Je suis attaché à Grenoble (La ville où je suis né en 1963), et où, même si ce n'est pas forcement dans mes gènes, j'essaie maintenant de m'y comporter du mieux que je peux (sans embrouille).
Suite à l'émulation liée à l'élection d' Eric PIOLLE, notre nouveau maire, je tente d'agir (seul ou avec des amis) pour un avenir meilleur pour mes enfants, pour mon quartier ou pour ma ville. (Au-delà ... c'est le vide !) Oui, j'aime ma ville et je râle (trop souvent) contre ceux qui ne la respectent pas.
Partager l'espace urbain ? A-t-on le choix ?
Sans politique, comment agir en faveur de mon environnement immédiat et de ceux qui le partage avec moi ?
Comment améliorer le quotidien et, ainsi, dénouer les conflits, dans ma propre tête d'abord, puis dans mes rapports avec les autres ?
La pensée devient :
" Qu'un maximum de gens puissent être heureux autour de moi "
Je sais que j'en serai aussi bénéficiaire. Je crois en un certain " effet boule de neige " (d'autres disent " Tache d'huile "). Une autre façon de théoriser, presque économiquement, sur " une main qui (du coup) ne serait plus invisible ". Le bonheur autour de moi me fais du bien et pour le reste du monde, on verra après, une fois que j'aurai balayer devant ma porte. Et il y a du boulot !
Face à nous-même.
Repousser nos limites dans l'action collective, prendre conscience que le sort de l'humanité n'est peut-être pas forcement celui que nous-envisageons. Pour vivre au mieux avec les autres, nous devrons faire des concessions, oublier nos égoïsmes et la peur.
Bâtir le futur, jour après jour, pas à pas, sans la crainte qui tue l'esprit et conduit à l'oblitération totale. Quand la peur sera outrepassée, nous trouverons notre voie.
J'ai beaucoup d’interrogations et de souffrance quand je pense au Japon.
Même si je ne suis pas de la génération MANGA, adolescent je rêvais de visiter le Japon, pour son coté moderne, techno et créatif mais aussi pour le ZEN que, gamin, la pratique des Arts Martiaux m'avait laissé entrevoir.
Sukothaî - 1996
Même si j'ai eu le bonheur de visiter l'Asie du sud-est, je n'ai pas encore eu l'opportunité d'une expérience nippone et le pays du soleil levant reste une énigme. Quelques amis voyageurs, quelques lectures aussi, me renvoyaient l'image d'un pays aux multiples contradictions où il est bien difficile de vivre. Une complexité très Rock'n'Roll !
Mars 2011 et Fukushima ont provoqué chez moi une grande crise de mélancolie.
Toutes les pertes humaines et les dégâts liés au tsunami et aussi (et surtout) la contamination due à la destruction des 4 réacteurs m'anéantissent chaque jour un peu plus.
Ce malaise a provoqué depuis, la destruction de mes liens sociaux, humains et professionnels : Parler de radioactivité ou des centrales nucléaires m'est devenu très compliqué.
Les spécialistes n'ont toujours pas trouvé de vraies solutions pour stopper le déversement de ce poison dans la mer. Si à Tchernobyl, on a sacrifié des hommes pour contenir la catastrophe, à Fukushima, on ne connaît même pas la situation exacte à l'intérieur de la centrale.
Drôle, simple, palpitant, l'atome c'est ludique comme tout !
Voilà une courte sélection de cadeaux sympathiques pour les plus petits qui ont été imaginés aux États-Unis dans les années 60 autour de l'univers du nucléaire.
Pédagogique petite valise ...
Ce " laboratoire des énergies atomiques " proposait plus de 150 expériences épatantes qui scandaient la magie de l'atome avec de jolies couleurs.
Pour les explorateurs, cette jolie boite jaune ....
Aujourd'hui, un compteur Geiger est un moyen de détection de la radioactivité utilisé en radioprotection. L'argumentaire sur l'emballage, vante là un merveilleux outil pour partir à la recherche d'uranium ... Un jouet plein d'avenir, sûr, instructif, et tellement excitant.
Une pelle, un compteur, et hop !
L'aventure de pionnier de l'uranium commence !
Depuis leur découverte, les rayons ont été vendus à la population comme quelque chose de magique.
S'agit-il d'un problème d'égo ? De se placer à tous prix ?J'imagine également que la gamelle n'aurait pas été mauvaise au Conseil Régional d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Même si, faute de grives, nous le faisons depuis 2002, l'appel au vote anti FN sera de plus en plus contre-productif et dangereux car, tôt ou tard, il nous amènera à l'horreur de croire que le FN est le seul vrai parti révolutionnaire.
On attendait un " Grand Soir " et on se
retrouve avec un matin " Gueule de Bois ".
Comment choisir entre la PESTE & le CHOLÉRA?
La vision d'un futur qui donne de plus en plus envie de mourir que de sourire, feront que pour les Présidentielles en 2017, les français, ne sachant plus à quel chien se vouer, voteront surement pour l'euthanasie.
Pour tout vous dire, je n'ai pas mis de drapeau noir et encore moins tricolore sur ces réseaux qui n'ont plus de " sociaux " que le nom. J'ai juste fermé ma gueule.
Le 13 novembre, quand tout ce bordel est arrivé, nous étions avec Bilbo, au concert holographique., de Kraftwerk à la MC2 (maison de la culture de Grenoble).
Arrivé en retard, comme souvent, cette fois, pour cause d'une dépose trop tardive des Voodoookids chez " Tonton Vincent " et " Tata Laurence ", nous avons dû jouer des coudes pour avoir les meilleures places (pour la vision 3D) : Pas trop difficile pour un ex-punkadepte du pogo au milieu d'un public aussi mou.
Un grand moment même si, serrés comme des sardines, beaucoup tapaient des mains hors-rythme (bien sûr) ou tentaient des vidéos avec leur smartphone au son merdique.
Depuis, que j'ai l'âge de 12 ans (1975), Kraftwerk est une partie de ma vie et
l'est de plus en plus (Robotique, Electronique, Nucléaire et Cyberpunkitude) :
A la fin du set, dans les odeurs corporelles des étudiants cracras et comme les rythmes electro sont ceux qui conviennent le mieux à mon métabolisme renaissant, j'avais très soif. Bilbo aussi. Alors, comme en arrivant, nous avions croisé le plus cool des habitants de cette planète (... enfin à ma connaissance), j'envoyais un SMS à Emilio BORONALI pour boire une bière avec lui au bar : - " Tu es où mon poussin ??? " (13 novembre 2015 - 22:34)
- " Rentré... Regarde les infos : Paris brule !!!! " (13 novembre 2015 - 22:35)
La relaxe d' Erri de Luca, qui était poursuivi par la justice italienne pour «.incitation au sabotage » sur la ligne ferroviaire Lyon-Turin permet de faire parler de notre mouvement de résistance face à ce projet monstrueux, stupide et déjà obsolète.
Conflits d’intérêt et lobbying sont dans cette affaire, une fois de plus, la preuve de la corruption et du pourrissement total de nos élites. Si on parle de mafia et de corruption italienne liées à ce projet, on omet souvent de dire que l’immunité parlementaire propre à la France rend le travail des juges bien plus délicat ici. Et avant de railler nos voisins transalpins, nous ferions mieux de balayer devant nos portes et de regarder ce qui se passe chez nous :
Du coté français, l'intox des promoteurs de ce tunnel est basée sur la cupidité, l'achat des consciences et toujours les conflits d’intérêts qui au final font taire les protagonistes et les habitants de la vallée de la Maurienne : A grands coups d'argent public, les politiques locaux (pourris jusqu'à l'os) et les médias qui leur sont dévoués achètent, peu à peu, la populace pour les multinationales bétonneuses (Spie Batignolles, TCPI, Sotrabas, Eiffage TP, Ghelle, CMC di Ravennaet Cogeis), et quelques entrepreneurs locaux sous-traitants et leur main-d'oeuvre étrangère (Truchet, Martoïa ..), comme ce fut le cas jadis lors de la construction des centrales nucléaires. L'avidité et la cupidité aidant, la tache de lobbying n'est pas bien difficile.
Affiche d'une fête sponsorisée par le chantier LGV
Après la désindustrialisation du secteur de la chimie qui a amené la dramatique crise de l'emploi dans leur vallée, une fois de plus, les Mauriennais vont faire les frais du Monopoly et des magouilles des politicards, avec la nuance qu'aujourd'hui le propos n'est même plus industriel mais purement financier.
Ne serait-il pas plus pertinent de préparer un avenir radieux pour les jeunes de la vallée ? Ne pourrions-nous pas laisser nos anciens profiter tranquillement de leur âge ?
L'Histoire l'a montré, la Maurienne a des terres qui ont bien plus de potentiel que le tourisme de masse et des montagnes qui méritent bien mieux que la poussière d'un tunnel qui ne sera jamais achevé.
Il y a une quinzaine de jours, les dirigeants mondiaux ont marché ensemble, avec derrière eux des millions de moutons bêlant " #JeSuisCharlie ! ". Mais quand, à 100 kilomètres de chez nous, un vieux montagnard est poursuivi pour " paroles et délit d'opinion ", quand la liberté d’expression est, au plus haut point, muselée, alors là, il n'y plus grand monde pour s'indigner.
Face aux menaces des biens et de l’intérêt communs, la question de la désobéissance citoyenne se pose plus que jamais.
Assez de ce monde où on est, soit un pur salaud, soit un pauvre con d'esclave !
Paul ARZENS (1903-1990), que l’on voit au début de ce documentaire, en 1968, est un membre de ma famille. Mon père quand il était étudiant à Paris, l’avait beaucoup fréquenté et me parlait souvent de ce curieux bonhomme.
Quand j’ai annoncé que je voulais faire les Beaux-Arts,Paul ARZENS, qui avait vu quelques uns de mes dessins, avait encouragé mes parents à me permettre de suivre cette voie. Malheureusement, je n’ai eu le bonheur de le rencontrer une seule fois. C’était au début des années 80, chez lui, rue de Vaugirard, à Paris.
Tandis que sa fille, Brigitte, travaillait sur un énorme métier à tisser, Paul m’avait fait faire le tour du propriétaire et notamment celui de son atelier tout en verrières, situé juste en face de leur appartement. L’endroit était bâtit sur 3 ou 4 niveaux, avec au dernier étage, une cuisine et une terrasse superbe. Nous avions surtout passé un long moment à discuter sur la plateforme du bas où il y a avait son immense réseau de trains électriques miniatures. Il s’en servait pour dessiner et créer ses fameuses locomotives. Tout en me montrant, un petit poste d’aiguillage qu’il avait composé à partir de vieilles boites de conserve de sardines à l’huile, Paul m’avait prévenu des difficultés et des vicissitudes des métiers de la création, de l’isolement du créateur, et des pressions qui peuvent s’exercer sur lui quand, réellement, il bouscule un peu trop l’ordre établi.
La vidéo montre aussi que la voiture électrique n'a guère évoluée depuis l’« Œuf » de Paul Arzens au début des années 1940. Ce véhicule roulait déjà à 80 km/h et avait 250 km d'autonomie. Arzens l’a utilisé jusqu’à sa mort en 1990.
L’œuf électrique de Paul ARZENS (1939)
La baleine de Paul ARZENS
En 1944, un autre membre (un peu dandy) de la famille possédait également un véhicule électrique. On le voit sur la photo avec mon père (et ses lunettes rondes), mon oncle Bernard (le plus petit), les 2 autres frères et leur sœur, Monique, devant la maison de mes grands-parents à Pont-de-Claix (38). Brigitte ARZENS, la fille de Paul, avec qui j'ai la joie d'avoir repris contact, m'indique qu'il s'agissait d'une voiturette tricycle " Baby Rhône ".
Voiturette tricycle " Baby Rhône "
Suite à sa diffusion, ce post a été retranscrit dans
On nous met dans la tête, avec l'aide des médias à la botte de nos maitres, que la ligne TGV Lyon-Turin devrait finalement et inévitablement voir le jour.
Je me suis intéressé, presque par hasard, à cette aberration économique, sociale et environnementale qui peu à peu devient le plus gros des outrages au peuple de toute l'Histoire européenne.
Très peu de temps après, j'ai vu quel traitement l'état italien (berlusconien à l'époque) infligeait à des gens paisibles, souvent âgés, qui n'aspiraient qu'à vivre tranquillement le reste de leur âge.
Le peuple du Val de Suse ne veut pas de ce projet pharaonique qui détruira leur belle vallée. Ils disent non à la dilapidation de l’argent public; Non encore aux campagnes de criminalisation et aux accusations de terrorisme dont ils font régulièrement l'objet dans les médias corrompus.
La résistance est maintenant organisée et s’appelle NOTAV.
En France, les opposants sont encore peu nombreux, les " Crétins des Alpes " voyant même dans ce chantier une bonne occasion de se faire du fric.
Il est vrai que les premières indemnités d’expropriation étaient plutôt juteuses (pour les opportunistes proches du dossier).
Encore plus naïfs, certains mauriennais se voient déjà embauchés comme tunneliers. Une simple réflexion sur l'affaire Bouygues et l'EPR de Flamanville leur démontrerait le contraire. D'autres, carrément benêts, rêvent au développement des sports d'hiver, avec des TGV dégueulant leur flux de touristes sur St Jean-de-Maurienne. .C'est vrai que pendant 15 ou 20 ans, il va falloir l'aimer cette vallée poussiéreuse pleine de camions (ceux qui empruntent déjà le tunnel routier du Fréjus, et bientôt aussi ceux (à benne) qui charrieront les gravats issus de l'excavation.. Qu'elle va être belle la neige des quelques modestes stations de ski mauriennaises où déjà, même à grand renfort d'artifices les choses, tournent au tragique !
Photo de la station de la Norma, pourtant réputée pour son enneigement, le 11 janvier 2015
L'avidité légendaire de ses habitants, le bourrage de crâne médiatique, un chantier d'une vingtaine d'année, au moins, et le non report rapide du trafic des camions sur les rails (alors qu'il est possible en trois mois) vont faire de la vallée de la Maurienne un endroit invivable.
On s'amuse bien sur les pistes de skis, mais en tant que Rhône-alpin, je déplore que l'accès aux cimes soit devenu si facile.
L'hiver, à la Norma (d'où est originaire ma femme), je suis effaré en observant les touristes. Ils skient de l'ouverture à la fermeture des pistes, et enquillent les descentes sans même regarder les montagnes pourtant si belles.
Du haut de mes 52 ans, je ne sais toujours pas ce qu'est la montagne: chaque année y est riche de surprises et de grandes joies, mais aussi de tristesse quand je vois certains coins de nature transformés en dépotoirs ou en parcs d'attractions pour le tourisme de masse à grands renforts de bulldozers. L'impression, qu'ici aussi, on est dans le concept de la montagne, clé en main, et sans aléa, façon Eurodisney.
Pendant les vacances scolaires, les pentes sont plein de couillons qui rasent les débutants ou les enfants, le plus vite possible (c'est facile sur une piste verte ou bleue) mais sans maîtrise de leur vitesse. Go-pro sur le casque, ils se la pètent à mort.
Pourtant, comme la mer, les sommets restent un mystère, une formidable école de la vie; ils nous rendent modestes et nous ramènent à notre juste taille dans l’univers : Rien.
Allez ! Je l'avoue, moi aussi, je filme les pistes, et surement depuis plus longtemps que les gugus avec leurs " boîtes à casques " sur la tête.
Au synchrotron de Grenoble, la source de rayons X la plus intense au monde, une équipe pluridisciplinaire, sponsorisée par la Fondation américaine Barnes, expertise l'oeuvre de Matisse, Ensor ou Van Gogh pour comprendre la détérioration du jaune de cadmium si cher aux peintres du début de la période moderne, et qui, au fil des ans, perd de son éclat, en virant au beige ou au gris. Parfois, il peut même se détacher de la toile.
Les physiciens ont ainsi identifié les processus de décoloration en incriminant d'abord le dessin préparatoire sous la peinture et compris que les effritements et autres desquamations étaient aussi liés aux conditions de conservation des tableaux.
Ce constat d'altération, s'il est un peu tristounet, pose surtout la question de l'éternité d'une œuvre et, presque philosophiquement, nous renvoie à notre propre éphémérité que la vanité nous fait souvent oublier. La Nature, même si nous la détruisons chaque jour un peu plus, .nous remet à notre juste place par cette sorte de pourrissement.
Que dire de la peinture de Jean Michel BASQUIAT dont le délabrement m'avait déjà choqué en 1990 et qui était encore plus évident en 2010 ?
Pour ma part, le problème est réglé : il ne reste pratiquement plus rien de ce que j'ai peint dans mes jeunes années.
L'œuvre serait-t-elle de ne pas en avoir ?
Parce qu'elle permet d'abord d'échapper à tout marché financier et face à la débauche agressive des images, ce " Minimalisme Écologique " impose sa sobriété désespérée. Il est vital.
La non-production de nouvelles formes comme ultime tentative de préservation de l'espèce.
Ne pas en rajouter : une abnégation, qui loin d'être un renoncement serait plutôt une sorte de sobriété choisie visant l'improbable désemballement d'une civilisation fonçant droit dans le mur.
Normalement, l'Humain, à partir d'un certain âge, se distinguent, par sa capacité d'imagination, à envisager le futur proche et à s'y projeter, mais il se doit aussi de penser à des futurs plus lointains, ceux où vivront les générations futures. L'Homme peut ainsi développer des stratégies anticipatrices, individuelles et parfois collectives, pour le long terme, c'est là qu'est l'enjeu principale de la gouvernance.
Sa motivation principale devrait être, par l'instauration d'une dynamique sociale collective, un accès à l’information et la Culture pour tous, la gestion efficace des ressources, la reconnaissance des générations passées et futures, la protection de l’environnement et le développement durable.
Si la prospective est la démarche consistant à estimer les probabilités des scénarios possibles sur le court (voire moyen) terme, la futurologie travaille sur une plus longue période, à partir des données socio-économiques.
Parce qu'à Grenoble, on a toujours été en avance, on voudrait essayer des choses :
N'oublions pas le rôle incontestable que la toile a joué en faveur d'Éric PIOLLE et la mobilisation extrême de cette force, par essence démocratique, et non (encore trop) censurée, qu'est internet. Si PIOLLE avait dû compter sur les médias traditionnels (comme le Daubé, dont émane ces 5 vidéos et qui maintenant lui trouve toutes les vertus) pour un quelconque soutien, on y serait encore.
Par définition, le futur n'est jamais écrit, comme aurait tendance à le laisser entendre certains, et si on est bien, à Grenoble, dans l'apport de supports démocratiques nouveaux et réellement citoyens (évidemment à peine évoqués dans les 5 films). Attention à ne pas les sous-estimer !
Si, en son temps, Alain CARIGNON avait eu la machiavélique intelligence de vouloir contrôler la ville de manière quasiment autocratique, Éric PIOLLE, lui, a tout intérêt à se rapprocher de ces obscures qui sont, en fait, le ferment de son élection, les HISTORIQUES de la lutte grenobloise.
Les moyens individuels de scrutation de la vie politique d'une ville sont aujourd'hui très différents de ce qu'ils étaient jadis. Ne l'oubliez pas car nous, nous ne l'oublions pas, nous ne pardonnons pas, redoutez-nous, car nous sommes légion.
Bien avant le brouhaha généré pas l'illusoire arlésienne de la participation citoyenne qui voudrait nous faire croire que chacun aurait son mot à dire quant à la gestion de la ville, nous avons voté pour un Eric PIOLLE qui nous parlait d'écologieetde pureté de l'air.
Allez courage Monsieur le Maire !
En raison des conditions météo et de l'usage quasi généralisé du diesel dans les moteurs des voitures, l'air est devenu irrespirable. Les réseaux de transports en commun de Grenoble, sont gratuits les jours de pollution (sauf pour les vertueux abonnés qui payent toute l'année pour utiliser le tram ou le bus mais aussi l'entretien de la voirie par les impôts locaux).
Ne faudrait-il pas penser à une gratuité permanente des transports en commun sur l'agglo, financée par un péage urbain ?
Cela permettrait, peut-être, aussi, un réel changement des comportements vis à, vis des modes de transports individuels sur le long terme et de retarder d’autant les prochains pics de pollution.
Malgré, une météo un peu rabat-joie, qui, comme à Fukushima, nous a rappelés que la Nature est toujours la plus forte (l'Ecologie le sait bien), la Fête des Tuiles d'Eric Piolle fût une belle manifestation populaire et citoyenne (presque du niveau de la braderie du cours Berriat).
Bravo aux commerçants et aux bénévoles ayant accepté de se déguiser en coqs !
Merci à la police municipale, aux différentes sociétés de surveillances, aux contrôleurs de la SEMITAG bien présents et aux CRS qui, en veillant toute la nuit sous la pluie battante, ont empêché la racaille du 38100 de venir embêter les gentils grenoblois du 38000.
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Ils sont marrants les Piolle à Grenoble !
Parce que nous avons élu un maire un peu (un peu) atypique le mot résistance nous est servi à toutes les sauces. Il y a même un événement sportif du nom de " course de la résistance " sponsorisée par les moules à kids à gaufres de l'Education Nationale, le syndicat du tourisme de masse et (Tenez-vous bien !) le Ministère de la Défense. Pourquoi pas les pastilles Vichy ? Oui marrants mais un peu nazes quand même !
Hier matin, comme nous passions avec les voookids près de l'Hotel de Ville et que ce bâtiment les intrigue déjà depuis un petit moment (Tu parles ! " Le boulot d'Eric Piolle ").
Nous décidons d'y rentrer pour une petite visite. Dans le Halle, nous tombons sur une très belle exposition de dessins et de peintures réalisées par des déportés dans les camps de concentration.
La dame que l'on voit sur la vidéo nous accueille gentiment. Nous discutons. J'aime sa pertinence et son regard sur ces témoignages. En esquivant le truc à la Lautréamont : " Fossoyeur, il est beau de contempler les ruines des cités ; mais, il est plus beau de contempler les ruines des humains", nous en venons à parler " Résistance & Graffitis ".
Sur mon smartphone, je lui montre ça un peu embêtée, elle m'invite au théâtre de Grenoble, ce jeudi 30 avril.
Là, après une où deux Castafiores interprétant des œuvres composées dans le camp-vitrine de Theresienstad, fut projeté " Parce que j'étais peintre ", un film documentaire de Christophe COGNET, sur les motivations de ces peintres de la solution finale.
Dans ce contexte, je n'ai toujours pas compris le rapport entre la résistance et visions de charniers. Je crois que c'était également le cas pour le petit vieux à coté de moi, car même, si peut-être, il a été maquisard en 1944, ce sont ses ronflements qui m'ont réveillé. Je quitte la séance et le théâtre.
J'ai une faim de Louve Romaine. Rue Renauldon, " Chez Sam " existe encore !
Pan ! 30 ans dans la gueule ! Le vieux Slim (il est pourtant plus jeune que moi) me reconnait. Nous attendons le départ d'une bande d'étudiants avinés et la fin de leur tentative de cours magistral sur les sandwiches, pour évoquer le bon vieux temps; Celui où Sam pouvait prendre son temps et nous servir un casse-dalle qui tenait la route. Il m'explique l'extermination du Brochette-Salade, qui, pour 5 Francs, était une des bases de mon alimentation (ma madeleine) sous Alain CARIGNON. A la fois, pionnier et outsider du Kebab, je ne suis pas étonné que Slim ne me conseille qu'une "Mayo-Harissa" et pas une " Sauce Résistance ". Comme 2 vieux cons nous évoquons, l'époque où quand tu te faisais choper à faire un graffiti, tu avais plein de problèmes avec tes vieux, les keufs, le maire et parfois même avec le préfet ou les psychiatres.Ce temps où tu n'achetais pas les bombes de peinture chez un revendeur de Montana Colors mais où tu les taxais.
Même s'il est devenu diabétique et que, du coup, suite à la perte d'un arpion, la Sécu lui offre tous les six mois une paire de pompes neuves, ça m'a fait bien plaisir de revoir le vieux Slim. Je suis presque ému, même.
Je file ensuite me jeter un petit kawa à " La Table Ronde " face à moi-même, à la même table de l'autre coté, face à moi-même quand j'avais 20 ans.
1983 - By NoArt à la Table Ronde
Autoportrait à la Table Ronde (1986)
La Résistance, comme la politique, ou l'Art, n'est avant tout qu'une histoire d'opportunité et d’égo. Les héros sont ceux qui modifient le paradigme, jour après jour, souvent au risque de leur vie, pas ceux qui fanfaronnent ou se mettent indûment en avant.
Puisse que l'on sait qui l'écrit, l'Histoire oublie les héros et sanctifie les vainqueurs.
Pour finir, je crois que le moment le plus comique de la soirée fut sans doute celui où deux keufs nationaux prenaient des renseignements sur un gamin qui avait commit l'outrecuidante performance d'un wheeling en scooter, l'après-midi, sur la place St André devant la terrasses du restaurant, où la gentille dame soupait avec l'élégant réalisateur du documentaire soporifique.
Alors je suis rentré dans le 38100 en fredonnant " C'est moi le printemps" de Daniel Darc.
Une triste affaire , qui avec toute la violence qu'elle a déjà générée (et va encore générer) tombe à pic. Elle est tout sauf un hasard: nous sommes les promoteurs de cette société hyper violente où écraser l'autre est la meilleur des choses.
Quand même les sentiments, l'indignation ou la réflexion sont médiatisés et face au risque d'exclusion d'un système pourtant au plus haut point vérolé, à quoi sert de nous indigner ou de pleurnicher ?
Nous parlons de laïcité mais jamais de Dieu. Nous parlons de liberté d'expression sans savoir ce qu'est la Liberté. Nous nous raccrochons à des branches pourries avec la douce illusion que nous allons, nous, nous en sortir. Les autres, on s'en tape. Fermons nos gueules et penchons nous en avanten nous écartant légèrement les fesses. Honorons nos Maîtres et fermons nos gueules ! Les moutons n'ont pas droit au chapitre.
Combien y a-t-il de Cabu dans les hôpitaux psychiatriques ?
« Artiste maudit, génial parce que fou, ou vice versa. Sans doute faut-il nous défaire de cette image romantique et davantage suivre le parcours pour en comprendre la souffrance, la profondeur et la lumière .. » Jean Pacôme (About phase3 - 1992)
Modèle économique absurde, épuisement des ressources, pollutions bientôt létale, sauf si nous faisons l’autruche, nous savons tous que notre civilisation file droit dans le mur.
L’Ecologie, si galvaudée parce qu'elle est devenue politique, devrait pourtant être notre préoccupation principale. A contre-courant de la tendance du « chacun pour soi » actuelle, nous sommes quelques-uns à avoir envie de donner une chance à notre planète … à nos enfants (en commençant par les miens).
Mon cursus industriel et mes déplacements urbains en tram, bus ou en scooter (4 Temps quand même) ne me font pas considérer la science et la technologie comme nos pires ennemis. Encore faut-il qu'elles soient capables de modestie, de pondération et (surtout) d’autocritique.
J'ai décidé, à ma toute petite échelle de Colibri, de participer à l'expérience de TOYOTA by Hamo en devenant testeur d' i-Roads et de Coms par l’intermédiaire de CitéLib en octobre 2014.
Donc, ce matin, face à la bêtise ministérielle, nous nous sommes mis hors la loi avec les Voodookids. Ils ont séché l'école. Nous voulions monter à la Bastille par " les Bulles " mais il n'y a pas que l'éducation nationale qui délire puisque le téléphérique n'ouvrait qu'à 11 heures (comme tous les jours). Alors, les quais de l'Isère ont fait l'affaire.
Ce matin, l'éducation nationale dans son éternel paranoïa sécuritaire privera les enfants du splendide spectacle qui se déroulera à 10:28, allant jusqu'à interdire la récréation du matin et imposer des mesures de confinement, comme pour une alerte chimique ou nucléaire.
La connerie n'a plus de limite et le fait de penser que les kids ne seraient pas capables d'appliquer des consignes de protections individuelles laisse perplexe. Une fois de plus, les politiques (relayés par les toutous-médias) montrent la confiance qu'ils accordent à leurs oilles et (encore plus cynique) aux futurs citoyens.
Jour après jour, la France ne cesse de perdre de son intelligence.
Bientôt, on élèvera les enfants dans des bocaux, protégés par du coton, leur insufflant juste ce qui faut de connaissances pour faire tourner, en parfaits employés-esclaves, le système libéral.
Employer des termes mafieux pour parler de Fukushima (comme omerta ou Yakuza) est loin d'être absurde. On peut même parler de " mensonge d'état ".
Le consensus mondial et lobbyiste fait que personne (ou presque) ne communique plus sur la catastrophe nucléaire nippone. Si dans les premiers jours qui ont suivi le tsunami, certains se sont exprimés, ils ont vite été ramenés au rang de " prophètes de l'absurde ", de doux illuminés qui n'y connaissent rien à l'affaire.
Pourtant l'Histoire, malheureusement, semble leur donner raison : Fukushima est totalement ingérable et ses ruines risquent fort de devenir le mausolé de l'humanité.
L'Armageddon nucléaire n'est pas violent mais inexorable.
Nous restons convaincus que si une solution valable de sauvegarde des tranches japonaises existait ou que s'il y avait un moyen fiable d’arrêter la radioactivité, il serait mis en oeuvre par les états du monde et, ce, à n'importe quel prix.
Parce que, pour cause de weekend au ski, j'y avais loupé le passage des Wampas et aussi pour faire plaisir à une amie, j'ai accepté d'aller écouter Nina Hagen en live à La Belle Electrique.
La Belle Electrique est la toute nouvelle salle de concert de Grenoble "dédiée aux musiques électriques".
Un café, au bar, un mercredi après-midi, et une discussion plutôt agréable avec le barman, nous avait fait parler du Rock à Grenoble avec, bien sûr, une évocation de Feu-l’Entre-pot.
L'Entre-pot : Je me rappelle de cette soirée de 1999 où sur la droite de la scène, avec ma femme, nous nous étonnions de ce Bus-Régie et des caméras mobilisées pour un concert d'à peine une trentaine de spectateurs.
Pourtant les vidéos qui en résultent, trop rares témoignage sur les mythiques Dogs, permettent à Dominique LABOUBÉE de rejoindre le panthéon des rockers qu'il mérite.
Il me revient également le souvenir ému d'éructations alcooliques avec Moon MARTIN dans les pissotières.
L'Entrepôt était le vrai lieu Rock de Grenoble.
Même je suis assez septique je souhaite, du fond du cœur, à cette Belle Electrique de trouver sa place entre nos montagnes.
Quant à Nina HAGEN, qui annule son concert sans réelle explication, je reste sur l'évocation qu'en fait Antoine de Caunes dans son " Dictionnaire amoureux du Rock ".