18 juillet 2015

De l'éphémérité de l'oeuvre

Au synchrotron de Grenoble, la source de rayons X la plus intense au monde, une équipe pluridisciplinaire, sponsorisée par la Fondation américaine Barnes, expertise l'oeuvre de Matisse, Ensor ou Van Gogh pour comprendre la détérioration du jaune de cadmium si cher aux peintres du début de la période moderne,  et qui, au fil des ans, perd de son éclat, en virant au beige ou au gris. Parfois, il peut même se détacher de la toile.
Les physiciens ont ainsi identifié les processus de décoloration en incriminant d'abord le dessin préparatoire sous la peinture et compris que les effritements et autres desquamations étaient aussi liés aux conditions de conservation des tableaux. 

Ce constat d'altération, s'il est un peu tristounet, pose surtout la question de l'éternité d'une œuvre et, presque philosophiquement, nous renvoie à notre propre éphémérité que la vanité nous fait souvent oublier. La Nature, même si nous la détruisons chaque jour un peu plus, .nous remet à notre juste place par cette sorte de pourrissement.

Que dire de la peinture de Jean Michel BASQUIAT dont le délabrement m'avait déjà choqué en 1990 et qui était encore plus évident en 2010 ?

Pour ma part, le problème est réglé : il ne reste pratiquement plus rien de ce que j'ai peint dans mes jeunes années.

L'œuvre serait-t-elle de ne pas en avoir ?

Parce qu'elle permet d'abord d'échapper à tout marché financier et face à la débauche agressive des images, ce " Minimalisme Écologique " impose sa sobriété désespérée. Il est vital.

La non-production de nouvelles formes comme ultime tentative de préservation de l'espèce.

Ne pas en rajouter : une abnégation, qui loin d'être un renoncement serait plutôt une sorte de sobriété choisie visant l'improbable désemballement d'une civilisation fonçant droit dans le mur.

1 juillet 2015

Grenoble : Donnons une chance au futur !

Normalement, l'Humain, à partir d'un certain âge, se distinguent, par sa capacité d'imagination, à envisager le futur proche et à s'y projeter, mais il se doit aussi de penser à des futurs plus lointains, ceux où vivront les générations futures.  L'Homme peut ainsi développer des stratégies anticipatrices, individuelles et parfois collectives, pour le long terme, c'est là qu'est l'enjeu principale de la gouvernance.

Sa motivation principale devrait être, par l'instauration d'une dynamique sociale collective, un accès à l’information et la Culture pour tous, la gestion efficace des ressources, la reconnaissance des générations passées et futures, la protection de l’environnement et le développement durable.

Si la prospective est la démarche consistant à estimer les probabilités des scénarios possibles sur le court (voire moyen) terme, la futurologie travaille sur une plus longue période, à partir des données socio-économiques.

Parce qu'à Grenoble, on a toujours été en avance, on voudrait essayer des choses :



N'oublions pas le rôle incontestable que la toile a joué en faveur d'Éric PIOLLE et la mobilisation extrême de cette force, par essence démocratique, et non (encore trop) censurée, qu'est internet. Si PIOLLE avait dû compter sur les médias traditionnels (comme le Daubé, dont émane ces 5 vidéos et qui maintenant lui trouve toutes les vertus) pour un quelconque soutien, on y serait encore.

Par définition, le futur n'est jamais écrit, comme aurait tendance à le laisser entendre certains, et si on est bien, à Grenoble, dans l'apport de supports démocratiques nouveaux et réellement citoyens (évidemment à peine évoqués dans les 5 films). Attention à ne pas les sous-estimer !

Si, en son temps, Alain CARIGNON avait eu la machiavélique intelligence de vouloir contrôler la ville de manière quasiment autocratique, Éric PIOLLE, lui, a tout intérêt à se rapprocher de ces obscures qui sont, en fait, le ferment de son élection, les HISTORIQUES de la lutte grenobloise. 

Les moyens individuels de scrutation de la vie politique d'une ville sont aujourd'hui très différents de ce qu'ils étaient jadis. Ne l'oubliez pas car nous, nous ne l'oublions pas, nous ne pardonnons pas, redoutez-nous, car nous sommes légion. 

Bien avant le brouhaha généré pas l'illusoire arlésienne de la participation citoyenne qui voudrait nous faire croire que chacun aurait son mot à dire quant à la gestion de la ville, nous avons voté pour un Eric PIOLLE qui nous parlait d'écologie et de pureté de l'air.

Allez courage Monsieur le Maire ! 


En raison des conditions météo et de l'usage quasi généralisé du diesel dans les moteurs des voitures, l'air est devenu irrespirable. Les réseaux de transports en commun de Grenoble, sont gratuits les jours de pollution (sauf pour les vertueux abonnés qui payent toute l'année pour utiliser le tram ou le bus mais aussi l'entretien de la voirie par les impôts locaux). 

Ne faudrait-il pas penser à une gratuité permanente des transports en commun sur l'agglo, financée par un péage urbain ?

Cela permettrait, peut-être, aussi, un réel changement des comportements vis à, vis des modes de transports individuels sur le long terme et de retarder d’autant les prochains pics de pollution. 

7 juin 2015

Bonnets rouges frigiens ou blancs bonnets frigides ?

Malgré, une météo un peu rabat-joie, qui, comme à Fukushima, nous a rappelés que la Nature est toujours la plus forte (l'Ecologie le sait bien), la Fête des Tuiles d'Eric Piolle fût une belle manifestation populaire et citoyenne (presque du niveau de la braderie du cours Berriat).


Bravo aux commerçants et aux bénévoles ayant accepté de se déguiser en coqs !

Merci à la police municipale, aux différentes sociétés de surveillances, aux contrôleurs de la SEMITAG bien présents et aux CRS qui, en veillant toute la nuit sous la pluie battante, ont empêché la racaille du 38100 de venir embêter les gentils grenoblois du 38000.

Trop bien la Révolution !