On s'amuse bien sur les pistes de skis, mais en tant que Rhône-alpin, je déplore que l'accès aux cimes soit devenu si facile.
L'hiver, à la Norma (d'où est originaire ma femme), je suis effaré en observant les touristes. Ils skient de l'ouverture à la fermeture des pistes, et enquillent les descentes sans même regarder les montagnes pourtant si belles.
Du haut de mes 52 ans, je ne sais toujours pas ce qu'est la montagne: chaque année y est riche de surprises et de grandes joies, mais aussi de tristesse quand je vois certains coins de nature transformés en dépotoirs ou en parcs d'attractions pour le tourisme de masse à grands renforts de bulldozers. L'impression, qu'ici aussi, on est dans le concept de la montagne, clé en main, et sans aléa, façon Eurodisney.
Pendant les vacances scolaires, les pentes sont plein de couillons qui rasent les débutants ou les enfants, le plus vite possible (c'est facile sur une piste verte ou bleue) mais sans maîtrise de leur vitesse. Go-pro sur le casque, ils se la pètent à mort.
Pourtant, comme la mer, les sommets restent un mystère, une formidable école de la vie; ils nous rendent modestes et nous ramènent à notre juste taille dans l’univers : Rien.
Allez ! Je l'avoue, moi aussi, je filme les pistes, et surement depuis plus longtemps que les gugus avec leurs " boîtes à casques " sur la tête.
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