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17 mai 2023

Ce qui ne me tue pas me rend-il plus fort ?

« Qui n'a pas connu ces moments de crise où tout pourrait s'effondrer ?

Ne pas fuir ces moments de crise où l'on se sent si déstabilisé et où le sol semble se dérober. 

Au contraire, par une attitude radicalement nouvelle, nous détendre, apprécier l'inédit et l'absence de terrain défriché. Faire face aux situations difficiles. Trouver, dans leur résolution, un sentiment de profonde satisfaction et de sécurité que les aléas de l'existence ne pourront plus remettre en cause. Utiliser les émotions douloureuses pour cultiver le courage, la sagesse. Nourrir puis chérir cette capacité à résoudre les problèmes.

Trouver du bonheur et de la force en acceptant les dissonances et les fausses notes de l'existence parce qu'elles agrandissent l'harmonie et qu'elles sont sources d'ouverture et de découverte. Et aussi parce qu'elles rendent nos vies moins monotones, elles ouvrent une porte pour inverser nos schémas négatifs. 

Sortir du cadre et travailler sur les situations chaotiques. Se tromper n'est pas grave.  « Sortir des clous » et s'accueillir avec ses faiblesses, s'émerveiller de soi-même et des autres. Mettre les choses qui nous dépassent à notre service. Le Pardon deviendra alors Gratitude.

Faire de l'accident un avantage. Rien n'est figé et même si nous n'avons pas la Sagesse, nous avons le droit d'y prétendre A terme, les temps difficiles du traumatisme nous aident à nous ouvrir à un enseignement qui nous mènera sur un chemin authentique, celui où l'utilisation de nos propres ressources révèlera notre Humanité ». - phase3 sur ZenPunk 

31 août 2022

Je ne suis pas Günther

En 1956, le philosophe juif Allemand Günther Anders eut cette réflexion très prémonitoire. Elle m'a été rapportée par ma copine, Céline, que je remercie vivement tant il résonne avec notre texte psychiatrists tried to kill phase3

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter.

Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste, que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.


On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions matérielles nécessaires au bonheur.

L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est: un produit, un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité, son esprit critique est bon socialement. Ce qui risquerait de l’éveiller doit être combattu, ridiculisé, étouffé, (psychiatrisé, exécuté, assassiner*).

Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »« L’obsolescence de l’homme » (1956)


[ Note de phase3: Je me suis permis ajouter (psychiatrisé, exécuté, assassiner*)]

8 avril 2021

Plus petit qu'un quark

" On jalouse parfois le savant qui s’étonne de la diversité du monde. Pour ma part, tantôt j’admire aussi le quark et le pulsar, tout ce qui les relie et qui les environne, tantôt cette splendeur me semble monotone voire obsédante à la façon d’un cauchemar " Jacques Réda


        Mon ami Jean-Louis BASDEVANT (ici sur France Culture avec Jacques Réda) vient de m'envoyer son maintenant rare " 12 leçons de mécaniques quantiques " amicalement dédicacé. 
Merci à lui pour sa patience quand il m'initie à sa démarche scientifique et pour tout le reste aussi :

- A Pierre-Louis Goirand, merveilleux artiste et ami. En espérant que ces lignes, qui ont plu à beaucoup de mes élèves, seront assimilables. Avec toute mon amitié - Jean-Louis Basdevant.

- Quand j'ai lu votre dédicace hier matin dans l'ascenseur, j'étais très "é µ". Les ascenseurs sont les lieux de solitude idéaux quand on se " plank " et que les larmes arrivent. J'ai la chance d'habiter au dernier étage avant la dizaine. L"A-censeur" est vieux, lent, mais fiable. "



28 janvier 2021

... une oasis ! (2)

" Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité. Notre avenir ce sont les petites compagnies de théâtre, les petites associations, les films avec des petits budgets, les petits bistrots, les petits restaurants, les petits chapiteaux, les petits commerces, les petites entreprises, les petites maisons, les petites voitures, les petites plages, les petits bateaux, les petits ilots entre le ciel et l'eau. Tout toujours accessible à tous. 
On peut très bien vouloir rester petit et avoir de très grandes ambitions. Ce sont, par exemple, les nouvelles petites structures agricoles qui vont nous permettre de nous protéger de la lente destruction de la planète que nous craignons tous. Le petit commerce au service de la qualité et non de la quantité. Il faut en finir avec les grands nombres, les grands chiffres, les grands calculs.

Nous ne sommes pas fait pour vivre comme des fourmis au service d'une seule tête grossièrement pensante. Nous sommes fait pour vivre dans des cercles restreints à taille humaine comme on dit. La fraternité vraie peut-être revigorante au sein des petits groupes.
La répartition des richesses devient une obligation absolue si nous ne voulons pas sombrer dans de nouvelles dictatures mais aussi la multiplicité des groupes, des idées, le changement continu, l'intermittence des compétences du pouvoir aux manettes. 



La pandémie nous ramène à notre solitude, elle nous fait ressentir vivement le manque de l'autre, des autres et nous fait entrevoir le danger de violence et de brutalité que représente les grands rassemblements, les grandes utopies, les grandes surfaces commerciales, les grands bénéfices, les grandes fortunes, les grandes institutions où les pouvoirs doivent obligatoirement assujettir, abrutir ou exploiter pour s'imposer. "

 Edgar MORIN


23 novembre 2019

Micro-Expo / n°13 - CORPORALITÉ




La micro-expo résonne (dans le vide) au 

Chimère Café - 12 rue Voltaire - 38000 GRENOBLE

(La résonance est ce qui provoque une réponse chez quelqu'un, ce qui l'émeut)



5 octobre 2019

Micro-Expo / n°12 - FINITUDE


La finitude qualifie, dans le langage courant, ce qui est fini, le caractère de toute chose qui possède une limite au moins sous un certain rapport. Pour l'être humain, dont l'existence est limitée par la mort, la finitude s'entend principalement, mais pas seulement, par rapport au temps : c'est donc un trait, voire une définition, de sa condition essentiellement mortelle. Mais la finitude concerne également les limitations de nos facultés, et, en particulier, de notre faculté de connaître (par les sens et par l'entendement).
Le courant humaniste, qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l'être humain et sa capacité d'auto-détermination va avoir à résoudre le paradoxe que lui impose la prise en compte de la finitude concrète des capacités humaines.
Considérée sous le rapport de la fragilité de notre condition, éphémère et changeante, à notre opacité, la finitude s'oppose à l'immuable ainsi qu'à la transparence.



22 juin 2019

Micro-Expo / n°10 - La TEMPORALITÉ

« Si l’accélération constitue le problème central de notre temps, la résonance peut en être la solution. » Résonance, le dernier ouvrage d'Harmut Rosa assoit les bases d’une sociologie de la vie bonne qui rompt avec l’idée que seules les ressources matérielles, symboliques ou psychiques suffisent à accéder au bonheur.

***

Pour préparer les journées des 29 et 30 novembre Agustin Casalia, thérapeute et philosophe suisse d'origine argentine, était au  Chimère café ce samedi 22 juin 2019 pour un premier petit déjeuner philosophique. Il interviendra encore.

Pour lui, la relation se définie selon 5 axes majeurs :
  1.  La temporalité
  2.  La finitude (Mort)
  3.  Le monde
  4.  Le corps
  5.  La subjectivité 
1.  La temporalité : La mémoire n'est pas un objet fixe . Le filtre du souvenir fait évoluer notre histoire personnelle, la remanie sans cesse. Le temps n'est pas linéaire mais sujet à interprétation. Le passé n'est qu'un récipient dont on peut changer le contenu.