29 juillet 2010

Nouvelle vie ! Pourquoi faire ?



« Je ne désespère pas de reprendre une activité artistique proche de la peinture ou de la vidéo. J’ai d’ailleurs, quelques travaux récents à mon actif. Et si je trouve, souvent, que ce que j’ai produit depuis le début de ma maladie n’a plus la force d’antan, c’est surement que j’ai créé une image transcendée de l’époque de ma vie où je n’étais pas encore malade.


D’autre part, si je devais peindre pour manger, je ne pourrais pas faire ce que je veux ; Je devrais m’adapter à la demande d’hypothétiques clients et faire des concessions.
Je préfère donc assurer ma subsistance et celle de ma famille par mon travail dans le nucléaire, relativement bien payé, et garder mon artistique jardin secret.


Matisse disait : « Si j’étais un jeune peintre, je prendrais un métier comportant un salaire et ainsi je serais indépendant et pourrais peindre en toute liberté. Mon art n’en souffrirait pas. Si je faisais de la mauvaise peinture, si je décorais des biscuits de Noël, là oui, mon art en souffrirait, mais employé de banque ou charger les trains de marchandise ferait au contraire très bien l’affaire. »


Mon égo s'étant nettement amoindri pendant ces années de maladie (avec l’âge aussi), ma production modeste me suffit pour l’instant, et, du coup, je n’ai guère d’état d’âme quand rien ne sort.


Tout est encore possible … »

22 juillet 2010

Lésion du nerf ulnaire


Le 22 février 2008, en faisant certains gestes (répétitifs) au boulot, je ressens des fourmillements dans les doigts extérieurs de la main gauche.

Dans la période, j'alerte le médecin du travail de ma boîte; Incapable, il semble s'en foutre royalement.

Pendant un mois, cela me stresse pas mal.
Mes doigts se crispent de plus en plus, un peu comme cela : 







Finalement, grâce au Docteur B., mon généraliste, une investigation est enfin engagée.

Le 25 mars, je passe d’abord un électromyogramme. Il s’agit d’une lésion du nerf ulnaire au niveau du coude, certainement due à ma position de travail ; je contrôle des cartes électroniques en appui sur mes coudes, pratiquement, toute la journée. Ma position lors des validations sur l'ordinateur y est aussi surement pour quelque chose.

Il faut alors agir vite car la lésion est importante. L'opération est maintenant inévitable.

Je suis donc hospitalisé d'urgence le mardi 6 mai, opéré le 7 (l'intervention consiste à sortir le nerf de son canal).
Je sors le 8 avec une gouttière à porter pendant un mois et 1/2 et un arrêt maladie de la même durée.

Voici mon bras, une semaine après l'hospitalisation :




Aujourd'hui, plus de deux ans après l'intervention, mon bras me fait toujours souffrir. Je continue mon travail tant bien que mal. Mon poste n'a que très peu été réaménagé (une table plus grande et un tapis de souris ergonomique). Quand, j'ai trop mal, je prends des analgésiques. Si vraiment cela devient insupportable, le docteur B. m'arrête quelques jours (Et je passe pour un tire au flanc !!!).
Un chantage a même été fait par le service médical remettant en cause ma place dans l'entreprise ("Si tu la ramène trop, on te vire ...")

Je sers les dents car j'ai une famille à nourrir, et à 47 ans, retrouver du travail, c'est difficile ....



20 juillet 2010

Grenoble : Arrêtez vos conneries !!!

Il n’y a plus ni bus ni tram.

Les hélicoptères survolent le quartier toutes les nuits en éclairant au projecteur les façades des immeubles.
Malgré les fenêtres que l’on doit laisser fermer, le vrombissement des turbines est insupportable.
Comme actuellement l’agglomération grenobloise vit une période de canicule (avec 36-38° diurne) et, à cause de tout ce vacarme, il est impossible d’aérer les logements la nuit.
Là-bas, on ne peut plus dormir depuis 4 nuits.
Et pour ceux des alentours, ce n’est guère mieux !
L’éclairage public est éteint.
Ceux qui veulent sortir ou rentrer chez eux sont systématiquement contrôlés, leur véhicule fouillé.
Des tireurs d’élite du GIGN pointent leur fusil à lunette vers toute lumière qui s’allume.
Il règne un climat de terreur.
Les enfants sont effrayés.
Les anciens suffoquent.
Qu’on fait les gens de la Villeneuve de Grenoble pour mériter pareil traitement ?
Celui de vivre dans un quartier défavorisé ?
La double, voir, la triple peine, en somme.



On ne voit pas grand chose mais on entend bien (à plus de 3 kilomètres).
Si une fois, de plus, ça dure toute la nuit, je plains les gens qui doivent se lever tôt demain matin.