25 septembre 2015

#SonoErri

J'en parle depuis longtemps et réédite ce billet car, maintenant, la mobilisation est urgente !!!

28/01/2015
A Turin, le procès de l’écrivain Erri de Luca est en cours. Il est accusé de terrorisme juste pour avoir dit qu’il fallait " saboter " le tunnel de l'extravagante ligne ferroviaire à grande vitesse  Lyon-Turin".


Erri de Luca lors de son procès à Turin
 8 mois de prison sont aujourd'hui requis 
Libération en parle [ici]


Il y a une quinzaine de jours, les dirigeants mondiaux ont marché ensemble, avec derrière eux des millions de moutons bêlant " #JeSuisCharlie ! ". Mais quand, à 100 kilomètres de chez nous, un vieux montagnard est poursuivi pour " paroles et délit d'opinion ", quand la liberté d’expression est, au plus haut point, muselée, alors là, il n'y plus grand monde pour s'indigner.
Face aux menaces des biens et de l’intérêt communs, la question de la désobéissance citoyenne se pose plus que jamais.

Assez de ce monde où on est, soit un pur salaud, soit un pauvre con d'esclave !

14 août 2015

Paul ARZENS : Le moteur électrique plus d’un siècle que l’on en parle


Paul ARZENS (1903-1990), que l’on voit au début de ce documentaire, en 1968, est un membre de ma famille. Mon père quand il était étudiant à Paris, l’avait beaucoup fréquenté et me parlait souvent de ce curieux bonhomme.

Quand j’ai annoncé que je voulais faire les Beaux-Arts, Paul ARZENS, qui avait vu quelques uns de mes dessins, avait encouragé mes parents à me permettre de suivre cette voie. Malheureusement, je n’ai eu le bonheur de le rencontrer une seule fois. C’était au début des années 80, chez lui, rue de Vaugirard, à Paris.

Tandis que sa fille, Brigitte, travaillait sur un énorme métier à tisser, Paul m’avait fait faire le tour du propriétaire et notamment celui de son atelier tout en verrières, situé juste en face de leur appartement. L’endroit était bâtit sur 3 ou 4 niveaux, avec au dernier étage, une cuisine et une terrasse superbe. Nous avions surtout passé un long moment à discuter sur la plateforme du bas où il y a avait son immense réseau de trains électriques miniatures. Il s’en servait pour dessiner et créer ses fameuses locomotives. Tout en me montrant, un petit poste d’aiguillage qu’il avait composé à partir de vieilles boites de conserve de sardines à l’huile, Paul m’avait prévenu des difficultés et des vicissitudes des métiers de la création, de l’isolement du créateur, et des pressions qui peuvent s’exercer sur lui quand, réellement, il bouscule un peu trop l’ordre établi.

La vidéo montre aussi que la voiture électrique n'a guère évoluée depuis l’« Œuf » de Paul Arzens au début des années 1940.  Ce véhicule roulait déjà à 80 km/h et avait 250 km d'autonomie. Arzens l’a utilisé jusqu’à sa mort en 1990. 


L’œuf électrique de Paul ARZENS (1939)

La baleine de Paul ARZENS


En 1944, un autre membre (un peu dandy) de la famille possédait également un véhicule électrique. On le voit sur la photo avec mon père (et ses lunettes rondes), mon oncle Bernard  (le plus petit),  les 2 autres frères et leur sœur, Monique, devant la maison de mes grands-parents à Pont-de-Claix (38). Brigitte ARZENS, la fille de Paul, avec qui j'ai la joie d'avoir repris contact, m'indique qu'il s'agissait d'une voiturette tricycle " Baby Rhône ".


Voiturette tricycle " Baby Rhône "
Suite à sa diffusion, ce post a été retranscrit dans
 
merci à Marion Sabourdy

&



6 août 2015

NOTAV : Lutter plus que jamais !

On nous met dans la tête, avec l'aide des médias à la botte de nos maitres, que la ligne TGV Lyon-Turin devrait finalement  et inévitablement voir le jour.

Je me suis intéressé, presque par hasard, à cette aberration économique, sociale et environnementale qui peu à peu devient le plus gros des outrages au peuple de toute l'Histoire européenne.

Très peu de temps après,  j'ai vu quel traitement l'état italien (berlusconien à l'époque) infligeait à des gens paisibles, souvent âgés, qui n'aspiraient qu'à vivre tranquillement le reste de leur âge.

Une dangereuse terroriste Notav


Le peuple du Val de Suse ne veut pas de ce projet pharaonique qui détruira leur belle vallée. Ils disent non à la dilapidation de l’argent public; Non encore aux campagnes de criminalisation et aux accusations de terrorisme dont ils font régulièrement l'objet dans les médias corrompus.


La résistance est maintenant organisée et s’appelle NOTAV.

En France, les opposants sont encore peu nombreux, les " Crétins des Alpes " voyant même dans ce chantier une bonne occasion de se faire du fric. 
Il est vrai que les premières indemnités d’expropriation  étaient plutôt juteuses (pour les opportunistes proches du dossier).
Encore plus naïfs, certains mauriennais se  voient déjà embauchés comme tunneliers. Une simple réflexion sur l'affaire Bouygues et l'EPR de Flamanville leur démontrerait le contraire. 
D'autres, carrément benêts, rêvent au développement des sports d'hiver, avec des TGV dégueulant leur flux de touristes sur St Jean-de-Maurienne.
.C'est vrai  que pendant 15 ou 20 ans, il va falloir l'aimer cette vallée poussiéreuse pleine de camions (ceux qui empruntent déjà le tunnel routier du Fréjus, et bientôt aussi ceux (à benne) qui charrieront les gravats issus de l'excavation..
Qu'elle va être belle la neige des quelques modestes stations de ski mauriennaises où déjà, même à grand renfort d'artifices les choses, tournent au tragique !

Photo de la station de la Norma, pourtant réputée pour son enneigement, le 11 janvier 2015

L'avidité légendaire de ses habitants, le bourrage de crâne médiatique, un chantier d'une vingtaine d'année, au moins, et le non report rapide du trafic des camions sur les rails (alors qu'il est possible en trois mois) vont faire de la vallée de la Maurienne un endroit invivable.