A Saint-Jean-de-Maurienne, si du 10 au 28 octobre 2022, vous vousennuyez (ça arrive souvent dans ce bled) ne demandez pas ("après" ) The(phase3) mais interrogez les gens (les vieux) sur Vicious ou Viche (pour les femmes les plus élégantes).
Même si c'est une méchante écoféministe, je l'aime bien Corinne avec ces poches qui puent le tabac parce qu'il n'y à jamais de cendrier quand on arrive à s'en griller une ensemble. Comme le Monsieur sur cette vidéo, Corinne dit souvent des mots qui me titillent l'hypersensibilité en faisant briller mon œil ému.
Des Corinnes, il en a eu d'autres et il y en aura encore d'autres, même qu'elles ne s'appelleront pas toutes Corinne et, peut-être, même qu'elles seront des garçons.
Pour elles, pour eux, pour leurs enfants surtout, ce weekend du 10 et 11 septembre 2022, je serai encore au Rocher des Amoureux à Villarodin-Bourget.
Et même si les histoires d'A (mour) finissent mal, en général
Pour comprendre ce pinochiesque et pharaonique projet et aussi pour soutenir les borgiates qui maintenant sont vraiment obligés de ne plus boire que de la Mondeuse ou de la bière, nous étions nombreux à l'ombre du rocher des amoureux.
Nous étions bien entre nous pendant que cette récente et subite épidémie d'éco-anxiété se propage un peu plus bas dans la vallée.
Pécores du cru; écologistes à la manque, bobos grenoblois, papys et mamies, parents, gamins troubadours, enfants, savoisiens, italiens, cheminots, journalistes ou pécore du village, peuffeurs, alpinistes, pisteurs, routiers, médecins, politiciens. Il n'y avait ps de vigiles, queques de jeunes gendarmes plutôt sympas et solidaires, des tchoucatons, et des tabordés aussi. Comme les vacances étaient finies, il n'y avait pas trop de vi touristes non plus. Ils arrivent bientôt pour profiter de la neige qui pourrait peut-être tomber ... un jour.
Elus présents (liste non exhaustive) : Gwendoline DELBOS, David CORMAND, Guillaume GONTARD, Thomas DOSSUS, Gabriel AMARD, Jean-François COULOMME, Jérémie IORDANOFF, Marie-Charlotte GARIN, Olivier ROYER, Claudie LEGER, Pierre JANOT, Magali ROMAGGI, Eric PIOLLE, Jean-Yves BERGER,
Syndicats et associations présent (lliste non exhaustive), Vivre et Agir en Maurienne, France Nature Environnemnt, les amis de la Terr,, ARSM, Sud Rail et les comités de plusieurs copains du mouvement.
La lutte n'est pas facile quand on connait les moyens dispendieux plus ou moins légaux (parfois très limites) que peut déployer l'état face aux citoyens. Même quand ces derniers luttent simplement pour que leurs foyers aient encore de l'eau au robinet.
La Maurienne
Terre ravagée par la TELT
Pendant que le gouvernement déclare que l’eau est un problème national et européen, qu’il faut la préserver, le préfet fait arrêter et mettre en garde à vue un protecteur de l’environnement qui se bat depuis des années pour sauvegarder ce bien essentiel à la vie !
Les travaux du Lyon-Turin ferroviaire siphonnent déjà près de 5 millions de m3 par an, et, à terme, si ce projet était réalisé ce serait de 60 à 125 millions de m3 par an que ce tunnel drainerait asséchant les eaux souterraines sans que la nature puisse les reconstituer. Par ailleurs, en infraction avec la loi sur l’eau, le tracé du futur tunnel traverse les zones de protection des captages d’eau potable violant ainsi les déclarations d’utilité publiques qui interdisent tout creusement dans ces périmètres.
C’est pourquoi depuis le 24 août 2022, un collectif de citoyens barre la route aux camions destinés à ce chantier destructeur des ressources hydrologiques de la Maurienne. Pacifiquement et avec détermination, ils tirent leur légitimité de l’article 2 de la Charte de l’Environnement qui stipule que « toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement ».
Ce 30 août, les forces de l’ordre sous l’œil du sous préfet ont sélectivement arraché du groupe et mis en garde à vue, Philippe Delhomme, coprésident de Vivre et Agir en Maurienne en dépit du fait que les décisions étaient assumées collectivement. C’est manu-militari que les autres manifestants ont été délogés de leur poste de blocage afin de laisser libre cours aux bétonneurs.
L’État protège ceux qui assèchent nos massifs et malmène ceux qui protègent l’eau.