Affichage des articles dont le libellé est collapsologie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est collapsologie. Afficher tous les articles

29 juin 2023

Jésus, reviens !

A cause du changement climatique, s'il revenait, plutôt que de changer l'eau en vin, notre sauveur changerait-il le vin en eau ?





31 août 2022

Je ne suis pas Günther

En 1956, le philosophe juif Allemand Günther Anders eut cette réflexion très prémonitoire. Elle m'a été rapportée par ma copine, Céline, que je remercie vivement tant il résonne avec notre texte psychiatrists tried to kill phase3

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter.

Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste, que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.


On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions matérielles nécessaires au bonheur.

L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est: un produit, un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité, son esprit critique est bon socialement. Ce qui risquerait de l’éveiller doit être combattu, ridiculisé, étouffé, (psychiatrisé, exécuté, assassiner*).

Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »« L’obsolescence de l’homme » (1956)


[ Note de phase3: Je me suis permis ajouter (psychiatrisé, exécuté, assassiner*)]

5 janvier 2022

La fin du soin en France

Le Professeur Stéphane Velut nous fait parvenir le lien vers son audition au sénat avec d'autres confrères. Leur état des lieux de l'hôpital et des soins en France en général est un très long réquisitoire éclairé mais effrayant. Comment allons nous nous faire soigner dans le futur ? Par qui ? Et Comment ?

19 novembre 2021

Vers quel horizon ?

Se projeter dans le futur. Imaginer le monde de demain. Offrir une chance à l'avenir  Imaginer quelque chose de joli, quelque chose qui fait envie. 

C'est compliqué de sortir du millénarisme collapsogène.

28 janvier 2021

... une oasis ! (2)

" Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité. Notre avenir ce sont les petites compagnies de théâtre, les petites associations, les films avec des petits budgets, les petits bistrots, les petits restaurants, les petits chapiteaux, les petits commerces, les petites entreprises, les petites maisons, les petites voitures, les petites plages, les petits bateaux, les petits ilots entre le ciel et l'eau. Tout toujours accessible à tous. 
On peut très bien vouloir rester petit et avoir de très grandes ambitions. Ce sont, par exemple, les nouvelles petites structures agricoles qui vont nous permettre de nous protéger de la lente destruction de la planète que nous craignons tous. Le petit commerce au service de la qualité et non de la quantité. Il faut en finir avec les grands nombres, les grands chiffres, les grands calculs.

Nous ne sommes pas fait pour vivre comme des fourmis au service d'une seule tête grossièrement pensante. Nous sommes fait pour vivre dans des cercles restreints à taille humaine comme on dit. La fraternité vraie peut-être revigorante au sein des petits groupes.
La répartition des richesses devient une obligation absolue si nous ne voulons pas sombrer dans de nouvelles dictatures mais aussi la multiplicité des groupes, des idées, le changement continu, l'intermittence des compétences du pouvoir aux manettes. 



La pandémie nous ramène à notre solitude, elle nous fait ressentir vivement le manque de l'autre, des autres et nous fait entrevoir le danger de violence et de brutalité que représente les grands rassemblements, les grandes utopies, les grandes surfaces commerciales, les grands bénéfices, les grandes fortunes, les grandes institutions où les pouvoirs doivent obligatoirement assujettir, abrutir ou exploiter pour s'imposer. "

 Edgar MORIN


8 janvier 2019

Gilets jaunes

Certains, restés sur la touche de l'histoire et de la compréhension des choses, se gargarisent encore de l'idée du Grand Soir, sur un rond point sordide, habillés de plastique jaune, à regarder passer notre pire création ... J'ai de la sympathie pour eux, et, encore plus, de la compassion à voir leurs illusions comme j'ai pu perdre les miennes. Il est tard mes amis, bien trop tard ! La Terre est détruite. La société des hommes aussi. L'une à l'image de l'autre dans le "Chaos de l'harmonie" !
La schizophrénie.


Laissons faire le destin, sans rien en vouloir, ne nous opposons pas à l'arrivée de la grande régénération. Il faut que ce qui coule de source regagne l'océan, que ce qui tombe du ciel abreuve les forêts, que les hommes saignent et que les hommes meurent, que tout rouille, tout soit dissout pour que les souffrances cessent et que la vie revienne.



 - Petits enfants, c'est la dernière heure, et comme vous avez appris qu'un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists: par là nous connaissons que c'est la dernière heure. »— (I Jean 2:18, LS)2:18.

22 octobre 2018

Collapsologie

Pendant mes 30 ans de travail dans le nucléaire civil, j'ai vu les compétences techniques de mes pairs s’effondrer si sûrement qu'aujourd'hui je peux affirmer que plus personne ne comprend comment fonctionnent ces dragons modernes aussi mystérieux qu'effrayants que sont les réacteurs.

Le matériel exploité dans les centrales nucléaires est si vieux que les réparations deviennent de plus en plus difficiles à effectuer sans quelques emplâtres plus ou moins fiables. 

Depuis mars 2011 et la catastrophe de Fukushima, je sais que notre civilisation court à sa perte. Cela a créé chez moi un tel état de sidération que, depuis, je n'avais pu reprendre le travail qu'à reculons et finalement préférer me faire licencier quand mon chef de service chez Rolls Royce Civil Nuclear m'a demandé de ne plus faire de sûreté mais simplement du chiffre d’affaires. 

De fils en aiguille, j'ai affûté ma vision sur la production d'énergie puis sur l'écologie.

Samedi 13 octobre 2018, je participais à la marche pour le climat puis, le lendemain, à la " F(aî)te de l'écologie " à Grenoble. 






La Collapsologie est l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder.