La croissance ! Pourquoi la croissance ?
Les politiques de droite comme de gauche n’ont que ce mot là à la bouche.
Et si ce n’était pas la panacée ?
Travailler plus pour gagner plus ?
Gagner plus pour acheter ! Acheter ! Acheter plus !
Consommer ! Consommer ! Pourquoi faire ?
Pour gaspiller encore plus, à la mode étasunienne ?
Pour courir même le week-end ?
Le problème, c’est que les valeurs actuelles sont systémiques : elles sont suscitées et stimulées par le système et, en retour, elles contribuent à le renforcer. Certes, le choix d’une éthique personnelle différente, comme la simplicité volontaire, peut infléchir la tendance et saper les bases imaginaires du système, mais, sans une remise en cause radicale de celui-ci, le changement risque d’être limité.
Alors que l’altruisme devrait prendre le pas sur l’égoïsme, la coopération sur la compétition effrénée, le plaisir du loisir sur l’obsession du travail, l’importance de la vie sociale sur la consommation illimitée, le goût de la belle ouvrage sur l’efficience productiviste, le raisonnable sur le rationnel, etc.
Vaste et utopique programme, dira-t-on ? La transition est-elle possible sans révolution violente, ou, plus exactement, la révolution mentale nécessaire peut-elle se faire sans violence sociale ?
La limitation drastique des atteintes à l’environnement, et donc de la production de valeurs d’échange incorporées dans des supports matériels physiques, n’implique pas nécessairement une limitation de la production de valeurs d’usage à travers des produits immatériels. Ceux-ci, au moins pour partie, peuvent conserver une forme marchande.
Toutefois, si le marché et le profit peuvent persister comme incitateurs, ils ne peuvent plus être les fondements du système. On peut concevoir des mesures progressives constituant des étapes, mais il est impossible de dire si elles seront acceptées passivement par les « privilégiés » qui en seraient victimes, ni par les actuelles victimes du système, qui sont mentalement ou physiquement droguées par lui.
Cependant, l’inquiétante canicule 2003 en Europe du Sud-ouest, les ressentes inondations et maintenant la marée noire feront beaucoup plus que tout argument pour convaincre de la nécessité de s’orienter vers une société de décroissance.
Pour réaliser la nécessaire décolonisation de l’imaginaire consumériste, on peut à l’avenir très largement compter sur la pédagogie des catastrophes.
Et puis, comme le chantait mon maitre Serge Gainsbourg et son pote Michel Simon, il y a déjà bien longtemps :
« ♫.♪♫ o ♫ Pour faire de vieux os, faut y aller mollo, pas abuser de rien pour aller loin. Pas se casser le cul, savoir ce fendre de quelques baisers tendres sous un coin de ciel bleu … ♪♫♫♪♫ ° ♫◦ »
Oui, même si’ à première vue, elle parait être un concept de riches ou de nantis, l’idée de travailler moins pour vivre mieux me plait.
D’ailleurs, je travaille à 80% (c.à.d. 28 heures / semaine) depuis 5 ans, par choix et … sans complexe.
L'EXPO DU TRICENTENAIRE.
Du 21 avril 2010 au 30 juin 2011, au Musée dauphinois (Grenoble).
En partenariat avec le Comité d’organisation du Tricentenaire Vaucanson, le Musée dauphinois présente une exposition consacrée à Jacques Vaucanson (1709-1782), l’inventeur des célèbres automates et du métier à tisser mécanique, ainsi qu’aux répercussions de ses inventions géniales. En créant ces machines, ce fils de gantier grenoblois fait entrer l’humanité dans l’ère de l’automatisation, puis de la robotique et de la bionique. Toute une aventure ! Plus d'info :
Malcolm McLaren, né Malcolm Robert Andrew Edwards le 22 janvier 1946 à Londres (Angleterre), décédé le 8 avril 2010 à l'âge de 64 ans, était un entrepreneur et un musicien britannique. Il s'est illustré dans les années 1970 en tant que manager des New York Dolls puis des Sex Pistols.
Dès 1971, et jusqu'au début des années 1980, il a été le gérant, avec sa compagne Vivienne Westwood, de la boutique londonienne SEX située sur Kings Road. Avec elle, il a commercialisé des vêtements et accessoires, en vendant à une clientèle attirée par la mode punk. Il s'est par ailleurs investit dans le hip-hop des années 1980.
Je salue ici les participants du No Sarkozy Day qui ont eu le courage d’affronter une météo terrible ce samedi 27 mars à Grenoble.
Personnellement, même si j’avais appelé dans ce blog à y participer (sur le tard il est vrai), je n’ai pas trouvé les ressources mobilisatrices suffisantes pour affronter la pluie et le froid sarkoziens.
Même si l’évenement semblait à la base bien connoté Liberto-anarcho-gaucho, je m’en veux.
Tout comme je regrette, encore plus, de ne pas avoir pu manifester le 23 mars pour cause d’élections des représentants du personnel dans ma boite.
Même si aujourd’hui, les médias ne font plus écho des mouvements populaires, ils restent un moyen de montrer au gouvernement que nous ne sommes pas d’accord avec sa politique de casse sociale.
Notre joli pays part à volo et il m’est (misérable cloporte) de plus en plus insupportable de rester là sans rien faire …
C’est l’une des idées majeures de ce mouvement "Ultra" : ne pas être soumis.
Saint-Just était aussi aristocrate que ceux qu’il a guillotinés.
Quant à moi, s’il faut subir une forme de contrainte ou de dictature,
je préférerais toujours qu’elle soit exercée par l’élite plutôt que par la masse. On peut discuter avec l’élite. Avec la masse, c’est impossible, elle parle trop fort... »
Un bon concert, hier soir à la Bobine à Grenoble (les locaux sont flambants neufs, sur l’emplacement de l’ancien bowling), mais avec mon pote Franck on était un peu dissipé à boire des bières et à fumer dehors (c’est trop chiant cette histoire de fumée …).
Mon oncle et parrain, Bernard, l'un des premiers lecteurs de mon blog http://phase3.20six.fr/m’annonce son attention de partir, dès fin 2010, dans le village dont voici une présentation sur Libé Labo :
Cette initiative de changement de vie ne m’étonne qu’à moitié venant de lui.
Parce qu’elle présente une manière de vivre proche de mes idées de décroissance, je la suivrai avec intérêt.
Je compte bien aller faire quelques promenades en Ardèche, avec femme et enfants, quand les beaux jours seront là.
Si cela en vaut la peine, je ferai de petits sujets vidéos de ces escapades que je diffuserai sur ce blog et sur mes autres réseaux sociaux.
« Je ne désespère pas de reprendre une activité artistique proche de la peinture ou de la vidéo. J’ai d’ailleurs, quelques travaux récents à mon actif. Et si je trouve, souvent, que ce que j’ai produit depuis le début de ma maladie n’a plus la force d’antan, c’est surement que j’ai créé une image transcendée de l’époque de ma vie où je n’étais pas encore malade.
D’autre part, si je devais peindre pour manger, je ne pourrais pas faire ce que je veux ; Je devrais m’adapter à la demande d’hypothétiques clients et faire des concessions.
Matisse disait : « Si j’étais un jeune peintre, je prendrais un métier comportant un salaire et ainsi je serais indépendant et pourrais peindre en toute liberté. Mon art n’en souffrirait pas. Si je faisais de la mauvaise peinture, si je décorais des biscuits de Noël, là oui, mon art en souffrirait, mais employé de banque ou charger les trains de marchandise ferait au contraire très bien l’affaire. »
Je préfère donc assurer ma subsistance et celle de ma famille par mon travail dans le nucléaire, relativement bien payé, et garder mon artistique jardin secret.
Mon égo s'étant nettement amoindri pendant ces années de maladie (avec l’âge aussi), ma production modeste me suffit pour l’instant, et, du coup, je n’ai guère d’état d’âme quand rien ne sort.