Les hélicoptères survolent le quartier toutes les nuits en éclairant au projecteur les façades des immeubles.
Malgré les fenêtres que l’on doit laisser fermer, le vrombissement des turbines est insupportable.
Comme actuellement l’agglomération grenobloise vit une période de canicule (avec 36-38° diurne) et, à cause de tout ce vacarme, il est impossible d’aérer les logements la nuit.
Là-bas, on ne peut plus dormir depuis 4 nuits.
Et pour ceux des alentours, ce n’est guère mieux !
L’éclairage public est éteint.
Ceux qui veulent sortir ou rentrer chez eux sont systématiquement contrôlés, leur véhicule fouillé.
Des tireurs d’élite du GIGN pointent leur fusil à lunette vers toute lumière qui s’allume.
Il règne un climat de terreur.
Les enfants sont effrayés.
Les anciens suffoquent.
Qu’on fait les gens de la Villeneuve de Grenoble pour mériter pareil traitement ?
Celui de vivre dans un quartier défavorisé ?
La double, voir, la triple peine, en somme.
On ne voit pas grand chose mais on entend bien (à plus de 3 kilomètres).
Si une fois, de plus, ça dure toute la nuit, je plains les gens qui doivent se lever tôt demain matin.
Malgré ma présence à Grenoble hier soir, je n'ai rien vu, si ce n'est le ballet de l'hélico rouge et jaune de la sécurité civile. Celui des sirènes et gyrophares aussi.
Cette nuit des jeunes de la Villeneuve ont violement réagit à la mort d’un de leurs copains, braqueur, la veille du casino d’Uriage.
Ils ont brulé des voitures (une cinquantaine, quand même) et, plus grave, tiré au pistolet et au fusil sur les forces de l’ordre.
Evidement ceci est condamnable et totalement inadmissible.
Mais je commence à comprendre ces jeunes, et je crois que nous sommes de plus en plus dans ce cas.Les cités ne font que catalyser et magnifier le sentiment général de la population française face aux abus du gouvernement et face au fort recul des libertés dans notre beau pays.
Personnellement, en tant qu’échantillon de la classe moyenne française, je ne supporte plus de voir le gouvernement nous traiter comme il le fait et revenir sur les libertés et les aides sociales que nos ainés ont eu tant de mal à acquérir.
Si j’ajoute à ceci les affaires (Cf : Bettencourt, avions Falcon et Airbus présidentiel, cigares, logements de fonction, emplois fictifs …) et si je me dis qu’eux n’ont plus rien à perdre, je ne tarde pas me ranger du coté des « sauvageons ».
Les tension dans nos cités sont peut-être le ferment de la révolution anti-pensée unique et anti-société de consommation que nous sommes beaucoup à espérer.
Cecipourra vous faire sourire dans ce moment plutôt dramatique :
L'Obscurantisme est le meilleur moyen de gouvernement qui n’ait jamais été imaginé; Il consiste à plonger le cerveau humain dans un état spécial, dans une sorte de stupeur ou d’atrophie. Tout ce qui est susceptible d’ouvrir les yeux à l’individu, tout ce qui lui permettrait de revendiquer son droit à l’existence devient inconvenant. L’obscurantisme ne se borne pas à laisser en friche l’intelligence humaine, il cherche à l’asservir. Cette doctrine prétend que le peuple n’a pas besoin d’éducation et qu’il n’est pas nécessaire de s’instruire pour faire son salut. « On peut être un parfait cultivateur sans connaître un mot d’histoire ou de géographie. Pour être tapissier, métallurgiste ou maçon, l’étude de la littérature et des sciences naturelles est loin d’être indispensable, etc., etc. ». C’est avec de tels arguments que, pendant des siècles, les hommes ont été parqués dans leur médiocrité, sans pouvoir s’éclairer ni s’affranchir. Qui pourrait dire l’étendue de ce gaspillage de forces intellectuelles, sacrifiées férocement, à l’intérêt mal compris de quelques parasites dominants ?
Aujourd’hui, les classes dirigeantes, en abêtissant les peuples, cherchent, avant tout, à consolider leurs privilèges. Le discours consensuel général, cette sorte de pensée unique, commune à presque toutes les classes politiques mondiales, affirment que notre bonheur doit impérativement passer par plus de croissance, plus de productivité, plus de pouvoir d’achat, et donc plus de consommation.
Qui croit à la nécessité et à la bienfaisance du consumérisme ne songera certainement pas à briser ses chaînes et sera plus facile à gouverner que l’asservi qui ronge impatiemment son frein, haïssant l’iniquité et la tyrannie et prêt à se révolter dans toutes les occasions favorables.
Alors que l’altruisme devrait prendre le pas sur l’égoïsme, la coopération sur la compétition effrénée, le plaisir du loisir sur l’obsession du travail, l’importance de la vie sociale sur la consommation illimitée, le goût de la belle ouvrage sur l’efficience productiviste, le raisonnable sur le rationnel, les valeurs actuelles sont systémiques : elles sont suscitées et stimulées par le système et, en retour, elles contribuent à le renforcer. Rajoutons à cela les facilités de crédits, qui deviennent vite des difficultés une fois le doigt mis dans le pot de confiture, la crainte du lendemain, et nous comprendrons pourquoi l’obscurantisme est le fondement même de la résignation.
Le libéralisme et ses compromissions ne modifient pas le statut de l’individu autrement que financièrement. La projection capitalistique ne se faisant que dans le court terme, l’impossibilité d’élaborer un vrai modèle de société nous envoie directement dans le mur.
Lorsque l'accès à un document gouvernemental est restreint par une loi ou un règlement à un groupe spécifique de personnes, il est dit secret défense. Cela survient le plus souvent lorsqu'il met en jeu la sécurité nationale, car il contient des informations classifiées dites sensibles. En pratique, tout objet ou tout concept, qui met en jeu la défense ou la sureté nationale, peut être classé secret défense.
La croissance ! Pourquoi la croissance ?
Les politiques de droite comme de gauche n’ont que ce mot là à la bouche.
Et si ce n’était pas la panacée ?
Travailler plus pour gagner plus ?
Gagner plus pour acheter ! Acheter ! Acheter plus !
Consommer ! Consommer ! Pourquoi faire ?
Pour gaspiller encore plus, à la mode étasunienne ?
Pour courir même le week-end ?
Le problème, c’est que les valeurs actuelles sont systémiques : elles sont suscitées et stimulées par le système et, en retour, elles contribuent à le renforcer. Certes, le choix d’une éthique personnelle différente, comme la simplicité volontaire, peut infléchir la tendance et saper les bases imaginaires du système, mais, sans une remise en cause radicale de celui-ci, le changement risque d’être limité.
Alors que l’altruisme devrait prendre le pas sur l’égoïsme, la coopération sur la compétition effrénée, le plaisir du loisir sur l’obsession du travail, l’importance de la vie sociale sur la consommation illimitée, le goût de la belle ouvrage sur l’efficience productiviste, le raisonnable sur le rationnel, etc.
Vaste et utopique programme, dira-t-on ? La transition est-elle possible sans révolution violente, ou, plus exactement, la révolution mentale nécessaire peut-elle se faire sans violence sociale ?
La limitation drastique des atteintes à l’environnement, et donc de la production de valeurs d’échange incorporées dans des supports matériels physiques, n’implique pas nécessairement une limitation de la production de valeurs d’usage à travers des produits immatériels. Ceux-ci, au moins pour partie, peuvent conserver une forme marchande.
Toutefois, si le marché et le profit peuvent persister comme incitateurs, ils ne peuvent plus être les fondements du système. On peut concevoir des mesures progressives constituant des étapes, mais il est impossible de dire si elles seront acceptées passivement par les « privilégiés » qui en seraient victimes, ni par les actuelles victimes du système, qui sont mentalement ou physiquement droguées par lui.
Cependant, l’inquiétante canicule 2003 en Europe du Sud-ouest, les ressentes inondations et maintenant la marée noire feront beaucoup plus que tout argument pour convaincre de la nécessité de s’orienter vers une société de décroissance.
Pour réaliser la nécessaire décolonisation de l’imaginaire consumériste, on peut à l’avenir très largement compter sur la pédagogie des catastrophes.
Et puis, comme le chantait mon maitre Serge Gainsbourg et son pote Michel Simon, il y a déjà bien longtemps :
« ♫.♪♫ o ♫ Pour faire de vieux os, faut y aller mollo, pas abuser de rien pour aller loin. Pas se casser le cul, savoir ce fendre de quelques baisers tendres sous un coin de ciel bleu … ♪♫♫♪♫ ° ♫◦ »
Oui, même si’ à première vue, elle parait être un concept de riches ou de nantis, l’idée de travailler moins pour vivre mieux me plait.
D’ailleurs, je travaille à 80% (c.à.d. 28 heures / semaine) depuis 5 ans, par choix et … sans complexe.
L'EXPO DU TRICENTENAIRE.
Du 21 avril 2010 au 30 juin 2011, au Musée dauphinois (Grenoble).
En partenariat avec le Comité d’organisation du Tricentenaire Vaucanson, le Musée dauphinois présente une exposition consacrée à Jacques Vaucanson (1709-1782), l’inventeur des célèbres automates et du métier à tisser mécanique, ainsi qu’aux répercussions de ses inventions géniales. En créant ces machines, ce fils de gantier grenoblois fait entrer l’humanité dans l’ère de l’automatisation, puis de la robotique et de la bionique. Toute une aventure ! Plus d'info :
Malcolm McLaren, né Malcolm Robert Andrew Edwards le 22 janvier 1946 à Londres (Angleterre), décédé le 8 avril 2010 à l'âge de 64 ans, était un entrepreneur et un musicien britannique. Il s'est illustré dans les années 1970 en tant que manager des New York Dolls puis des Sex Pistols.
Dès 1971, et jusqu'au début des années 1980, il a été le gérant, avec sa compagne Vivienne Westwood, de la boutique londonienne SEX située sur Kings Road. Avec elle, il a commercialisé des vêtements et accessoires, en vendant à une clientèle attirée par la mode punk. Il s'est par ailleurs investit dans le hip-hop des années 1980.
Je salue ici les participants du No Sarkozy Day qui ont eu le courage d’affronter une météo terrible ce samedi 27 mars à Grenoble.
Personnellement, même si j’avais appelé dans ce blog à y participer (sur le tard il est vrai), je n’ai pas trouvé les ressources mobilisatrices suffisantes pour affronter la pluie et le froid sarkoziens.
Même si l’évenement semblait à la base bien connoté Liberto-anarcho-gaucho, je m’en veux.
Tout comme je regrette, encore plus, de ne pas avoir pu manifester le 23 mars pour cause d’élections des représentants du personnel dans ma boite.
Même si aujourd’hui, les médias ne font plus écho des mouvements populaires, ils restent un moyen de montrer au gouvernement que nous ne sommes pas d’accord avec sa politique de casse sociale.
Notre joli pays part à volo et il m’est (misérable cloporte) de plus en plus insupportable de rester là sans rien faire …
C’est l’une des idées majeures de ce mouvement "Ultra" : ne pas être soumis.
Saint-Just était aussi aristocrate que ceux qu’il a guillotinés.
Quant à moi, s’il faut subir une forme de contrainte ou de dictature,
je préférerais toujours qu’elle soit exercée par l’élite plutôt que par la masse. On peut discuter avec l’élite. Avec la masse, c’est impossible, elle parle trop fort... »