (notion chère à notre parrain Edgar Morin).
« Les portes de la ville resteront ouvertes pendant toute la journée; et même, elles ne seront jamais fermées, car là il n'y aura plus de nuit. On y apportera la splendeur et la richesse des nations. Mais rien d'impur n'entrera dans cette ville, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge ... À la fin de l'histoire des hommes, la ville parfaite, contiendra parfaitement tout ce que l'homme attend lorsqu'il désire la ville : sécurité, survivance, vivre ensemble… ».
Apocalypse 21.
« Des villes et des villages renaît l'espérance. Les temps qui viennent seront rudes. Homoeconomicus a vécu. Sur les ruines des dogmes, notre chemin sera de cultiver notre courage. Et nous puiserons dans nos poèmes la force de rendre envisageable ce qui n'a pas encore de nom. ».
Eric PIOLLE (Grenoble - 2020).
« Plus les libertés s'accroissent, plus les contraintes qui imposent l'ordre diminuent, plus s'accroissent les désordres inséparables des libertés, plus s'accroît la complexité sociale. Mais l'extrême désordre devient destructeur et la complexité se dégrade en désintégration. La seule chose qui puisse protéger la liberté, à la fois de l'ordre qui impose et du désordre qui désintègre, est la présence constante dans l'esprit de ses membres de leur appartenance solidaire à une communauté et de se sentir responsable à l'égard de cette communauté. Ainsi donc l'éthique personnelle de responsabilité/solidarité des individus est aussi une éthique sociale qui entretient et développe une société de liberté. Cette éthique contribuerait à la réhumanisation de la société ainsi qu'à la régénération du civisme, lequel est indissociable de la régénération démocratique ».
Ce jeune designer-Bidouilleur venait y présenter son livreHACKER CITIZEN, sorte de catalogue de petites bêtises urbaines (et assez gentilles) qu'il présente sous forme de fiches pratiques façon recettes de cuisine ou fiches-bricolage. Un régale !
Cette phrase est de Jacques SALOME phase3 (ФIII) observe PL, PL qui mange, PL qui fume, PL qui se déchire la tête, PL qui gueule, PL qui s'embrouille avec ceux qu'il aime, avec les autres aussi, PL qui souffre. PL heureux ... Comment fonctionne PL, en somme, PL qui vie.
Notion de Conscience individuelle pervertie ( Corps, Cœur et Esprit) :
Comme pas mal d'enfants, Pierre-Louis naquit pratiquement parfait (Haut Potentiel me dit même X-thophe, mon pote herboriste). PL était plein de jolies qualités, plein de joie. Mais l'éducation, les habitudes, la routine et beaucoup de déceptions (souvent sentimentales) lui ont fait perdre ces qualités puis, peu à peu, son enthousiasme et son sourire.
L'expérience de la toute dernière et très récente hospitalisation, la pratique de la méditation, aussi, me font prendre cette décision:
Apprendre à se respecter àSe regarder avec bienveillance.
Ne pas négliger l'image
que nous avons de nous-mêmes, parce que nous ne sommes peut-être, finalement, que ce que nous renvoyons au monde.
Ne pas se laisser définir pas les
autres et savoir dire " NON "aux demandes qui nous coûtent trop.
Ne pas se croire victime car ce qui nous arrive n'est provoqué que par nous-même.
Et enfin, se rester fidèle. (Personnellement, je n'y arrive pas vraiment. De compromis en compromis, j'ai souvent le sentiment de trahir mes propres engagements).
" La plupart des jeunes rois auront la tête coupée. " Jean-Michel Basquiat
En 1991, je tentais de reprendre mes études à l'école des Beaux-Arts de Grenoble. J'ai eu la chance d'y rencontrer ce grand mec rigolo et dynamique. Je crois me rappeler qu'il suivait plus où moins les cours en 5ème année, alors que je tentais de valider un premier cycle que j'avais dû abandonner en 1985 pour cause d' hospitalisation. Je ne suivais que très peu les cours. J'étais plus occuper à peindre dans une des salles de l'école que j'avais assez sauvagement investie. Les autres élèves se plaignaient de ma présence et du raffut que je faisais. Je produisais, avec rage, quelques toiles.
Depuis, elles ont dû être détruites :
Parmi les rares personnes qui appréciaient mon travail, il y avait ce black costaud grand fan de peinture new-yorkaise avec qui j'aimais discuter peinture et écouter de la musique. Il était très enthousiaste vis à vis de mon travail. Un soir, il m'a donné 2 feuilles sur lesquelles, d'une écriture, belle mais raturée, était calligraphié le texte suivant :
« Un jour que je faisais le tour des salles de l’école des Beaux-arts de Grenoble, je fus saisi par le travail de Pierre-Louis, alias phase III. L'intéressant, dans cet espace est l'impression que tout fait partie de son œuvre. Je trouve une certaine rythmique du corps, une simplicité qui est traduite en « body language » par lui. Rappeur d’aujourd’hui, phase3 est un tagueur, un vrai. Son travail est de l’ordre de la performance. Il fait du direct, du live, de l’ordre du Straight Language. phase3 invite le spectateur à la danse, au mime dans l’espace, avec une certaine dose d’humour. L’humour qu’a l'ego triomphant, comme dans l’œuvre de Jean-Michel Basquiat. Dans son travail réside une certaine pureté, modestie. C’est peut-être là qu’est la force intérieure de son corps blanc ouvert ».
Excuser du peu, de la prétention du peu ! Ce soir là, pour le remercier, je l'invitai à boire un verre ou deux dans un bistro proche de l'école. Comme à l'époque, j'avais pu emprunter le caméscope de papa, il en subsiste cette vidéo :
Oui, la Plupart des jeunes Rois auront la Tête Coupée.
Peu de temps après, n'arrivant pas à me décrocher des psychiatres auxquels mes chers parents m'avaient confié, je suis retombé malade tandis que Pacôme, lui, montait à Paris.
La crainte d'être expulsé l'a contraint à peindre dans la rue, l'alcool aussi. Il est devenu SDF en 1998.
Exténué et dépossédé de son œuvre, il est mort le 16 octobre 2003, à 38 ans, en phase terminale d'un cancer généralisé. Sa côte flambait alors sur le marché de l'art.
Quand, plus tard, j'ai appris son décès, j'ai collé les 2 feuilles du texte qu'il m'avait donné sur des feuilles format raisin goudronnées puis je les ai massacrées.
Visible actuellement à l'exposition de l'ATYPIK? 10 place Edmond Arnaud à Grenoble
R.I.P. man !
Voici quelques unes des dernières œuvres de Pacôme :
Beaucoup éjaculent dans leur slip en se croyant révolutionnaires,
Street Artistes ou acteurs-citoyens(je ne supporte plus ce mot qui n'a plus aucun sens). Touss'imaginent indispensables au changement de paradigme.
Actuellement, ici à Grenoble, comme ailleurs, j'imagine, il y a toute une bande de jeunes branleurs, casquette visée sur la calvitie précoce, au spray existentialiste et dégoulinant; Tout un tas de chanteurs néo-réaliste cul cul, qui parce qu’ils n'ont pas grand chose à dire, se font voler la vedette en 2 temps 3 mouvements par n'importe quel cycliste duNOTAVpourtant épuisé par plus de 150 kilomètres de routes transalpines à vélo :
La question n'est finalement pas de savoir si le Street-Art est une mode ou pas, tout mouvement pictural finissant par être récupéré. La question porte plutôt sur sa pertinence:
Dans une urbanité où la co-construction et les associations se veulent règles d'or, je reconnais que voir les murs salopés de peinture mal appliquée m'est douloureux.
L'urgence du graffiti est-elle toujours là ?
Pignon Ernest
L'égotisme obsolète ? Les nacelles élévatrices et les balisages policiers de nos lieux de vie pour permettre de telles gouniaferies ont-elles lieu d'être ?
L' histoire, réécrite par les marchants, ne dira jamais que dès 1982, le pseudonyme phase3 était déjà sur les murs de Grenoble et que, par ce cher principe d'éphémérité, aujourd'hui, il n'en reste plus une trace. Depuis 1984 et mes déboires avec la Mairie de la ville, je me tiens à carreau, militant dans la discrétion du black net et dans l'anonymat (presque) absolu, pour ce que je crois juste :
Les sous-Banksy sont aujourd'hui légions:
GOIN
Le numérique, internet et le hacking nous donnent aujourd'hui des moyens bien plus efficaces de court-circuiter les médias habituels, journalistes, critiques, médiateurs, curateurs, et autres galeristes.
Le Street art, lui, fait exactement le contraire et se rue vers le système commercial, les galeries, les musées et les honneurs les plus divers.
En tant que pionnier, j'ai tellement pris de baffes dans la gueule, par la critique immature et sclérosée dans la "tendance" d'une époque et, aussi, par mes pairs, qu'aujourd'hui je reste méfiant, assez peu enclin à communiquer et à me vendre. L'idée de participer à un quelconque festival ou qu'une seule de mes œuvres puisse être récupérée est d'ailleurs devenue une hantise. J'ai vu nombres de mes idées s'imposer ou spoliées sans jamais aucune référence à mon travail. Une mise à l'index qui vient plus de ma naïveté que d'une réelle intransigeance. A l'époque, je n'étais qu'un petit con prétentieux. La vie m'a dressé, et bien dressé. Je suis toujours aussi con mais, maintenant, je suis vieux.
>Pendant de longues périodes d'incapacité à la création, je me questionnais sur l’intérêt de la peinture. Je me demandais qu'elle devait en être son message. Les neuroleptiques inhibaient ma sensibilité et m'interdisaient toute production. Je reconnais, aussi, avoir nourri pas mal de rancœurs et de frustrations.
Même si je sais que l'évolution de l'espèce entière prime sur celle de la personne, je remarque qu'ils sont légions les cloportes engraissés par le travail des autres. Le marketing vampirise les plus honnêtes travaux de recherche et même la pensée de ceux qui sont les seuls vrais créateurs.
« Il faut mettre la société au service de l'école et non pas l’école au service de la société » disait Bachelard. Pourtant, aujourd'hui, l’école nuit au développement personnel des enfants. Elle contribue, de plus en plus tôt, à une mise en phase avec un modèle unique, vise l’optimisation de la performance et laisse de moins en moins de place pour la réflexion, la différence, le sentiment et l'expression.
Juddu Krishnamurti
Formater les enfants pour en faire de bons conso-acteurs et appeler cela l’ « intégration sociale » est une escroquerie. Le moule scolaire interdit toute dérive idéologique autre que celle qui prône l’ultralibéralisme à tout crin et la consommation de masse.
L'Histoire, la Philosophie, les Arts ou la Littérature ne seront bientôt plus dispensés dans les écoles car ces matières peuvent éveiller la curiosité des plus jeunes et risqueraient, par la suite, d'en faire de vilains réfractaires.
La différence, cette source d'inspiration et de créativité, pourtant tellement vitale pour changer ce monde en pleine déliquescence, n'est plus admise.
Les restrictions imposées aux enfants font parfois penser que l'autisme serait une réponse presque reptilienne du tout petit face à l'agression sauvage dont il est victime. Avec son classique repli vers un monde personnel meilleur, l'autisme serait, alors, le premier refuge de la conscience naissante.
Accepter ou pas un monde qui place l'argent, le pouvoir et la violence comme les plus belles des valeurs est une option de vie que l'on devrait pouvoir mûrir librement. Ce choix est pourtant interdit et est même répréhensible. Les programmes de l'Education Nationale sont obligatoires jusqu'à l'âge de 16 ans . Ne pas y adhérer est un pari dangereux où le jeune adulte insoumis risque de se voir renvoyé sur le banc de touches de manière violente et rapide.
La loi et la justice protègent la société contre ceux qui ne se conforment pas aux règles imposées par les plus puissants. La sanction la plus courante demeure l'emprisonnement mais, de tout l’arsenal juridique, les soins psychiatriques sans consentement et plus particulièrement l’hospitalisation d’office (appelée aujourd’hui « soins psychiatriques sur décision d'un représentant de l'état ») sont les plus abjects. Sous prétexte d'une déviance, ils répondent, à l’avance, et souvent arbitrairement, à une éventuelle mise en danger du système par ceux qui pourtant le constitue et pourraient même le faire évoluer demain.
« Sur le fondement d'un certificat médical circonstancié émanant d'un psychiatre, le préfet prononce par arrêté l'admission en soins psychiatriques d'une personne dont les troubles mentaux nécessitent des soins, compromettent la sûreté des personnes ou portent gravement atteinte à l'ordre public », ainsi, sans qu’aucun reproche ne puisse lui être fait, hormis celui de ne pas penser « comme il faut », les psychiatres, souvent avec l’aide de la police, se chargent du sale boulot et de la « reconduite dans le droit chemin » et de faire ré adhérer le déviant au modèle. La psychiatrie est le bras séculier des lobbies et des politicards. Elle incarcère et reprogramme les plus rebelles d'entre nous sous prétexte, qu’un jour, ils pourraient être dangereux.
Quand le dispositif psychiatrique se referme, nous comprenons que nous venons de nous faire prendre et que notre vie sera différente de celle que nous projetions.
Notre destin sera bouleversé.
Plus nous nous agiterons, plus nous protesterons, plus nous tenterons de nous justifier, plus violente sera notre souffrance. De la contention aux neuroleptiques, l’arsenal barbare de la psychiatrie est vaste et puissant.
Les plus rétifs, mutilés par l'ablation d'un bout du cerveau, seront définitivement transformés en de dociles légumes. Malgré toutes les croyances, la lobotomie est toujours pratiquée. La recommandation 1235 de 1994, relative à la psychiatrie et aux droits de l’homme (Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe) l'évoque et stipule d'ailleurs qu’elle, et la thérapie par électrochocs, peuvent être pratiquées « si le consentement éclairé a été donné par écrit par le patient lui-même ou par une personne choisie par le patient pour le représenter, un conseiller ou un curateur et si la décision a été confirmée par un comité restreint non composé uniquement d'experts psychiatriques ».
Il faut quelques fractions de secondes, et un verre d’eau, ou le temps d'une injection, pour commencer un traitement par neuroleptiques mais, après, il sera pratiquement impossible de l'arrêter.
La rechute inévitable qu’entraînerait l'arrêt du traitement est l'une des nombreuses épées de Damoclès brandies par le personnel des hôpitaux psychiatriques. L'est aussi celui de l'instauration d’un état de pathologie chronique. Ainsi effrayé, le patient ne pourra qu'adhérer au programme de soins. Comme révélée, il y déjà longtemps, par Henri LABORIT ou Stanley MILGRAM, parler de « neuro-plasticité provoquée » pour créer la soumission n’est pas aberrant.
La perte de confiance en soi provoquée par l'autoritarisme abusif des personnels de santé trouve ses fondements dans la peur, la menace et l’infantilisation avec tout un contingent de phrases et de gestes qui seraient presque anodins dans un autre contexte.
La chambre d'isolement est une brimade courante.
La contention fait qu'à cause du manque de personnel, le patient peut se retrouver sanglé sur un lit pendant plusieurs semaines. On lui mettra une couche culotte et on lui injectera un produit anticoagulant chaque jour.
La description d'un futur, de toute façon pourri, peut aussi conduire certains patients au suicide. Les psychiatres, bien sûr, diront, alors, que c'est à cause de la dépression liée à la maladie.
Le lien social n'existe plus. Les rapports sont de plus en plus superficiels et les contraintes de plus en plus fortes. C'est bien pire dans les institutions. Il y a tellement de misère humaine et de maltraitance dans les hôpitaux psychiatriques que peu arriveront a y supporter un séjour. Le dictât des autorités est tellement illégitime qu'il ne peut être qu'abusif.
Soit tu adhères à cette société, soit, comme tu ne peux la quitter, la psychiatrie t’en éliminera, sans aucune concession ni le moindre regret ».
Le sentiment de révolte personnelle face au système peut conduire à se retrouver seul contre tous. Il engendre la partie punk du ZenPunk. Cette "distorsion mentale" et la mise en danger permanente qui en découle, sont pourtant les fondements de toute démarche artistique. Le prétexte de la création artistique reste un refuge pour éviter les représailles de la part d'une société définitivement agressive et malade. Les limites entre Art et folie sont ténues, parfois à peine perceptibles, mais toujours violentes.
Le mardi 20 septembre 2016, presque tous ceux que je connais et qui ont encore un questionnement sur nos fondamentaux étaient présents à l'expo.
Pedro et Manu ont assuré la partie musicale de l'exposition.
« Artiste maudit, génial parce que fou, ou vice versa. Sans doute faut-il nous défaire de cette image romantique et davantage suivre le parcours pour en comprendre la souffrance, la profondeur et la lumière .. » Jean Pacôme (About phase3 - 1992)
J'ai reçu très récemment, de la part de Yann Doornbos, un exemplaire dédicacé de son dernier essai. Comme expliqué dans la biographie (page 144), il y reprend quelques idées que nous développons, avec mon pote Axel, depuis des années dans Schizomanies.
Merci à cet auteur plein d'avenir !
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" Les hôpitaux psychiatriques sont en crise. Personne ne s'y repose car il y a beaucoup trop de violence. Dans la « cour de récréation », les médecins semblent dépassés et ils perdent leur bienveillance avec le temps. La chimie neuroleptique passe pour une panacée aux yeux des décideurs et de l'opinion publique mais ces solutions sont très factices. Un vrai handicap pour l'esprit. Une réforme serait nécessaire mais elle n'aura pas lieu. Les budgets diminuent. La violence des jeunes est en hausse dans l'hôpital. Le corps médical manque d'idées et parfois de moyens. Fuite devant l'adversité. Dans ce contexte, tout vrai débat sur la schizophrénie est faussé. Les psychiatres gardent le monopole des discours officiels et contrôlent activement la production d'idées sur le sujet. L'existence d'autres formes de réalité et d'une morbidité extérieure à la personne est systématiquement occultée."
Le lien vers les édition Baudelaire, si vous voulez le commander, [ ICI ]
Ils sont si peu à avoir le courage de le dire et ainsi d'essayer de briser l'Omerta :
Pourtant, tous les jours, des centaines de tonnes d’eau hautement contaminée sont déversées dans le Pacifique.
Témoins de l’arrivée des déchets du tsunami sur les plages de Californie, des chercheurs tentent d’alerter les autorités. Les scientifiques redoutent les effets incalculables sur la santé des terriens si les poissons du pacifique continuent à être consommés sans contrôle.
Les spécialistes du nucléaire n'ont toujours pas trouvé de vraies solutions pour stopper le déversement des effluents dans la mer. A Tchernobyl, on a sacrifié des 800.000 hommes pour contenir la catastrophe. A Fukushima, on ne connaît même pas la situation exacte à l'intérieur de la centrale. TEPCO et le gouvernement japonnais, qui maintient la population dans l'ignorance, sont le seul moyen qu'ils aient trouvé pour éviter un mouvement de panique qui mènerait à un exode historique et massif. entre 500 000 et 800 000
Depuis quatre jours, j'ai un peu réfléchi sur ce sujet et lu aussi pas mal de trucs sur cette triste affaire. Finalement, je me dis que, gamin, j'ai aussi fait quelques conneries, comme piquer, dans les caves, le pinard aux bourgeois ... (des pots de cerises, même une fois !!!). On a eu de la chance, finalement, de ne pas tomber sur un barge à la gâchette facile ces nuits là.
J'ai quand même quelques copains qui on pris du gros sel dans le cul ... ça fait très mal !
Tuer pour un peu d'or ... C'est injustifiable. D'ailleurs, la loi est claire et dit que l’homicide volontaire n’est couvert par la légitime défense qu’en cas d’atteinte aux personnes. Il n’y a pas de légitime défense pour le meurtre d’un voleur. Il y a donc un vrai enjeu pour la défense de faire écarter l’intention homicide, puisque c’est un préalable pour plaider la légitime défense face à un vol, ou alors il lui faudra établir que le bijoutier était encore physiquement menacé, ce qui va être très difficile si leur client s’est de lui-même lancé à la poursuite de ses agresseurs qui quittaient les lieux sans plus le menacer.
Je ne croyais jamais y arriver, pourtant, ce soir, j'ai 50 ans. Confucius disait : " On a 2 vies. La deuxième commence quand on se rend compte qu'on en a qu'une. " Oui, ce soir, j'ai 50 ans. Je n'ai pas de Rolex mais je ne sais vraiment pas ce que je ferais d'un tel objet. Il m'a fallu du temps, 50 ans, pour comprendre ce que l'on m'avais toujours dit : l'important, c'est la paix intérieure, l'amour, la famille, un peu comme sur cette vidéo :
Voilà, j'ai 50 ans. Encore beaucoup de projets (artistiques principalement). Et puis, il me faudra aussi prendre soin de ma santé, (re)trouver la forme. Ça c'est urgent !