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11 mars 2021

Fukushima blues

The 10-years Anniversary



Travailler dans les centrales nucléaires est une expérience unique. Dans les centres de production nucléaire la vie d'un homme n'a pas beaucoup de valeur si on la compare au prix de l'énergie. Le monstre de béton et de ferraille réduit, ici, le travailleur à une fonction de " chair à neutrons ". Il ne lui est plus demandé de bien faire son boulot mais de le faire vite. La production est prioritaire. Ne pas le comprendre peut amener à faire n'importe quoi, le comprendre amène au burn-out mais quand il s'agit de faire fonctionner la machine, cela n'a aucune importance.

Dans cette vidéo, j'évoque à nouveau le stress qui a été le mien pendant les 3 ans consécutifs et où j'ai été responsable d'interventions pour la société Merlin-Gerin (devenue Schneider-Electric puis Rolls-Royce Civil Nuclear). Trois années à un rythme effréné, loin de chez moi et dans un milieu très anxiogène.
Même si c'est illégal, je n'ai pas eu un jour de repos pendant cette période, parcourant la France dans tous les sens avec ma petite voiture, j'intervenais rapidement et le plus efficacement possible avec ou sans mes gars. 
Je garde un souvenir ému de cette période qui pourtant s'est mal terminée. 

25 janvier 2016

Tristesse électrique


J'ai beaucoup d’interrogations et de souffrance quand je pense au Japon. 

Même si je ne suis pas de la génération MANGA, adolescent je rêvais de visiter le Japon, pour son coté moderne, techno et créatif mais aussi pour le ZEN que, gamin, la pratique des Arts Martiaux m'avait laissé entrevoir.

Sukothaî - 1996
Même si j'ai eu le bonheur de visiter l'Asie du sud-est, je n'ai pas encore eu l'opportunité d'une expérience nippone et le pays du soleil levant reste une énigme. Quelques amis voyageurs, quelques lectures aussi, me renvoyaient l'image d'un pays aux multiples contradictions où il est bien difficile de vivre. Une complexité très Rock'n'Roll !



Mars 2011 et Fukushima ont provoqué chez moi une grande crise de mélancolie.
Toutes les pertes humaines et les dégâts liés au tsunami et aussi (et surtout) la contamination due à la destruction des 4 réacteurs m'anéantissent chaque jour un peu plus.
Ce malaise a provoqué depuis, la destruction de mes liens sociaux, humains et professionnels :
Parler de radioactivité ou des centrales nucléaires m'est devenu très compliqué.


-Et puis, le futur n'est jamais écrit d'avance -
 
 

16 mars 2015

Omerta nucléaire

Employer des termes mafieux pour parler de Fukushima (comme omerta ou Yakuza) est loin d'être absurde. On peut même parler de " mensonge d'état ".
Le consensus mondial et  lobbyiste fait que personne (ou presque) ne communique plus sur la catastrophe nucléaire nippone. Si dans les premiers jours qui ont suivi le tsunami, certains se sont exprimés, ils ont vite été ramenés au rang de " prophètes de l'absurde ", de doux illuminés qui n'y connaissent rien à l'affaire.

Pourtant l'Histoire, malheureusement, semble leur donner raison : Fukushima est totalement ingérable et ses ruines risquent fort de devenir le mausolé de l'humanité.



L'Armageddon nucléaire n'est pas violent mais inexorable.

Nous restons convaincus que si une solution valable de sauvegarde des tranches japonaises existait ou que s'il y avait un moyen fiable d’arrêter la radioactivité, il serait mis en oeuvre par les états du monde et, ce, à n'importe quel prix.

Il n'y a pas de solution pérenne.

22 février 2014

Fukushima : contamination planétaire


Ils sont si peu à avoir le courage de le dire et ainsi 
d'essayer de briser l'Omerta :


Pourtant, tous les jours, des centaines de tonnes d’eau hautement contaminée sont déversées dans le Pacifique. 
Témoins de l’arrivée des déchets du tsunami sur les plages de Californie, des chercheurs tentent d’alerter les autorités. Les scientifiques redoutent les effets incalculables sur la santé des terriens si les poissons du pacifique continuent à être consommés sans contrôle.

Les spécialistes du nucléaire n'ont toujours pas trouvé de vraies solutions pour stopper le déversement des effluents dans la mer. 
A Tchernobyl, on a sacrifié des 800.000 hommes pour contenir la catastrophe. A Fukushima, on ne connaît même pas la situation exacte à l'intérieur de la centrale. TEPCO et le gouvernement japonnais, qui maintient la population dans l'ignorance, sont le seul moyen qu'ils aient trouvé pour éviter un mouvement de panique qui mènerait à un exode historique et massif. entre 500 000 et 800 000

19 mars 2013

Fukushima, compte-rendu chronologique de la catastrophe par Hiroaki Koide le 10.03.13

Dans cet exposé, Hiroaki Koide, titulaire d'une maîtrise ès sciences en génie nucléaire, professeur assistant et chercheur à l'Institut de Recherche du Réacteur de l'Université de Kyoto dresse un compte-rendu rapide sur le déroulement de la catastrophe nucléaire de Fukushima, l'étendue de la contamination radioactive, sa gestion par le gouvernement Japonais et les conséquences pour la population, les risques qui perdurent et vont persister pendant des décennies, et l'aveuglement de certains décideurs économiques et politiques quant à la nécessité de l'énergie nucléaire.

Vidéo réalisée à l'occasion du symposium "The Medical and Ecological Consequences of the Fukushima Nuclear Accident" (Conséquences médicales & environnementales de l'accident nucléaire de Fukushima) organisé par la fondation Helen Caldicott les 11 & 12 Mars 2013 à New York.


Cette vidéo a été traduite par Kna60 que je tiens à remercier ici pour son excellent travail de fourmi de l'information Post-Fukushima.

Voici l'adresse de son blog :

***

14 août 2012

Kraftwerk - Radioactivity

Depuis le 11 mars 2011, je me demandais quand Kraftwerk allait intégrer le nom de Fukushima à son tube Radioactivity. 


C'est chose faite:


11 mars 2012

The FUKUSHIMA song



J’ai souvent dit qu’un jour, la nature se vengerait de ce que l’humanité  lui avait fait subir. 
Lorsque s’est produit le séisme au Japon, il y a un an, j’étais hospitalisé, au centre de Rocheplane à Saint Martin d’Hères. La nouvelle du tremblement de terre annoncée, et, déformation professionnelleoblige,  j’ai tout de suite pensé aux centrales nucléaires nipponnes.
Même si, à l’époque, je n’étais pas capable de citer une seule d’entre elles, n’ayant jamais collaboré avec TEPCO (l’opérateur d’électricité japonais), je savais que le pays du soleil levant avait choisi (comme nous) l’option de la production d’énergie  électrique atomique.
Quand j’ai vu les premières images du tsunami, je me suis dit qu’il n’y avait plus qu’à attendre ….

…. Rapidement, la réponse est venue.
                                      …… Elle s’appelle : 


J'avais publié cela le 16 mars 2011 et j'aurais tellement voulu avoir tord :