22 mars 2012

L'IndispensablE Tristan-Edern VAQUETTE


Je n'avais pas eu de nouvelle du camarade Vaquette depuis plusieurs années. C'est donc avec un grand plaisir (et soulagement) que je trouve, ce matin, un mail m'informant de la mise en ligne de l'une des ses dernières vidéos >>> 




Je vais tenter de lui offrir un auditoire plus large ... 

[à suivre]



********* Redif des 19 novembre et 21 décembre 2009 *********
"(...)
Car comme dans tous les films d’horreur, même si c’ui-là fait série B
L’élément central c’est la peur, j’veux pas jouer les Cassandre
Mais à mon avis l’scénario est conv’nu, la fin ? on la connaît d’avance
Alors sortez les tronçonneuses, ça va finir dans un bain d’sang
J’déconne, y t’arriv’ra rien, si tu restes soumis et prudent

Sinon, sinon c’est le sida si tu baises, le cancer si tu fumes, la grippe aviaire ou la vache folle si tu manges de la viande, si tu ajoutes une sauce dessus, c’est l’infarctus et si tu bois, si tu bois, c’est la cirrhose et puis la mort dans un accident de voiture en d’atroces souffrances, argh ! Alors, mets ta ceinture quand tu conduis, mets un casque quand tu fais du vélo, et puis, tiens, même quand tu ne fais pas de vélo, mets aussi un casque, on n’est jamais trop prudent, et puis, surtout, surtout, ferme ta gueule et bosse comme un chien, je veux dire en étant aussi obéissant et en sachant ne montrer les dents que pour défendre les biens de ton maître, sinon… sinon c’est le chômage : regarde, regarde les SDF dans la rue, regarde-les bien, tu as envie de finir comme ça ? Alors, attention ! Attention ! Et puis, si par bonheur tu échappes à tout ça, et aussi aux ondes des téléphones portables, aux OGM et au réchauffement climatique, alors, alors, il reste encore les… les racailles ! et les… terroristes ! Ça fait peur, hein ? Ça fait peur. Mais heureusement, mais heureusement rentre chez toi, ferme tes portes à double tour, allume la télé et rassure-toi : la police veille et te protège.



Putain faut être sacrément con, ou aveugle, ou endoctriné
Pour pas voir qu’la capote, le chômage et l’insécurité
Ça participe du même principe et qu’c’est pas innocent
J’parle pas d’complot téléguidé depuis Davos par de grands méchants
Qu’auraient inventé l’sida et décrété l’chômage
Payé Ben Laden et les cailles des cités pour qu’ils fassent semblant d’avoir la rage
Mais de là à penser qu’la peur n’est pas instrumentalisée
Qu’c’est pas un outil fondamental du pouvoir faut être vraiment teubé
C’est juste parc’ que ça coûte moins cher qu’on n’applique pas la seule vraie solution
Contr’ la violence des cailles ou d’Ben Laden, moins d’misère, d’injustice et d’oppression ?
Ou c’est qu’si t’as pas peur, pas besoin d’être rassuré, dans un couple comme un État
Faut être vraiment crétin ou faible pour accepter qu’quelqu’un ait du pouvoir sur toi ?
"Taliban import export", on vous livre 'vec nos 4 gros porteurs
En trente minutes, notr’ façon d’voir la vie : moins d’liberté, plus de soumission et d’peur
Putain y sont trop forts, plus on prétend les combattre et plus leurs idées
Insidieusement gagnent du terrain, chez eux comme chez nous, vont finir par gagner
Car la peur rend les gens sages, pas au sens de sagesse, mais d’obéissants
Et surtout pas ouverts, curieux, pacifiques et intelligents
Pour faire diminuer l’insécurité, la solution Zéro l’a eue
Faut juste mettre un peu moins d’peureux et pas plus de flics dans la rue
Mais on a fait l’contraire et puis comme ça marche pas
On en rajoute une couche : plus de peur, plus de flics et basta !
Plus de contrôle social, d’moins en moins d’liberté
Et comme les braves gens se chient d’ssus, y sont prêts à tout accepter

(...)"




Merci à DONJIPEZ pour cette découverte

11 mars 2012

The FUKUSHIMA song



J’ai souvent dit qu’un jour, la nature se vengerait de ce que l’humanité  lui avait fait subir. 
Lorsque s’est produit le séisme au Japon, il y a un an, j’étais hospitalisé, au centre de Rocheplane à Saint Martin d’Hères. La nouvelle du tremblement de terre annoncée, et, déformation professionnelleoblige,  j’ai tout de suite pensé aux centrales nucléaires nipponnes.
Même si, à l’époque, je n’étais pas capable de citer une seule d’entre elles, n’ayant jamais collaboré avec TEPCO (l’opérateur d’électricité japonais), je savais que le pays du soleil levant avait choisi (comme nous) l’option de la production d’énergie  électrique atomique.
Quand j’ai vu les premières images du tsunami, je me suis dit qu’il n’y avait plus qu’à attendre ….

…. Rapidement, la réponse est venue.
                                      …… Elle s’appelle : 


J'avais publié cela le 16 mars 2011 et j'aurais tellement voulu avoir tord :



8 mars 2012

The Cramps versus Johnny Cash



Lors d'une tournée en 1978,  The Cramps créé l’un des plus étranges moments de l'histoire à la fois du Rock'n''Roll mais aussi de la psychiatrie en donnant un concert à l'intérieur du « Napa State Mental Hospital ».

Même s’il est difficile de croire que ceci s'est réellement passé et que l'histoire ressemble plus à une légende du rock, il y a pourtant quelqu'un qui a filmé le concert.

Comme pour le concert historique de Johnny Cash, joué une décennie plus tôt à la prison de St Quentin en Californie, il serait facile de supposer que les spectateurs sont des figurants et qu’ils font  partie d'un terrible coup de buzz.
Une chose, aussi, est frappante : il n’y avait pas de réservations pour ces dates lors des ces 2 tournées.

Les Cramps et Johnny Cash ne font pas le même style de musique et ont peu de points communs. Cependant, ils ont tiré leur musique de la marginalisation et ici ils laissent entendre que nous ne sommes pas si différents de ceux que nous enfermons.




During a 1978 tour, psychobilly punk band The Cramps created one of the strangest moments in the history of both rock n' roll and psychiatry when they played a gig inside Napa State Mental Hospital.

It's hard to believe it actually happened. The story sounds more like an exaggerated rock legend than an account of a real concert, but no suspension of disbelief is needed. Someone filmed the gig.

As with Johnny Cash's landmark concert, played a decade earlier in Folsom Prison, it would be easy to assume that the onlookers are intended to be part of an ironic publicity stunt.

But one thing is striking from both of these shows: the audience wouldn't have looked out of place at any other date on the tour.

Cash and The Cramps are unlikely bedfellows, but both took their music to the marginalised and hinted that we're not so different from those we lock away.