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11 mars 2023

12 ans - Joyeux Fukuchimanniversaire


Travailler dans les centrales nucléaires est une expérience unique. Dans les centres de production nucléaire la vie d'un homme n'a pas beaucoup de valeur si on la compare au prix de l'énergie. Le monstre de béton et de ferraille réduit, ici, le travailleur à une fonction de " chair à neutrons ". Il ne lui est plus demandé de bien faire son boulot mais de le faire vite. La production est prioritaire. Ne pas le comprendre peut amener à faire n'importe quoi, le comprendre amène au burn-out mais quand il s'agit de faire fonctionner la machine, cela n'a aucune importance.

    

Le mieux est surement de fermer sa gueule, >> oui mais << ... !

31 août 2022

Je ne suis pas Günther

En 1956, le philosophe juif Allemand Günther Anders eut cette réflexion très prémonitoire. Elle m'a été rapportée par ma copine, Céline, que je remercie vivement tant il résonne avec notre texte psychiatrists tried to kill phase3

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter.

Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste, que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.


On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions matérielles nécessaires au bonheur.

L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est: un produit, un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité, son esprit critique est bon socialement. Ce qui risquerait de l’éveiller doit être combattu, ridiculisé, étouffé, (psychiatrisé, exécuté, assassiner*).

Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »« L’obsolescence de l’homme » (1956)


[ Note de phase3: Je me suis permis ajouter (psychiatrisé, exécuté, assassiner*)]

29 mai 2022

Interactions du domaine de la lutte

Les  2 moments importants dans la vie d'un homme sont la naissance, ce moment où l'on vient au monde et l'autre, l'instant où l'on comprend pourquoi ion y est. Il y a aussi deux manières de voir l'existence :  Une qui consiste à accumuler le plus de biens matériels possibles. L'autre, qui serait, dans une sorte de continuum générationnel, une envie de changer l'avenir et d'arrêter ou, au moins, de ralentir, la fatale issue annoncée. 


Les chaines d'interactions, bien que différentes pour chacun sont les liens du vaste système dont nous faisons partie et où toutes les connexions sont importantes. Elles sont humanité. 

6 février 2022

Radioleptiques neuroactifs

Article poétique croisé avec SCHIZOLOGIE 

Les neuroleptiques sont des traitements aux effets primaires et secondaires lourds. Ils handicapent fortement les personnes qui en prennent tant au niveau psychique que somatique, cela sans aucune promesse de guérison de la psychose puisque le traitement est purement symptomatique. Les neuroleptiques favorisent la prise de poids. et détériore l’image de soi pouvant entrainer ou aggraver les symptômes négatifs tels que la dépression. Les personnes qui prennent des neuroleptiques subissent un retrait social plus prononcé que ceux qui n'en prennent pas ou plus.



Les facteurs qui influencent le plus les processus de vieillissement dans un environnement radioactif sont l’irradiation nucléaire, les contrain­tes thermiques ou mécaniques, les processus corrosifs, abrasifs et érosifs, ainsi que les combinaisons et les interac­tions des processus.

Les premiers effets des processus de vieillissement sont difficiles à déceler, car ils touchent habituellement le niveau microscopique de la structure moléculaire.

2 avril 2021

Ce monde parfait !

Réédition augmentée du 23 novembre 2016

« Il faut mettre la société au service de l'école et non pas l’école au service de la société » disait Gaston BACHELARD. Pourtant, aujourd'hui, l’école nuit au développement personnel des enfants. Elle prône, de plus en plus tôt, une mise en phase avec un model unique, vise l’optimisation de la performance et laisse de moins en moins de place pour la réflexion, le sentiment et l'expression.


Formater les enfants pour en faire de bons conso-acteurs et appeler cela l’ « intégration sociale » est une supercherie: Le moule scolaire interdit toute dérive idéologique autre que celle qui prône l’ultralibéralisme à tout crin et la consommation de masse.



L'Histoire, la Philosophie, les Arts ou la Littérature ne seront bientôt plus dispensés dans les écoles car ces matières peuvent éveiller la curiosité des plus jeunes et risquent, par la suite, d'en faire de vilains réfractaires.

La différence, cette source d'inspiration et de créativité, pourtant tellement vitale pour changer ce monde en pleine déliquescence, n'est plus admise.

Les restrictions imposées aux enfants font parfois penser que l'autisme serait une réponse presque reptilienne du tout petit face à l'agression sauvage dont il est victime. Avec son classique repli vers un monde personnel meilleur, l'autisme serait, alors, le premier refuge de la conscience naissante.
Accepter ou pas un monde qui place l'argent, le pouvoir et la violence comme les plus belles des valeurs est une option de vie que l'on devrait pouvoir mûrir librement. Ce choix est pourtant interdit et est même répréhensible. Les programmes de l'Education Nationale sont obligatoires jusqu'à l'âge de 16 ans . Ne pas y adhérer est un pari dangereux où le jeune adulte insoumis risque de se voir renvoyé sur le banc de touches de manière violente et rapide.




La loi et la justice protègent la société contre ceux qui ne se conforment pas aux règles imposées par les plus puissants. La sanction la plus courante demeure l'emprisonnement mais, de tout l’arsenal juridique, les soins psychiatriques sans consentement et plus particulièrement l’hospitalisation d’office (appelée aujourd’hui « soins psychiatriques sur décision d'un représentant de l'état ») sont les plus abjects. Sous prétexte d'une déviance, ils répondent, à l’avance, et souvent arbitrairement, à une éventuelle mise en danger du système par ceux qui pourtant le constitue et pourraient même le faire évoluer demain.

« Sur le fondement d'un certificat médical circonstancié émanant d'un psychiatre, le préfet prononce par arrêté l'admission en soins psychiatriques d'une personne dont les troubles mentaux nécessitent des soins, compromettent la sûreté des personnes ou portent gravement atteinte à l'ordre public », ainsi, sans qu’aucun reproche ne puisse lui être fait, hormis celui de ne pas penser « comme il faut », les psychiatres, souvent avec l’aide de la police, se chargent du sale boulot et de la « reconduite dans le droit chemin » et de faire ré adhérer le déviant au modèle. La psychiatrie est le bras séculier des lobbies et des politicards. Elle incarcère et reprogramme les plus rebelles d'entre nous sous prétexte, qu’un jour, ils pourraient être dangereux. 

Quand le dispositif psychiatrique se referme, nous comprenons que nous venons de nous faire prendre et que notre calvaire durera jusqu’à la mort. Notre vie sera différente de celle que nous projetions et notre destin sera bouleversé. 

Plus nous nous agiterons, plus nous protesterons, plus nous tenterons de nous justifier, plus violente sera notre souffrance. 

De la contention aux neuroleptiques, l’arsenal barbare de la psychiatrie est vaste et puissant.
Les plus rétifs, mutilés par l'ablation d'un bout du cerveau, seront définitivement transformés en de dociles légumes. Malgré toutes les croyances, la lobotomie est toujours pratiquée. La recommandation 1235 de 1994, relative à la psychiatrie et aux droits de l’homme (Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe) l'évoque et stipule d'ailleurs qu’elle, et la thérapie par électrochocs, peuvent être pratiquées « si le consentement éclairé a été donné par écrit par le patient lui-même ou par une personne choisie par le patient pour le représenter, un conseiller ou un curateur et si la décision a été confirmée par un comité restreint non composé uniquement d'experts psychiatriques ». 




Il faut quelques fractions de secondes et un verre d’eau (ou le temps d'une injection) pour commencer un traitement par neuroleptiques, mais, après, il sera pratiquement impossible de l'arrêter.

La rechute inévitable qu’entraînerait l'arrêt du traitement est l'une des nombreuses épées de Damoclès brandies par le personnel des hôpitaux psychiatriques. L'est aussi celui de l'instauration d’un état de pathologie chronique. Ainsi effrayé, le patient ne pourra qu'adhérer au programme de soins. Comme révélée, il y déjà longtemps, par Henri LABORIT ou Stanley MILGRAM, parler de « neuro-plasticité provoquée » pour créer la soumission n’est pas aberrant. 

La perte de confiance en soi provoquée par l'autoritarisme abusif des personnels de santé trouve ses fondements dans la peur, la menace et l’infantilisation avec tout un contingent de phrases et de gestes qui seraient presque anodins dans un autre contexte. 

La chambre d'isolement est une brimade courante. 

La contention fait qu'à cause du manque de personnel, le patient peut se retrouver sanglé sur un lit pendant plusieurs semaines. On lui mettra une couche culotte et on lui injectera un produit anticoagulant chaque jour. 
La description d'un futur, de toute façon pourri, peut aussi conduire certains patients au suicide. Les psychiatres, bien sûr, diront, alors, que c'est à cause de la dépression liée à la maladie. 

Dans la société, le lien social n'existe plus. Les rapports y sont de plus en plus superficiels et les contraintes de plus en plus fortes mais c'est bien pire dans les institutions. Il y a tellement de misère humaine et de maltraitance dans les hôpitaux psychiatriques que peu arriveront a y supporter un séjour. Le dictât des autorités est tellement lourd qu'il ne peut être qu'abusif et illégitime. 

Soit tu adhères à cette société, soit, comme tu ne peux pas la quitter, la psychiatrie t’en éliminera, sans aucune concession ni le moindre regret.

18 mars 2019

micro-expo / n° 3

Si vous parlez à Dieu, vous êtes croyant... S'il vous répond, vous êtes schizophrène. Quand un groupe de personnes élabore une pensée chimérique, il se peut qu'ils créent une religion, quand un seul individu fait la même chose, on dit qu'il est fou.



11 mars 2019

micro-expo / n° 2



Ce qui me lie aux autres humains ? Question très intéressante. La schizophrénie est une maladie du lien. Maladie du lien perdu avec les autres, justement. Lien avec les autres qui est devenu aliénant jusqu'à se rompre. Ce qui lie aux autres c'est le désir, l'envie, l'amour, le sexe, les luttes, les combats que l'on mène ensemble, les associations citoyennes de défense des droits humains. Les hobbies, les passions, le sport, les croyances, les non croyances, l'athéisme, la "religion", religaere en latin. La mort, la maladie, les difficultés de la vie que l'on essaye de surmonter ensemble. L'Art, la beauté, la philosophie, la spiritualité, les émotions, les sentiments. La haine, le mépris, le racisme, l'intolérance et le fanatisme peuvent aussi lier les personnes . La schizophrénie fait perdre le lien aux autres. Il s'agit alors de créer de nouveaux liens de créer une nouvelle histoire, une nouvelle aventure. Dés la naissance, nos liens sont sans cesse renouvelés, tel le cordon ombilical qui est tranché. Le lien avec la mère qui se transforme. D'autres liens, vers d'autres personnes, viennent se greffer autour de l'enfant. 
Bref, vive les liens ! Sauf les liens toxiques et aliénants. 

4 mars 2019

La micro-expo au Chimère Café

Le grand chaos qui nous entoure ne fait plus le doux bruit de la mer mais celui d'un tsunami. La simplicité d'une époque s'oppose à cette complexité incontrôlable qui, aujourd'hui, semble rendre toute chose impossible. Point de non retour ? Pour ne pas accepter la fatalité. Juste s’asseoir pour boire un café à la Chimère ... même si c'est pour la dernière fois.



Le tiers-espace pose le redoutable problème de l’identification et de la quantification, de sorte que l'on puisse dépasser le diagnostic un peu rapide du lieu physique (ou virtuel) de la rencontres entre personnes et des compétences variées qui n'ont pas forcément vocation à se croiser.

L'oeuvre serait alors de ne rien produire d'autre que du lien. Face à cette perspective un peu péjorative, j'ai préféré laisser une trace quasi insignifiante (mais évolutive) dans ce lieu.  J'ai appelé ça la µexpo ... J'espère qu'elle vous plaira. 

2 février 2017

Strong Karma's men


Je croyais presque que ça y était mais un homme est mort ce 2 février à 19:10.
En voulant un peu l'accompagner (de quoi, je me mêle ?) je vais me perdre à nouveau ... Encore plus loin cette fois-ci.

Karma à la con ! 

Je vais me balader pendant une petite semaine entre ici et, pas " dans la lune ", non ! ... " juste à coté "





Le sentiment de révolte peut conduire à se retrouver seul contre le système donc, en quelques sortes, seul contre tous. Il engendre la partie punk du ZenPunk. Cette " distorsion mentale " et la mise en danger qui en découle sont pourtant les fondements tragiques de nos individualités. Rien n'est irréversible. On le croit, maintenant, mais croire que l'on maîtrise tout est une belle connerie aussi.
 Même si nous ne le voulons pas, le futur sera écrit. Avec ou sans nous, il le sera.
Par contre, q
uand je disais qu'il fallait laisser les manettes aux fous, je ne pensais vraiment pas que ça irait aussi vite.   

20 janvier 2017

T'es barré ou quoi ?



« Ça va mal parce que la conscience malade a un intérêt capital à cette heure à ne pas sortir de sa maladie. C’est ainsi qu’une société tarée a inventé la psychiatrie pour se défendre des investigations de certaines lucidités supérieures dont les facultés de divination la gênaient ». Antonin ARTAUD  " Van Gogh, le suicidé de la société " - 1947


Antonin. ARTAUD par David SOUDAN

Dans la société, celle que l'on appelle parfois « la vraie vie », mais où le lien social, n'existe plus, les rapports sont de plus en plus violents et les contraintes de plus en plus fortes. Dans les institutions, c'est bien pire ! Il y a là tellement de misère humaine et de maltraitance que peu arriveront à supporter un séjour en psychiatrie. 
Le diktat et les pouvoirs y sont tellement illégitimes qu'ils ne peuvent être qu'abusifs.

Si tu n'adhères pas à cette société et comme tu ne peux pas la quitter, la psychiatrie t’en éliminera, sans aucune concession ni regret.                                                


7 novembre 2016

Merciiiiii !

 J'ai eu tellement de périodes de solitudes et de doutes dans ma vie psychique, qu'il n'y a pas à dire, vous m'avez tous bien réchauffé l'âme, le soir du vernissage.

Merci à vous !


Si Judith n'avait pas toujours été là pour me soutenir (et m'engueuler parfois aussi) je ne pourrais pas écrire ces quelques lignes aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que j'aurais, à coup sûr, réussi à appliquer ce cher principe l'éphémérité à ma propre existence. Merci à elle.
D'autres n'ont pas eu ma chancemerci à eux, aussi.

Merci également à Mohamed Aouine pour son article le 8 octobre dans le Dauphiné Libéré.


Maintenant, je vais réellement recommencer à peindre.

20 septembre 2016

Psychiatrists tried to kill phase3

« Il faut mettre la société au service de l'école et non pas l’école au service de la société » disait Bachelard.  Pourtant, aujourd'hui, l’école nuit au développement personnel des enfants. Elle contribue, de plus en plus tôt, à une mise en phase avec un modèle unique, vise l’optimisation de la performance et laisse de moins en moins de place pour la réflexion, la différence, le sentiment et l'expression.


Juddu Krishnamurti

Formater les enfants pour en faire de bons conso-acteurs et appeler cela l’ « intégration sociale » est une escroquerie. Le moule scolaire interdit toute dérive idéologique autre que celle qui prône l’ultralibéralisme à tout crin et la consommation de masse.



L'Histoire, la Philosophie, les Arts ou la Littérature ne seront bientôt plus dispensés dans les écoles car ces matières peuvent éveiller la curiosité des plus jeunes et risqueraient, par la suite, d'en faire de vilains réfractaires.

La différence, cette source d'inspiration et de créativité, pourtant tellement vitale pour changer ce monde en pleine déliquescence, n'est plus admise.

Les restrictions imposées aux enfants font parfois penser que l'autisme serait une réponse presque reptilienne du tout petit face à l'agression sauvage dont il est victime. Avec son classique repli vers un monde personnel meilleur, l'autisme serait, alors, le premier refuge de la conscience naissante.
Accepter ou pas un monde qui place l'argent, le pouvoir et la violence comme les plus belles des valeurs est une option de vie que l'on devrait pouvoir mûrir librement. Ce choix est pourtant interdit et est même répréhensible. Les programmes de l'Education Nationale sont obligatoires jusqu'à l'âge de 16 ans . Ne pas y adhérer est un pari dangereux où le jeune adulte insoumis risque de se voir renvoyé sur le banc de touches de manière violente et rapide.



La loi et la justice protègent la société contre ceux qui ne se conforment pas aux règles imposées par les plus puissants. La sanction la plus courante demeure l'emprisonnement mais, de tout l’arsenal juridique, les soins psychiatriques sans consentement et plus particulièrement l’hospitalisation d’office (appelée aujourd’hui « soins psychiatriques sur décision d'un représentant de l'état ») sont les plus abjects. Sous prétexte d'une déviance, ils répondent, à l’avance, et souvent arbitrairement, à une éventuelle mise en danger du système par ceux qui pourtant le constitue et pourraient même le faire évoluer demain.

« Sur le fondement d'un certificat médical circonstancié émanant d'un psychiatre, le préfet prononce par arrêté l'admission en soins psychiatriques d'une personne dont les troubles mentaux nécessitent des soins, compromettent la sûreté des personnes ou portent gravement atteinte à l'ordre public », ainsi, sans qu’aucun reproche ne puisse lui être fait, hormis celui de ne pas penser « comme il faut », les psychiatres, souvent avec l’aide de la police, se chargent du sale boulot et de la « reconduite dans le droit chemin » et de faire ré adhérer le déviant au modèle. La psychiatrie est le bras séculier des lobbies et des politicards. Elle incarcère et reprogramme les plus rebelles d'entre nous sous prétexte, qu’un jour, ils pourraient être dangereux.

Quand le dispositif psychiatrique se referme, nous comprenons que nous venons de nous faire prendre et que notre vie sera différente de celle que nous projetions.
Notre destin sera bouleversé.

Plus nous nous agiterons, plus nous protesterons, plus nous tenterons de nous justifier, plus violente sera notre souffrance. De la contention aux neuroleptiques, l’arsenal barbare de la psychiatrie est vaste et puissant.
Les plus rétifs, mutilés par l'ablation d'un bout du cerveau, seront définitivement transformés en de dociles légumes. Malgré toutes les croyances, la lobotomie est toujours pratiquée. La recommandation 1235 de 1994, relative à la psychiatrie et aux droits de l’homme (Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe) l'évoque et stipule d'ailleurs qu’elle, et la thérapie par électrochocs, peuvent être pratiquées « si le consentement éclairé  a été donné par écrit par le patient lui-même ou par une personne choisie par le patient pour le représenter, un conseiller ou un curateur et si la décision a été confirmée par un comité restreint non composé uniquement d'experts psychiatriques ». 


Il faut quelques fractions de secondes, et un verre d’eau, ou le temps d'une injection, pour commencer un traitement par neuroleptiques mais, après, il sera pratiquement impossible de l'arrêter.

La rechute inévitable qu’entraînerait l'arrêt du traitement est l'une des nombreuses épées de Damoclès brandies par le personnel des hôpitaux psychiatriques. L'est aussi celui de l'instauration d’un état de pathologie chronique. Ainsi effrayé, le patient ne pourra qu'adhérer au programme de soins. Comme révélée, il y déjà longtemps, par Henri LABORIT ou Stanley MILGRAM, parler de « neuro-plasticité provoquée » pour créer la soumission n’est pas aberrant. 
La perte de confiance en soi provoquée par l'autoritarisme abusif des personnels de santé trouve ses fondements dans la peur, la menace et l’infantilisation avec tout un contingent de phrases et de gestes qui seraient presque anodins dans un autre contexte. 
La chambre d'isolement est une brimade courante. 
La contention fait qu'à cause du manque de personnel, le patient peut se retrouver sanglé sur un lit pendant plusieurs semaines. On lui mettra une couche culotte et on lui injectera un produit anticoagulant chaque jour. 

La description d'un futur, de toute façon pourri, peut aussi conduire certains patients au suicide. Les psychiatres, bien sûr, diront, alors, que c'est à cause de la dépression liée à la maladie. 
Le lien social n'existe plus. Les rapports sont de plus en plus superficiels et les contraintes de plus en plus fortes. C'est bien pire dans les institutions. Il y a tellement de misère humaine et de maltraitance dans les hôpitaux psychiatriques que peu arriveront a y supporter un séjour. Le dictât des autorités est tellement illégitime qu'il ne peut être qu'abusif. 

Soit tu adhères à cette société, soit, comme tu ne peux la quitter, la psychiatrie t’en éliminera, sans aucune concession ni le moindre regret ». 


Le sentiment de révolte personnelle face au système peut conduire à se retrouver seul contre tous. Il engendre la partie punk du ZenPunk.  Cette "distorsion mentale" et  la mise en danger permanente qui en découle, sont pourtant les fondements de toute démarche artistique. Le prétexte de la création artistique reste un refuge pour éviter les représailles de la part d'une société définitivement agressive et malade. Les limites entre Art et folie sont ténues, parfois à peine perceptibles, mais toujours violentes.



Le mardi 20 septembre 2016, presque tous ceux que je connais et qui ont encore un questionnement sur nos fondamentaux étaient présents à l'expo.










Pedro et Manu ont assuré la partie musicale de l'exposition.

25 janvier 2016

Tristesse électrique


J'ai beaucoup d’interrogations et de souffrance quand je pense au Japon. 

Même si je ne suis pas de la génération MANGA, adolescent je rêvais de visiter le Japon, pour son coté moderne, techno et créatif mais aussi pour le ZEN que, gamin, la pratique des Arts Martiaux m'avait laissé entrevoir.

Sukothaî - 1996
Même si j'ai eu le bonheur de visiter l'Asie du sud-est, je n'ai pas encore eu l'opportunité d'une expérience nippone et le pays du soleil levant reste une énigme. Quelques amis voyageurs, quelques lectures aussi, me renvoyaient l'image d'un pays aux multiples contradictions où il est bien difficile de vivre. Une complexité très Rock'n'Roll !



Mars 2011 et Fukushima ont provoqué chez moi une grande crise de mélancolie.
Toutes les pertes humaines et les dégâts liés au tsunami et aussi (et surtout) la contamination due à la destruction des 4 réacteurs m'anéantissent chaque jour un peu plus.
Ce malaise a provoqué depuis, la destruction de mes liens sociaux, humains et professionnels :
Parler de radioactivité ou des centrales nucléaires m'est devenu très compliqué.


-Et puis, le futur n'est jamais écrit d'avance -
 
 

24 avril 2015

Charlie et la turbine à chocolat

Une triste affaire , qui avec toute la violence qu'elle a déjà générée (et va encore générer)  tombe à pic. Elle est tout sauf un hasard: nous sommes les promoteurs de cette société hyper violente où écraser l'autre est  la meilleur des choses.
Quand même les sentiments, l'indignation ou la réflexion sont médiatisés et face au risque d'exclusion d'un système pourtant au plus haut point vérolé, à quoi sert de nous indigner ou de pleurnicher ?


Nous parlons de laïcité mais jamais de Dieu. Nous parlons de liberté d'expression sans savoir ce qu'est la Liberté. Nous nous raccrochons à des branches pourries avec la douce illusion que nous allons, nous, nous en sortir. Les autres, on s'en tapeFermons nos gueules et penchons nous en avant en nous écartant légèrement les fesses.  Honorons nos Maîtres et fermons nos gueules ! Les moutons n'ont pas droit au chapitre.


Combien y a-t-il de Cabu dans les hôpitaux psychiatriques ?

29 mars 2015

" Si vous parlez à Dieu , vous êtes croyant mais s'il vous répond , vous êtes schizophrène. " Pierre DESPROGES

« Artiste maudit, génial parce que fou, ou vice versa. Sans doute faut-il nous défaire de cette image romantique et davantage suivre le parcours pour en comprendre la souffrance, la profondeur et la lumière .. »  Jean Pacôme (About phase3 - 1992)




30 octobre 2014

La "Schizophrènie" une réalité alternative


J'ai reçu très récemment, de la part de Yann Doornbos, un exemplaire dédicacé de son dernier essai. Comme expliqué dans la biographie (page 144), il y reprend quelques idées que nous développons, avec mon pote Axel, depuis des années dans Schizomanies

Merci à cet auteur plein d'avenir !

.

        " Les hôpitaux psychiatriques sont en crise. Personne ne s'y repose car il y a beaucoup trop de violence. Dans la « cour de récréation », les médecins semblent dépassés et ils perdent leur bienveillance avec le temps. La chimie neuroleptique passe pour une panacée aux yeux des décideurs et de l'opinion publique mais ces solutions sont très factices. Un vrai handicap pour l'esprit. Une réforme serait nécessaire mais elle n'aura pas lieu. Les budgets diminuent. La violence des jeunes est en hausse dans l'hôpital. Le corps médical manque d'idées et parfois de moyens. Fuite devant l'adversité. Dans ce contexte, tout vrai débat sur la schizophrénie est faussé. Les psychiatres gardent le monopole des discours officiels et contrôlent activement la production d'idées sur le sujet. L'existence d'autres formes de réalité et d'une morbidité extérieure à la personne est systématiquement occultée."

Le lien vers les édition Baudelaire, si vous voulez le commander, [ ICI ]

8 mars 2012

The Cramps versus Johnny Cash



Lors d'une tournée en 1978,  The Cramps créé l’un des plus étranges moments de l'histoire à la fois du Rock'n''Roll mais aussi de la psychiatrie en donnant un concert à l'intérieur du « Napa State Mental Hospital ».

Même s’il est difficile de croire que ceci s'est réellement passé et que l'histoire ressemble plus à une légende du rock, il y a pourtant quelqu'un qui a filmé le concert.

Comme pour le concert historique de Johnny Cash, joué une décennie plus tôt à la prison de St Quentin en Californie, il serait facile de supposer que les spectateurs sont des figurants et qu’ils font  partie d'un terrible coup de buzz.
Une chose, aussi, est frappante : il n’y avait pas de réservations pour ces dates lors des ces 2 tournées.

Les Cramps et Johnny Cash ne font pas le même style de musique et ont peu de points communs. Cependant, ils ont tiré leur musique de la marginalisation et ici ils laissent entendre que nous ne sommes pas si différents de ceux que nous enfermons.




During a 1978 tour, psychobilly punk band The Cramps created one of the strangest moments in the history of both rock n' roll and psychiatry when they played a gig inside Napa State Mental Hospital.

It's hard to believe it actually happened. The story sounds more like an exaggerated rock legend than an account of a real concert, but no suspension of disbelief is needed. Someone filmed the gig.

As with Johnny Cash's landmark concert, played a decade earlier in Folsom Prison, it would be easy to assume that the onlookers are intended to be part of an ironic publicity stunt.

But one thing is striking from both of these shows: the audience wouldn't have looked out of place at any other date on the tour.

Cash and The Cramps are unlikely bedfellows, but both took their music to the marginalised and hinted that we're not so different from those we lock away.

31 mars 2011

Circuit de récompense.

L’alcool, le tabac, le cannabis, la cocaïne, l’héroïne, les nouvelles drogues de synthèse, les médicaments psychotropes, les jeux d’argent, le travail et même la nourriture sont  ou ont été autant de supports à mes addictions.



Les Hommes du XXIème siècle ne sont-ils pas incités subtilement à avoir recours à des produits ou des comportements qui les aident à échapper à leurs conditions ?